Plus les AirPods se font désirer, plus les conséquences pratiques de la disparition de la prise jack 3,5 mm se font sentir. Qu’à cela ne tienne, les solutions de rechange ne manquent pas : on trouve des écouteurs sans-fil chez Earin, Onkyo, ou Samsung, et bien sûr chez Bragi. Tout comme chez PKparis, dont nous avons testé les K’asq.
PKparis s’est fait connaitre avec ses clés USB en forme de porte-clés et de mousqueton, et son « kit 3 en 1 » combinant batterie et stockage externe pour smartphone. Pour aborder le marché des écouteurs sans-fil, le studio parisien a appliqué sa méthode habituelle : un nom amusant, des touches de chrome et d’orange, et surtout une apparence décalée.
Le résultat est indubitablement original, même s’il invite à la comparaison avec les grosses oreillettes sans-fil du début des années 2000. Il l’est d’autant plus qu’il est personnalisable : les K’asq sont déclinés dans deux éditions (« Sport » au logo orange et aux embouts orange et noir ; « City » au logo blanc et aux embouts blancs), chacune fournie avec trois gaines de couleurs différentes (noir, blanc et orange pour la version « Sport » ; lavande, rouge et blanc pour la version « City »).
En plus d’apporter une touche de couleur, ces gaines assurent la protection contre les poussières et les jets d’eau (IP55) en recouvrant les contrôles. Mais comme elles sont moulées dans un plastique ni vraiment rigide ni vraiment élastique, elles ne sont pas faciles à enlever et remettre, et surtout gênent l’utilisation du bouton de lecture placé à l’arrière des écouteurs (mais pas celle des boutons de volume, placés sur la tranche supérieure des écouteurs, où le plastique est moins « tendu »).
La partie chromée qui dépasse de l’oreille fait illusion de loin, mais est elle aussi faite de plastique. Ce n’est pas que la finition des K’asq soit mauvaise : une fois la gaine bien mise en place, on ne décèle aucun jeu ni craquement, et la résistance aux projections d’eau est avérée. Disons que les matériaux employés n’ont rien de remarquable.
Avantage de l’inconvénient, les écouteurs de PKparis pèsent tout juste neuf grammes sur la balance. Avec les trois tailles d’embouts fournis et la petite ailette de maintien, ils tiennent parfaitement dans l’oreille, et savent se faire oublier. Avant de les mettre dans les oreilles toutefois, il faut les sortir de leur boite de transport, qui comme chez les concurrents assure aussi la charge des écouteurs.
Sa manipulation nécessite les deux mains, le tiroir étant ajusté au plus près pour favoriser un bon contact entre les écouteurs et les deux paires de broches, un témoin lumineux confirmant la charge. Après 2 h 30 de charge, la toute petite batterie des écouteurs offre 5 heures d’écoute en théorie, un peu plus de 4 heures en pratique, ce qui est toujours mieux que la plupart des concurrents.
Les écouteurs s’éteignent automatiquement après 90 secondes d’inactivité, et la boite assure deux charges supplémentaires, largement de quoi passer la semaine à écouter des podcasts dans les transports en commun. Une semaine à l’issue de laquelle on rechargera la boite elle-même, pour découvrir un autre choix hasardeux de PKparis, celui d’une fiche USB-A au bout d’un câble trop court et inamovible, plutôt que celui d’une simple prise micro-USB.
Mais enfin, écoutons ces écouteurs. Même si les prétentions audiophiles de PKparis sont farfelues, les K’asq offrent un son plutôt plaisant à niveau modéré. Les basses sont en retrait, mais le registre vocal est clair, et le haut du spectre est convenablement retranscrit. Ces petits écouteurs ne sont clairement pas conçus pour une écoute critique, mais ils conviennent parfaitement à l’écoute de podcasts ou d’un fond musical.
La qualité sonore s’effondre dès que l’on monte le son plus fort : les basses saturent, les aigus percent, et la distorsion est insupportable. Heureusement, les K’asq procurent un certain niveau d’isolation sonore, sans toutefois boucher les oreilles comme de véritables intra-auriculaires. La connexion Bluetooth s’est montrée raisonnablement fiable pendant toute la durée de notre test, et la latence suffisamment réduite pour que le décalage entre le son et l’image soit supportable lors de la lecture d’un film.
Que conclure ? Que les principaux défauts des K’asq tiennent au design : PKparis met l’accent sur l’apparence, au point d’en oublier les fonctions. Les K’asq sont confortables, tiennent bien la charge, et surtout sont proposés au prix raisonnable de 129 €. Mais ni leur manipulation ni leur qualité sonore ne sont exemptes de reproches : mieux vaut attendre que les AirPods soient à nouveau en stock.