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Test des iPad Pro 10,5'' et 12,9'' (2017)

Mickaël Bazoge

dimanche 18 juin 2017 à 14:00 • 108

Matériel

L'iPad Pro souligne le niveau de l'innovation chez Apple. La version de 9,7" lancée en mars 2016 comprenait un écran True Tone inédit, un appareil photo d'une qualité jamais vue sur n'importe quelle tablette… Un modèle qui ringardisait d'un coup l'iPad Pro de 12,9" sorti quelques mois plus tôt.

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Avec la nouvelle gamme d'iPad Pro dévoilée durant la WWDC, Apple monte d'un cran supplémentaire en améliorant encore et en uniformisant sa gamme dédiée aux utilisateurs professionnels (et aux amateurs de belles et bonnes choses). Test de deux tablettes d'exception.

Une gamme lisible

Jusqu’à présent, la famille d’iPad se marchait un peu sur les pieds. L’iPad Air 2 représentait une alternative somme toute viable face à l’iPad Pro 9,7’’ : même format d’écran, même encombrement, un écart de performances certain, mais qui pouvait être contrebalancé par le tarif bon marché de l’iPad Air 2.

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Apple a joué la différenciation avec un capteur photo de meilleure qualité, un port Smart Connector pour les claviers, et surtout le support de l’Apple Pencil. Mais on pouvait légitimement se demander si l’iPad Air 2 ne représentait pas un meilleur compromis qualité-prix que l’iPad Pro 9,7’’.

Quant à l’iPad Pro 12,9’’, son format inédit le positionne certes dans une autre catégorie, mais il lui manquait des spécificités propres au modèle de 9,7’’ sorti quelques mois plus tard. Bref, il était bien compliqué de s'y retrouver dans ses petites comme ses grandes tablettes.

En quelques mois, Apple est parvenue à donner une cohérence à sa famille d’iPad. D’un côté, deux tablettes destinées au grand public : l’iPad mini 4, en sursis, et l’iPad de 5e génération fraîchement lancé. De l’autre, deux iPad Pro : 10,5 et 12,9".

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Les différences entre les tablettes ne reposent pas que sur les tailles des écrans. Les nouveaux iPad Pro se distinguent maintenant clairement des versions standard, que ce soit techniquement bien sûr, mais aussi au niveau des tarifs. Avec une étiquette qui commence à 409 €, l'iPad 5 est la tablette de 9,7" la plus abordable jamais commercialisée par Apple.

L'iPad 5 est aussi, par bien des aspects, moins bien servi que l'iPad Pro avec son embonpoint et son écran non laminé qui n'est pas traité contre les reflets (lire notre test). En face, les nouveaux iPad Pro multiplient les innovations. Bref, on sait désormais où on met les pieds dans cette nouvelle gamme de tablettes.

Le design

Ce n'est pas encore avec ces nouveaux iPad Pro qu'Apple mettra un terme au cycle de design inauguré en 2010. Certes, depuis les temps glorieux de l'iPad originel, Apple a aminci ses tablettes et en a affiné les traits. Mais on reste en terrain connu, que ce soit pour l'iPad Pro 10,5" ou son grand frère de 12,9".

Un œil non averti rencontrera bien des difficultés à discerner l'iPad Pro 10,5" de son prédécesseur de 9,7". Et même l'œil du connaisseur aura beaucoup de mal pour dire avec certitude la génération de l'iPad Pro 12,9". Les signes distinctifs des deux nouvelles tablettes tiennent en fait à peu de choses.

Du premier plan au dernier : l'iPad Pro 9,7", l'iPad Pro 10,5", l'iPad Pro 12,9" 2015 et l'iPad Pro 12,9" 2017 — Cliquer pour agrandir

D'une part, la mention "iPad" au dos est en San Francisco au lieu de la Myriad Pro utilisée auparavant par Apple. Surtout, l'appareil photo au dos, qui présente toujours cette excroissance peu élégante, est plus gros. Et pour cause, puisqu'il s'agit du même capteur et de la même optique que l'iPhone 7.

Sur l'iPad Pro 12,9", une autre différence minime est notable : l'antenne 4G est plus discrète.

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Pour ce qui concerne l'iPad Pro 10,5", les dimensions de la tablette et son écran forcément plus grand permettent de distinguer plus facilement ce modèle de son prédécesseur. Les bordures latérales, plus fines, donnent un aspect un peu déséquilibré puisque les bordures en bas et en haut de l'écran restent de la même taille que sur le 9,7".

iPad Pro 10,5" — Cliquer pour agrandir
iPad Pro 9,7" — Cliquer pour agrandir

Néanmoins, cela ne modifie pas grand-chose au niveau de la prise en main ; certes, les pouces ont tendance à appuyer sur l'écran quand on utilise la tablette au format portrait, mais cela n'a pas d'incidence sur le fonctionnement de l'appareil.

L'iPad Pro 12,9" de son côté ne change pas ni dans ses dimensions exceptionnelles, ni dans son design. On aurait été preneur, évidemment, de bordures aussi fines que chez le petit frère, ce qui aurait contribué à en réduire l'encombrement imposant. Ce modèle incarne définitivement une certaine idée d'un iOS « de bureau », tant la tablette a vocation à rester sur une table.

Mais ce n'est pas tellement pour son design que cette nouvelle cuvée de l'iPad Pro sort du lot.

L'écran

La vedette de la génération 2017 de l'iPad Pro, on la prend en pleine poire : c'est évidemment l'écran. Apple a opéré un gros travail de fond pour offrir aux utilisateurs de ces modèles un écran capable d'afficher 120 images par seconde, autrement dit à 120 Hz, le double des modèles précédents.

« Je sais que l'on utilise beaucoup le terme de "magique", mais je le trouve parfaitement approprié ici » a expliqué Craig Federighi pendant un entretien post-keynote. Apple se paie parfois de mots, mais il faut reconnaître ici que le résultat est à la hauteur des promesses.

Cette fréquence de rafraîchissement, qui s'adapte aux besoins des applications par paliers (24 Hz, 48 Hz et 120 Hz), c'est ce que permet la technologie ProMotion qui s'incarne au travers de composants matériels (l'A10X et son GPU sont mis à profit) mais aussi logiciels. Apple fournit des API pour les développeurs qui voudraient exploiter finement ces variations de rafraîchissement, mais globalement le système gère tout cela dynamiquement.

Navigation dans l'écran d'accueil de l'iPad Pro 9,7".
Navigation dans l'écran d'accueil de l'iPad Pro 10,5".

L'écran à 120 Hz fluidifie les animations, facilite la lecture même quand on défile dans Safari ou navigue dans ses photos, et améliore les interactions avec le système. Difficile évidemment de décrire tout cela avec des mots, mais de toutes les innovations développées pour les écrans par Apple, ProMotion est sans doute celle qui s'approche le plus de la révolution qu'a été le Retina. In fine, la consultation de contenus et les interactions avec iOS et les apps sont bien plus agréables sur ces nouveaux iPad Pro.

Navigation dans Photos sur iPad Pro 9,7".
Navigation dans Photos sur iPad Pro 10,5".

Le tout sans impact sur la lecture de certains contenus comme les films, qui continuent d'être lus en 24 images par seconde (ou plus suivant la volonté du réalisateur). Y compris quand cette vidéo est dans une application Split View ou réduite à une vignette Picture in picture : le système d'exploitation et les autres applications continuent de bénéficier d'un taux de rafraîchissement plus élevé que la fenêtre de la vidéo.

Navigation dans Safari sur iPad Pro 9,7"
Navigation dans Safari sur iPad Pro 10,5".

ProMotion s'adapte donc automatiquement aux contenus affichés par les applications et le système d'exploitation, tout en prenant en compte les interactions de l'utilisateur : une page web statique dans Safari s'affichera à 24 Hz, mais dès que l'iPad repère un doigt sur l'écran, il lance la machine aux hertz pour fluidifier le défilement. Cette technologie est donc bien plus maligne que sur la plupart des téléviseurs où il faut fouiller dans les réglages pour modifier la fréquence de rafraîchissement.

Gare au mal de mer !

Avec une vitesse de rafraîchissement de 120 Hz, l'iPad Pro peut provoquer chez certains le « mal de mer », alias cinétose. Cette nausée, qui peut aussi être provoquée par les casques de réalité virtuelle, est la conséquence d'une discordance entre la perception visuelle et le système vestibulaire.

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Si vous êtes touché par ce trouble, ce n'est vraiment pas de chance car il n'y a pas vraiment grand-chose à faire d'un point de vue médical. En revanche, il est possible de bloquer le taux de rafraîchissement des tablettes à 60 Hz, le maximum de la première génération de l'iPad Pro : rendez-vous dans Réglages > Accessibilité > Adapter l'affichage > Limiter la fréquence d'images.

True Tone, P3 et réflectance

En dehors de ProMotion – qui demeure un gros morceau de ces iPad Pro –, les écrans des nouvelles tablettes supportent l'espace colorimétrique P3. Plus large que le sRGB et proche de l'Adobe RGB, le DCI P3 offre des verts et des rouges plus éclatants.

En rouge, le DCI P3 ; en vert, le sRGB ; en bleu, l'Adobe RGB. Image Colourspace. Cliquer pour agrandir

Ce sont surtout les yeux les plus aiguisés, comme ceux des photographes, qui sauront réellement percevoir la différence. Quoi qu'il en soit, Apple poursuit l'uniformisation des écrans de ses produits, puisque les dalles des iMac 4K et 5K, des MacBook Pro, de l'iPhone 7, ainsi que des moniteurs UltraFine de LG sont P3. L'iPad Pro de 9,7" en bénéficiait déjà, mais pas le modèle de 12,9" : voilà qui est fait.

De même, la très grande tablette s'offre désormais la prise en charge de la fonction True Tone. Celle-ci module les couleurs à l'écran selon la teinte de l'environnement de l'utilisateur. Dans un bureau plongé dans une lumière jaune, l'écran des tablettes s'adapte et prend une teinte proche, à l'instar d'une feuille de papier en quelque sorte.

True Tone, que l'on n'oubliera pas de désactiver si on édite des photos pour éviter des erreurs colorimétriques (exception faite dans Photos qui désactive automatiquement la fonction), ne se remarque pas forcément… Mais très vite, elle fait une différence au quotidien. Il suffit de la désactiver pour se rendre immédiatement compte de la quantité de lumière bleue que les yeux subissent sur des écrans sans True Tone. La fonction, inaugurée sur l'iPad Pro 9,7", est la bienvenue sur le grand modèle de 12,9".

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Enfin, Apple améliore encore la lecture en extérieur et dans des pièces très lumineuses grâce à des dalles de 600 nits. Cette luminance est supérieure à celle de l'iPad Pro 9,7" (511 nits) et du précédent iPad Pro 12,9" (424 nits), comme l'avait mesuré DisplayMate. Pour donner un ordre d'idée, l'Apple Watch Series 2 avec son écran OLED s'illumine de 1 000 nits ; la dalle LCD de l'iPhone 7 affiche un total de 602 nits, très proche donc de celles des nouvelles tablettes.

La réflectance, c'est-à-dire la proportion de lumière réfléchie sur la surface de l'iPad Pro, est de 1,8% sur les deux modèles. Un revêtement anti-reflets un tout petit peu moins important que sur le Pro 9,7" (1,7%), mais bien moins que sur le 12,9" de 2015 (2,6%). En la matière, plus le pourcentage est bas, mieux c'est ; le nouveau modèle de 12,9" y gagne donc beaucoup. Sous le soleil, la différence entre les deux grands iPad est nettement visible : les reflets sont beaucoup plus importants sur l'écran de 2015. En revanche, difficile de réellement distinguer la dalle du 10,5" par rapport à celle du 9,7".

Pas beaucoup de différences entre un iPad Pro 9,7" (à droite) et un iPad Pro 10,5" — Cliquer pour agrandir
En plein cagnard, l'écran du nouvel iPad Pro 12,9" (au dessus) est un peu plus lisible que son prédécesseur — Cliquer pour agrandir

En matière d'écran, la seule différence entre les iPad Pro 10,5" et 12,9" réside en fait dans leur définition : 2 224 x 1 668 pour le premier, 2 732 x 2 048 pour le second, pour une résolution de 264 pixels par pouce (identique aux précédents iPad Pro).

L'écran de 12,9" transforme l'iPad Pro en tablette pratiquement sédentaire étant donné son encombrement et son poids (677 grammes dans sa version Wi-Fi). Cette grande taille et cette définition supérieure ont cependant un atout : on peut placer côte à côte deux applications iPad à 100 %, alors qu'il faut se contenter des versions compactes de ces mêmes apps dans l'écran du 10,5".

La définition inédite de l'iPad Pro 10,5" n'a pas réellement d'incidence sur les applications. Les développeurs ont appris à concevoir des apps dont les interfaces sont indépendantes des différentes définitions. Pour les applications qui ne le sont pas, on peut percevoir un peu de flou mais rien de très grave, même si évidemment on préfèrerait que tout se présente au mieux.

Le matériel

Apple devait offrir aux écrans d'exception des iPad Pro un moteur aux performances ébouriffantes : qu'on se rassure, c'est bien le cas. Le système-sur-puce A10X confirme, s'il le fallait vraiment, que le constructeur fait plus que maîtriser l'art délicat de l'architecture ARM.

Les performances

Le SoC A10X est le digne successeur des précédentes puces d'Apple. Le test Geekbench 4.1 le confirme avec des scores tournant autour de 3 900 points en processus mono-cœur, et de 9 200 avec des tâches exploitant plusieurs cœurs.

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Apple respecte ici sa promesse d'une progression des performances du CPU de 40 % par rapport à l'A9X des précédents iPad Pro. L'A10X est également plus puissant que l'A10 de l'iPhone 7, bien que la différence dans les tâches mono-cœur ne soit pas si flagrante (400 points d'écart).

Faut-il craindre un plateau de performances concernant les processus n'exploitant qu'un seul cœur ? On verra ce qu'Apple aura dans ses cartons pour les futurs iPhone (et l'A11 ?). En revanche, le nouveau système-sur-puce du constructeur se montre sérieusement plus puissant dans les tâches multi-cœurs : le score tourne en effet autour de 9 200, ce qui est remarquable et met une belle claque aux précédents SoC de la Pomme.

Quand on met en perspective les performances de l'A10X face aux dernières puces Intel Kaby Lake, on ne peut qu'être admiratif devant le travail accompli par Apple. Le SoC des nouveaux iPad Pro est pratiquement dans la roue du Core i5 du dernier MacBook Pro 13", qui reste tout de même devant en particulier dans les tâches mono-cœur. Par contre, l'A10X colle voire dépasse le Core i5 du MacBook 12" Retina (dans les faits, c'est un Core m5 remarketé par ces génies de chez Intel).

La comparaison de deux architectures bien différentes, à savoir x86 et ARM, ne vaut pas nécessairement raison. Toutefois, on ne peut s'empêcher de rêver à toute cette puissance au service de macOS. Et c'est encore plus vrai quand on compare les résultats du test Compute de Geekbench, qui mesure les performances du GPU. Apple promet une hausse de 40% des perfs graphiques pour les nouveaux iPad Pro par rapport à la précédente génération. Le pari est tenu.

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Là aussi, l'A10X fait parler la poudre avec un score qui dépasse les 27 000 points. L'A9X des précédents iPad Pro ne démérite pourtant pas avec son résultat de 15 000 points qui le positionne devant l'A10 de l'iPhone 7. Mais le comparatif le plus cinglant est celui qui positionne le GPU de l'A10X devant la HD Graphics 615 du MacBook 12" Retina, et devant l'Iris Plus Graphics 640 intégré au MacBook 13" sans Touch Bar.

Autant dire que ces nouveaux iPad Pro ont de la puissance à revendre, aussi bien du côté du CPU que du GPU. Les gros jeux, tout comme les applications graphiques les plus gourmandes, ont là de quoi piocher à foison. On songe aussi aux futures apps de réalité augmentée et d'intelligence artificielle, pour lesquelles Apple a lancé des API durant la WWDC.

Les deux nouveaux iPad Pro embarquent 4 Go de RAM, ce qui était auparavant un privilège exclusif du modèle de 12,9".

Touch ID 2

On attendait d'Apple un petit effort sur le bouton d'accueil, et on l'a bien eu… même si on aurait aimé que le constructeur aille jusqu'au bout de sa logique. Les nouveaux iPad Pro intègrent donc la deuxième génération de Touch ID, la même en fait qui a été inaugurée avec l'iPhone 6s.

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Le bouton d'accueil des tablettes est donc plus rapide pour analyser l'empreinte digitale, ce qui est évidemment bon à prendre. Cette nouveauté avait fait son effet avec le smartphone, que l'on éteint et allume sans cesse ; sur iPad, ce comportement est moins vrai, mais on sait gré à Apple d'y avoir pensé. En tout cas, la différence n'est pas si flagrante entre un iPad Pro 10,5" (à gauche) et son prédécesseur :

Dommage toutefois que ce bouton reste physique, avec ce que cela peut comporter de soucis techniques à force d'être trop souvent appuyé. À tout prendre, on aurait adoré qu'Apple passe directement à un bouton tactile du même acabit que l'iPhone 7. À la décharge d'Apple, on soupçonne que l'intégration du Taptic Engine dans l'iPad représente un sérieux casse-tête. Ce qui explique aussi l'absence de 3D Touch.

Mais après tout, il faut bien en laisser pour la prochaine génération…

L'appareil photo

Avec l'iPad Pro 9,7", Apple a plongé tête baissée dans l'iPadographie : le bloc appareil photo au dos de la tablette accueillait enfin un flash. Le constructeur va plus loin encore avec les nouveaux iPad Pro, qui s'offrent tout simplement le même appareil photo que l'iPhone 7. On n'en attendait pas tant, mais c'est une bonne nouvelle, non seulement pour les adeptes de la photo sur grand écran, mais aussi pour les futures fonctions de réalité augmentée.

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L'iPad Pro peut désormais parfaitement devenir votre appareil photo de tous les jours, pour peu évidemment de transporter la tablette toujours avec soi (ce qui est bien sûr votre cas !). Dans des conditions de luminosité idéales, les deux iPad s'en sortent bien, mais le contraire aurait été étonnant. On note toutefois des détails supplémentaires dans les noirs sur le 10,5" :

Voir les photos originales : iPad Pro 9,7 pouces / iPad Pro 10,5 pouces

Sur un objet pris en gros plan, l'image livrée par l'iPad Pro 10,5" offre là aussi plus de détails et elle est plus nette.

Voir les photos originales : iPad Pro 9,7 pouces / iPad Pro 10,5 pouces

Le flash True Tone à quatre LED du 10,5" est plus "doux" sur les objets que le flash deux LED du 9,7". Résultat : il brûle moins le sujet tout en conservant des détails.

Voir les photos originales : iPad Pro 9,7 pouces / iPad Pro 10,5 pouces

À l'avant aussi les choses changent avec un capteur FaceTime HD de 7 mégapixels (ƒ/2.2), contre 5 mégapixels sur le 9,7" (même ouverture). Les différences ici ne sautent pas spécialement aux yeux et c'est assez normal (l'image est plus grande évidemment sur le 10,5").

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Les deux iPad intègrent également le flash Retina en façade qui éclaire le sujet s'il est plongé dans le noir.

Les haut-parleurs

L'iPad Pro de 10,5" conserve le système innovant pour le son inauguré sur l’iPad Pro 12,9" : quatre haut-parleurs aux sorties dynamiques. Les basses se font sentir au niveau de la tranche inférieure de la tablette et ce, quelle que soit sa position. Les hautes fréquences, elles, basculent automatiquement au sommet de l'iPad.

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Toute la gamme bénéficie toujours de cette fonction. Le son y gagne une plus grande ampleur, la spatialisation est de meilleure qualité. De quoi transformer ces tablettes en téléviseur d'appoint (un peu cher, certes) tout à fait correct pour Netflix ou Molotov.

L'autonomie

Comme à son habitude, Apple promet 10 heures d'autonomie. Une valeur désormais standard pour le constructeur, qui estime sans doute qu'elle est suffisante pour la majorité des utilisateurs. C'est sans doute vrai, même si on aimerait que la Pomme aille chercher un peu plus loin. Après tout, l'autonomie c'est le nerf de la guerre de la mobilité et plus ne sera jamais assez.

L'iPad Pro 10,5" intègre une batterie d'une capacité de 8 134 mAh (30,8 Wh, 3,77 V). C'est plus que la batterie de 27,91 Wh de l'iPad Pro 9,7", ce qui est toujours bon à prendre, en particulier pour alimenter le plus grand écran ProMotion.

L'iPad Pro 12,9" embarque de son côté une batterie de 41 Wh, plus importante donc que sur la précédente tablette (10 307 mAH, 38,8 Wh). Là aussi, il faut bien un peu de rab pour les prouesses à 120 Hz de ProMotion.

Dans le cadre d'une utilisation courante à la rédaction de MacG, qui consiste à surfer intensément sur internet, à rédiger des tas d'articles, à bidouiller parfois des images et faire un grand usage des réseaux sociaux, le tout en mode Split View la plupart du temps, je suis parvenu à un total d'un peu plus de 9 heures sur un iPad Pro 10,5", ce qui est tout à fait satisfaisant.

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C'est toutefois un peu moins qu'avec l'iPad 5e génération qui, dans un cadre semblable, avait tenu 9h49. Ce modèle est cependant moins gourmand en puissance, et puis on est dans les mêmes eaux.

Il y a fort à parier que le résultat sera à peu près l'équivalent avec l'iPad Pro 12,9" : le test sera mis à jour lorsque je serai parvenu à épuiser cette batterie !

La recharge rapide

Comme sur les précédents modèles, Apple fournit un chargeur de 12 watts (2,4 ampères) pour l'iPad Pro, que ce soit pour le 10,5" ou le 12,9". On aurait apprécié que le constructeur fasse un effort pour ce dernier modèle au moins, car l'imposante batterie de la très grande tablette est assez longue à se recharger.

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Le précédent iPad Pro de 12,9" avait un avantage sur son petit frère : un contrôleur USB 3.0 lui permettant de se recharger plus rapidement, pour peu que l'on possède le chargeur adéquat. Cette fonction, toujours disponible dans la nouvelle grande tablette, est désormais intégrée dans l'iPad 10,5".

Apple propose, si on en a les moyens évidemment, d'utiliser le chargeur 29 watts (2 A) du MacBook (59 €), auquel cas la batterie de la tablette se chargera plus rapidement. On n'oubliera pas d'ajouter à son panier le câble USB-C vers Lightning (29 €)…

Merci Jérémie

Pour conclure

Ces nouveaux iPad Pro sont le reflet de la vision d'Apple de l'avenir de l'informatique personnelle. À ce titre, ces tablettes devaient intégrer ce qui se fait de mieux en termes de puissance, de qualité de l'écran, mais aussi de photo, de rendu sonore, d'autonomie.

Tout cela, on l'a. Et bien plus encore : l'iPad Pro n'aura jamais été aussi proche de remplacer définitivement un Mac pour la grande majorité des usages. On peut cependant toujours regretter l'absence de moteur Taptic, ne serait-ce que pour le bouton Touch ID ; Apple ne s'est pas non plus penché sur la résistance à l'eau de ses tablettes.

Et puis il y a cette connectique minimaliste : on sait l'aversion que nourrit Apple pour les ports et les sorties, mais un port USB-C — au moins sur le modèle de 12,9" — en plus du Lightning aurait été apprécié. Mais l'iPad se présente comme l'appareil mobile par excellence. Et puis il existe des dongles…

iPad Pro 9,7’’, iPad Pro 10,5’’, iPad Pro 12,9’’ — Cliquer pour agrandir

Néanmoins, et mine de rien, l'iPad Pro hérite de deux ports de plus que l'iPhone 7 : une sortie audio jack et le Smart Connector, qu'on a tendance à oublier mais qui est si pratique. Dommage que les accessoires qui peuvent en tirer parti se comptent sur les doigts d'une main. En revanche, on aurait bien aimé qu'Apple offre du Bluetooth 5.0 plutôt que du 4.2.

En vérité, tout ce qui manque à l'iPad Pro pour prendre la place de la plupart des ordinateurs, c'est un système d'exploitation qui sache exploiter comme il se doit sa puissance et ses capacités. Ce sera le rôle dévolu à iOS 11, et après avoir joué avec la première bêta, il est certain qu'Apple est sur la bonne voie (et cela nous vaudra un second test de ces iPad Pro lorsque le nouvel OS sera disponible en version finale).

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