L’ère des télécommandes universelles appartient désormais largement au passé. Depuis la fin de la gamme Harmony de Logitech qui faisait figure de référence il y a une bonne dizaine d’années, il n’y a plus vraiment d’appareils capables de contrôler tout le salon grâce aux ondes infrarouges. Il faut dire qu’entre l’émergence des téléviseurs connectés d’un côté et l’arrivée de technologies comme le HDMI CEC de l’autre, ces appareils ne sont peut-être plus aussi indispensables. Ont-ils même encore leur place en 2024 ? SwitchBot répond que oui, avec son propre modèle vendu 110 € qui fait aussi le lien avec la domotique.
Si la télécommande universelle conçue par SwitchBot intègre bien un émetteur infrarouge, elle est aussi dotée d’une puce Bluetooth et elle est même compatible avec Matter ! Comment fonctionne cette télécommande nouvelle génération et que vaut-elle à l’usage ? Voyons ensemble.
Une télécommande bien conçue dans l’ensemble
SwitchBot n’a pas cherché à reproduire le design minimaliste de bon nombre de télécommandes modernes, celles d’Apple en tête. Sa version intègre ainsi plus de boutons — une petite vingtaine en comptant le pavé directionnel au milieu — et même un écran. Le produit est ainsi assez long avec ses 19 cm de haut et comme le constructeur a favorisé l’ergonomie au design, il est pensé pour bien tenir en main avec ses 5 cm de large et surtout 2,7 cm d’épaisseur au point le plus épais. En comparaison, la Siri Remote d’Apple semble ridiculement petite : 13 cm de haut, 3,5 cm de large et surtout moins d’un centimètre d’épaisseur.
Cet embonpoint est un avantage au quotidien. La télécommande universelle de SwitchBot ne se perd jamais entre deux coussins de canapé (si cela arrivait, on peut utiliser l’app pour la faire sonner) et elle est plus agréable à tenir. Son asymétrie est sans doute moins esthétique selon les canons de beauté de Jony Ive, mais elle est bien utile pour savoir qu’on la prend dans le bon sens sans avoir à jeter un œil. En bref, c’est une télécommande à l’ancienne et cela a de nombreux avantages ergonomiques, même si la présentation n’est pas aussi soignée que chez Apple. À noter qu’il existe aussi une version noire, peut-être plus discrète que la blanche que j’ai reçue pour ce test.
Le rendu en main n’est pas aussi premium que je l’imaginais. Non pas qu’elle soit mal conçue, les assemblages sont impeccables, mais le produit a un côté très plastique, sans doute renforcé par le vide à l’intérieur qui était inévitable pour atteindre l’épaisseur suffisante sur le plan ergonomique. Les boutons, qui doivent résister au minimum à 100 000 pressions d’après le fabricant, sont d’excellente qualité et l’ensemble me parait sérieusement conçu. SwitchBot a une bonne réputation dans ce domaine, si bien que je ne suis pas particulièrement inquiet.
La face principale de la télécommande est composée en haut d’un écran LCD de 2,4 pouces qui a la particularité d’être monochrome. Il affiche par défaut le nom du mode en cours et peut aussi présenter d’autres informations. Juste sous cette dalle qui n’est pas tactile, SwitchBot a glissé une barre avec quatre petits boutons qui ne sont pas les plus évidents à distinguer à l’aveugle. Tous les boutons en bas sont toutefois ceux que vous utiliserez le plus fréquemment et ils sont bien plus gros et mieux espacés, ce qui simplifie leur utilisation. Ils sont aussi rétroéclairés pour mieux les voir dans le noir, un bon point.