Malgré « des conditions de marché toujours très difficiles », comme l'explique Stéphane Richard, Orange affiche des résultats somme toute assez solides pour son premier semestre. Le chiffre d'affaires s'élève ainsi à 19,6 milliards d'euros pour cette période, ce qui représente une baisse de 3,6% par rapport au premier semestre de 2013. Le deuxième trimestre, avec une baisse de 2,3% des revenus, s'est montré un peu meilleur que le premier (-3%) et que le quatrième trimestre 2013 (-3,8%).
L'opérateur historique commence ici à cueillir les fruits d'une stratégie d'économies tous azimuts : les coûts directs et indirects sont en baisse, de respectivement 298 millions et 213 millions d'euros, tandis que les coûts d'exploitation enregistrent un recul de 511 millions d'euros (-3,7%) — cette dernière baisse permet d'ailleurs de compenser à 70% le recul du chiffre d'affaires.
C'est ce qui permet ainsi à la société d'afficher une marge d'exploitation (Ebitda, soit les bénéfices avant impôts, intérêts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations) de 6,14 milliards d'euros au premier semestre, soit un taux de marge stable de 31,3%. Sur l'ensemble de l'année, Orange se fixe un objectif d'Ebitda compris entre 12 et 12,5 milliards. En revanche, pas de miracle pour le résultat net qui chute à 891 millions d'euros, ce qui représente une diminution de 318 millions d'euros (-30,3%).
En ce qui concerne l'activité téléphonie mobile du groupe et notamment la vente de forfaits mobiles, elle enregistre une hausse de 146 000 abonnements supplémentaires pour la France depuis le premier semestre 2010. La 4G a attiré 2 millions de clients dans l'Hexagone, dont 650 000 sur le seul premier semestre (4,2 millions en tout au Royaume-Uni).
« Malgré un environnement hyper concurrentiel, l'activité commerciale est soutenue, en particulier grâce aux investissements que nous avons consentis dans le très haut débit, fibre et 4G », explique Stéphane Richard dans le communiqué. Le patron de l'opérateur annonce que les efforts se poursuivront cette année, avec notamment une hausse de la réduction des coûts indirects. La fin de l'année pour Orange s'annonce particulièrement chargée, entre le lancement du ou des nouveaux iPhone, ainsi que l'arrivée de Netflix dans le paysage de la télévision en France. L'opérateur a d'ailleurs fait savoir que le service de vidéo à la demande sur abonnement ne sera pas proposé dans sa box, du moins pas dans l'immédiat.
En ce qui concerne la consolidation du marché de la téléphonie mobile, Stéphane Richard confirme avoir discuté avec Bouygues Telecom, mais « les discussions pour une consolidation sont stoppées à l’heure actuelle ». Il estime toujours qu'« il n’y a pas de place pour quatre opérateurs en France de manière durable ». Il ignore cependant qui seront les heureux élus.