Nouvelle puce, nouveau design, nouveaux accessoires. Si Apple se reposait sur ses lauriers depuis quelque temps avec sa gamme d’iPad Pro, il est cette année plus difficile de faire la fine bouche. Les tablettes ont eu le droit à de grosses évolutions, ce qui n’était pas arrivé depuis 2018. Plus impressionnant encore, leur taille s’affine : seulement 5,3 mm pour le modèle 11", et 5,1 mm pour la version 13". C’est plus fin qu’un iPod nano, mais aussi bien plus fin que le gros Apple Pencil Pro qui vient se clipser sur sa tranche.
On pourrait se dire qu’après tout, à quoi bon faire plus fin ? J’ai depuis bientôt 5 ans un iPad Pro 12,9" dont la dalle et la finesse continuent d’émerveiller les invités qui le voient trainer sur la table du salon. Si l’intérêt de cette cure minceur n’était pas forcément évident pendant le keynote, ce n’est pas la même chose une fois le produit entre les mains.
Même le plus blasé des journalistes tech ne manquera pas d'avoir un air d’étonnement en soulevant la tablette pour la première fois avant de la tourner sous tous les angles. On sent immédiatement la différence avec les précédents modèles, ce qui rend la tablette bien plus agréable à manipuler. Plus que jamais, la technique se fait oublier et rapproche l’iPad 13" d’une sorte de super feuille A4 qui ne dénoterait pas dans un film de science-fiction. Le petit modèle perd une vingtaine de grammes, le rendant encore plus facile à oublier au fond d’un sac.
Au rayon des changements, on notera que le bloc photo a légèrement changé suite à la disparition de l’ultra-grand-angle. On ne pourra pas faire de vidéos spatiales pour le Vision Pro avec cet appareil, mais on nous annonce en revanche un flash amélioré pour le scan de documents. Le tiroir SIM à également tiré sa révérence, les tablettes ne prenant plus en charge que l’eSIM.
L’iPad s’allume, trahissant le deuxième gros changement de cet iPad Pro : l'écran tandem OLED, qui vient fusionner deux dalles pour n’en faire qu’une seule. On nous promet des noirs plus noirs, des contrastes « incroyables » et des couleurs « sublimes ». On attendra de voir ce qu’il en est en détail, mais les premières impressions sont bonnes. La différence se remarque rien que dans les menus, le fond d’écran semblant beaucoup plus pétillant.
Une des originalités de cette année vient de l’apparition d’un modèle à verre nanotexturée, réservé aux déclinaisons 1 et 2 To. Cette option se traduit par un voile gris atténuant les reflets et pensé pour les utilisateurs les plus exigeants d’un point de vue colorimétrie. L’effet est surprenant, donnant l’impression que la tablette est une reproduction factice que l'on trouve dans les vitrines des boutiques ou dans les rayons de certains magasins. Généreuse, Apple a même glissé dans la boîte de ce modèle une chiffonnette (mais fait l’impasse sur les autocollants).
Sous le capot, la toute nouvelle puce M4 inaugurée sur cette tablette haut de gamme. C’est une première et on sent qu’Apple avait hâte de nous la présenter : la génération M3 a fait ses débuts il y a à peine 6 mois, en octobre 2023. La puissance n’avait jamais vraiment manqué sur un iPad et sera ici sans doute au rendez-vous. Apple a surtout peaufiné le Neural Engine, cerveau dédié à l’apprentissage automatique sur qui elle compte bien miser pour s’imposer dans la course à l’IA.
Malgré ce premier avant-goût très sexy, plusieurs inquiétudes demeurent. N’est-ce pas trop fin, et potentiellement trop fragile ? Cette débauche de puissance a-t-elle un intérêt sur un iPadOS dont les limites se font vite sentir ? L’écran OLED change-t-il réellement la donne ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre dans notre test, à venir prochainement sur iGeneration.
Les nouveaux iPad Pro M4 sont disponibles dès aujourd’hui à partir de 1 219 € pour le modèle 11" et de 1 569 € pour la déclinaison 13 pouces. Vous pouvez les acheter directement en Apple Store, mais aussi chez les différents revendeurs comme Amazon ou la Fnac. Le stockage de base est fixé à 256 Go et on peut ensuite passer sur 512 Go, 1 To ou 2 To.