Il est bien difficile de trouver des remix et autres mash-ups sur les services de streaming et pour cause : ces œuvres sont bien souvent composées de dizaines, voire de centaines de morceaux différents. Et chacun de ces titres doit rapporter un petit quelque chose à ses ayants droit.
Si l’on sait reconnaitre les morceaux composant un remix, ce n’est qu’une partie du travail : il faut aussi rémunérer les artistes et les compositeurs derrière ces morceaux et si possible, de manière automatique. Une technologie complexe qui explique pourquoi les mash-ups sont peu présents sur Spotify et consorts.
Apple a noué un partenariat avec Dubset Media Holdings qui va permettre à Apple Music de diffuser en streaming les mix de DJ. Il faut s’attendre à l’apparition de milliers de remix et de mash-ups, parfois longs d’une heure et plus, sur le service musical. Dubset est un distributeur qui a mis au point une technologie propriétaire, MixBank. Celle-ci analyse un mix, identifie les enregistrements utilisés dans le fichier, et paie les éditeurs et les maisons de disques en conséquence.
Ce catalogue devrait trouver rapidement son public : d’après l’IFPI, 20% des internautes écoutent régulièrement ce genre de mix, qui habituellement ne comprennent aucune licence. Stephen White, le PDG de Dubset, estime qu’un remix typique contient de 25 à 30 chansons, qui sont autant de versements à faire aux labels (et pour 2 à 10 éditeurs).
Cette entreprise est en relation avec plus de 14 000 maisons de disques et éditeurs — qui ont la possibilité de refuser la diffusion d’un mix contenant tel ou tel titre, ou de limiter la durée d’un mash-up. Le DJ reçoit aussi sa part, qu’il soit débutant ou bien installé dans le métier. D’après ce qu’on en comprend, Apple Music devrait être suivi par d’autres services de streaming.