PKparis a deux spécialités : les clés USB, et les jeux de mots plus ou moins fumeux à base de « k ». Devinez quoi ? Son nouveau produit est une clé USB, dont le nom contient un « k ». Comme il l’indique, la K’ablekey n’est pas seulement une clé USB, mais aussi un câble Lightning.
Ce câble est bien court, 12 cm du bout de la fiche Lightning au bout de la fiche USB, dont seulement 5,5 sont flexibles. Rien ne vous empêche de le brancher à un bloc secteur, mais cela sera toujours moins confortable que de le brancher à un ordinateur posé sur un bureau… à condition que ledit ordinateur possède des prises USB-A.
Les fiches sont protégées des chocs et des projections par de gros bouchons en caoutchouc orange, qui ne sont pas sans rappeler les meilleures créations de Neil Poulton pour LaCie. Rien ne distingue un bouchon de l’autre au premier coup d’œil, si bien que l’on retire souvent celui de la prise USB en pensant retirer celui de la prise Lightning. Cette dernière comporte en fait un — discret — logo « PK ».
Ces bouchons intègrent des aimants, comme les deux demi-cylindres qu’ils surmontent, qui se rejoignent pour prendre la forme d’un cadenas. Les aimants sont suffisamment puissants pour que l’on glisse la K’ablekey dans son trousseau de clés, PKparis fournissant une pastille métallique à glisser sous la coque de son iPhone pour retenir les bouchons lors de l’utilisation de la clé.
Utilisons-la, donc. Branchée à un ordinateur, elle ne demande l’installation d’aucune application spécifique, et apparait comme n’importe quelle autre clé. Même si elle prend en charge le protocole USB 3.0, elle transfère les données à un train de sénateur, autrement dit 20 Mo/s. Comme toujours, la lecture des données est bien plus rapide, 110 Mo/s sur notre modèle 16 Go de test.
Branchée à un appareil iOS, elle réclame l’installation de l’application PK Memory. Disons-le tout net : c’est un affront esthétique et un désastre ergonomique. Vous avez perdu du temps à répartir vos fichiers dans des dossiers ? Votre organisation est ignorée, et les fichiers éclatés en fonction de leur type (« Vidéos », « Photos », « Musiques », et « Docs », ainsi que « Partage » qui sert de dossier tampon lors des transferts)
Les sections afférentes apparaissent en permanence, et vous renvoient un message Pas de fichiers sur cette page si vous les ouvrez alors qu’elles sont vides. Il faut alors deux taps pour revenir à l’écran d’accueil et continuer la navigation labyrinthique au milieu des fautes d’orthographe et des icônes cabalistiques.
Le déplacement des fichiers depuis ou vers la clé est un cauchemar nécessitant des manipulations dignes de DOS 3.3, l’application ignorant tout non seulement des conventions d’iOS, mais des interfaces standardisées offertes par Apple. Il faudrait parler de la protection de la clé par mot de passe ou de la création de playlists, mais c’est un coup à faire une crise de nerfs.
Tout n’est heureusement pas à jeter : PK Memory prend en charge de nombreux formats et encodages snobés par iOS, dont le MKV pour la vidéo et le FLAC pour l’audio, bien que son lecteur maison demande encore un peu de travail. Disons que si l’on se contente de transférer des fichiers depuis son Mac pour les lire sur son iPhone, comme on pourrait le faire avec des vidéos la veille d’un long voyage, alors l’application est à peu près supportable.
La K’ablekey est déclinée en trois capacités : 16 Go à 60 €, 32 Go à 80 € et 64 Go à 100 €. Les clés de HooToo et de SanDisk sont presque deux fois moins chères, mais elles ne font pas office de câble de charge. Le câble de charge à stockage intégré de Lexar est tout aussi abordable, mais son application bute sur de nombreux formats de fichiers et il a tendance à tomber en panne après quelques semaines.
Par défaut plus que par elle-même, la K’ablekey ne manque donc pas d’intérêt. Reste à espérer que l’application PK Memory s’améliore rapidement.