La SFAM, « champion » français de l’assurance de produits électroniques, a blousé des centaines d’utilisateurs de smartphones, de tablettes et autres casques audio. Après enquête de la direction de la répression des fraudes (DGCCRF) et suite à la proposition du Parquet de Paris, cet assureur a accepté de verser une lourde amende de 10 millions d’euros, rapporte Le Parisien.
Le groupe va également procéder à l’indemnisation des consommateurs qui formuleront, avant le 31 août, une réclamation auprès de la SFAM ou de la DGCCRF1. L’assureur a en effet beaucoup à se faire pardonner au vu de certaines de ses pratiques commerciales trompeuses.
Les enquêteurs de la répression des fraudes ont été alertés par les plaintes de plus de mille consommateurs ces derniers mois ; l’association UFC-Que Choisir en a également reçu un millier, avec les premiers témoignages remontant à l’automne 2016. L’association de défense des consommateurs avait déposé plainte auprès du Parquet de Paris à la fin de l’été 2018.
La plupart de ces utilisateurs ont été arnaqués dans des Fnac (dont la SFAM est d’ailleurs le second plus important actionnaire). Les clients étaient appâtés par une offre de remboursement de 30 € à l’achat d’un appareil électronique. Sans s’en rendre compte, ils souscrivaient en fait une assurance facturée 16 € par mois.
Pire encore, ces contrats annoncés comme « sans engagement » engageaient le consommateur pour un an. Et si ce dernier oubliait de le résilier, la somme mensuelle passait à 38 € ! Des pratiques de margoulins qui valent donc à la SFAM une condamnation exemplaire. Quant à la Fnac, elle utilise les services d’un autre assureur depuis le 1er avril, sans que cette décision soit liée à l’affaire.
Source : Merci Rémy