Chez Orange, tout va bien. L’opérateur et FAI a donné aujourd’hui les chiffres de son premier trimestre, et ils sont solides. Dans le monde, Orange compte 20 millions de clients 4G (un résultat doublé par rapport au premier trimestre 2015) et 2,226 millions de clients fibre (plus du double de l’an dernier). Le chiffre d’affaires du groupe s’établit à 10 milliard d’euros, en progression de +0,6% — c’est le troisième trimestre de hausse consécutif pour Orange, après +0,5% au troisième trimestre 2015, et +0,1% pour la fin de l’année.
Ces bons chiffres sont tirés par les résultats du groupe en Espagne, qui renoue avec la croissance (+1,8%) après neuf trimestres consécutifs de baisse. Par contre, le chiffre d’affaires en France a reculé de 0,7% : le contrat d’itinérance avec Free a moins rapporté ; le trublion de la téléphonie muscle son propre réseau et se repose moins sur celui d’Orange. Malgré tout, le nombre de clients progresse en France : 1,075 million de clients fibre (+115 000) et 8,7 millions de clients mobiles (+209 000, dont 84 000 pour Sosh).
La seule inquiétude dans ce tableau est le résultat du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA), qui avec 2,569 milliards d’euros, trébuche : -1,6%. Sans le plan d’actionnariat salarié (qui a représenté 50 millions d’euros au premier trimestre), Orange aurait signé une croissance de l’EBITDA de 0,3%. L’entreprise confirme son objectif pour 2016 de bénéfices avant intérêts et impôts supérieurs à l’an passé.
Plus intéressant encore pour les consommateurs, Orange continue d’investir : durant le seul premier trimestre, le groupe a mis sur la table 1,457 milliard d’euros (+10,4%), soit 14,6% du chiffre d’affaires. La fibre a accaparé une bonne partie de cette somme : des tests ont d’ailleurs lieu à Cergy et Palaiseau pour de la fibre assurant un débit maximum de 10 Gb/s et un ping pouvant descendre aussi bas que 2 millisecondes. Les réseaux mobiles ne sont pas en reste.
Ces résultats intervenaient après l’échec des négociations avec Bouygues Telecom. Durant la conférence des analystes, Orange a indiqué qu’il allait poursuivre une stratégie d’acquisitions « sélectives » dans les secteurs où l’opérateur est déjà présent. Pas de gros achats en vue donc, ni avec le néerlandais KPN, ni avec le koweitien Zain.