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Test de l'iPhone 4

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 30 juin 2010 à 15:59 • 56

Matériel

Par bien des aspects, l'iPhone 3GS n'a été qu'une déclinaison améliorée de l'iPhone 3G, de l'aspect au nom. L'iPhone 4, plus qu'une mise à jour, est une remise à plat du concept. Abandonnant le plastique pour le verre et l'acier, l'iPhone 4 est définitivement d'une autre catégorie, et a donné un coup de vieux instantané à ces prédécesseurs. Pourtant, le placement des boutons, l'aspect général, la manière dont l'iPhone fonctionne n'ont pas changé depuis 2007 — mais cet iPhone 4 a quelque chose de plus. Avec ce nouveau modèle, Apple répond à des demandes aussi vieilles que l'iPhone, tout en relançant l'iPhone dans la course face à un marché qui a évolué très vite cette dernière année. Est-ce assez pour que l'iPhone mérite son titre de meilleur téléphone du monde ? [Nous n'aborderons que très partiellement iOS 4 dans ce test. N'hésitez pas à lire notre article sur les grandes et petites nouveautés d'iOS 4.] Dans la boîte et sous le capot Comme à chaque nouvelle version d'iPhone, Apple réduit la taille de la boîte, à nous coller des complexes, et à se demander jusqu'où cette cure d'amaigrissement ira. 29062010-IMG_0096 Cette année, la boîte inclut les habituels manuels et autocollants, mais aussi la paire d'écouteurs Apple, ainsi que le nouveau chargeur compact et un câble USB/dock. 24062010-IMG_0057 Apple ne fournit pas de station d'accueil à poser sur son bureau, mais on pourra réutiliser celle de l'iPhone EDGE (lire : Astuce : utiliser le dock de l'iPhone EDGE pour l'iPhone 4), ou bien acheter la station d'accueil iPhone 4, qui est conçue pour amplifier le son des haut-parleurs. 29062010-IMG_0124 Alors que le design de l'iPhone n'avait pas évolué depuis 2008, l'iPhone 4 marque une franche rupture de style, sans bouleverser pour autant les fondamentaux. Le plastique laisse sa place au verre et à l'acier, et le dos, autrefois arrondi, est désormais plat. La prise en main déroute pendant les premières minutes, puis devient parfaitement naturelle ensuite. 29062010-IMG_0128 L'iPhone est plus fin (0,93 cm contre 1,23 cm), et légèrement plus étroit que l'iPhone 3GS (5,86 cm contre 6,21 cm), mais aussi haut (11,52 cm contre 11,55 cm). S'il n'est qu'à peine plus lourd (137 grammes, soit 2 grammes de plus que le 3GS), il semble plus dense, à la fois du fait de son volume moindre, mais aussi de sa construction. Une solide fragilité Sa construction, justement, laisse comme un goût mitigé. Cet iPhone 4 est indéniablement un des plus beaux produits jamais conçus par Apple, et a même une petite touche luxueuse, rappelant le meilleur du design germanique (l'allusion de Steve Jobs à Leica n'était pas usurpée), mais on se demande si cela n'est pas presque trop pour un « simple » téléphone. Un téléphone est un objet que l'on doit pouvoir glisser dans une poche où il y a déjà petite monnaie et clefs, doit pouvoir se poser négligemment sur un bureau, sans que l'on se demande s'il finira avec une rayure, ou pire. Le design industriel, utilitaire de cet iPhone 4, inspiré des meilleures réalisations de Dieter Rams, le maître à penser de Jonathan Ive, pouvait laisser croire que le credo de la durabilité d'un objet avait été retenu pour ce nouvel iPhone. Las : impossible d'être tout à fait en confiance avec cet iPhone, malgré sa qualité de fabrication irréprochable. L'acier a beau être un acier spécial ; le verre a beau être un verre traité provenant a priori de Gorilla Glass et donc virtuellement impossible à rayer, quelque chose retient toujours, et l'on se prend à faire attention à cet objet — si Apple voulait que l'on respecte son iPhone 4, elle a bien joué son coup. 29062010-IMG_0098 On doit pourtant avouer avoir déjà fait tomber cet iPhone, de haut et sur des matériaux durs, et il s'en sortit sans une égratignure (on ne peut pas en dire autant de nos cheveux blancs). Dans ce genre d'exercice, les iPhone 3G et 3GS s'en sortaient toujours avec des accrocs dans leur dos en plastique. De même, il a passé près d'une semaine dans diverses poches sans qu'on y prenne un soin particulier, là encore sans rayures. Il est pourtant possible de rayer ce verre promis comme presque inrayable, et même de le casser — il semble que l'iPhone 4 n'aime pas tomber sur du verre, un comportement que l'on avait déjà vu avec les verres traités de certaines montres haut de gamme.
iPhone_4_bris_de_glace
L'iPhone 4 (sans étui) d'un lecteur après une chute de 20 cm sur un sol en pierre
Chers bumpers Présentés comme de simples accessoires pour donner de la couleur à l'iPhone, les Bumpers s'avèrent en fait indispensables — à 29 € quand même (l'unité, pas les six !). De prime abord ils ne protègent pas grand-chose : si un iPhone tombe sur un matériau texturé comme du goudron ou des cailloux, il risque fort d'y gagner quelques cicatrices. 24062010-IMG_0077 Mais ils permettent de faire en sorte que les panneaux de verre n'affleurent plus, et soient donc moins sensibles aux chutes. Faits de caoutchouc, ils assurent en plus que l'iPhone ne glisse pas des mains (c'est une véritable savonnette lorsqu'on a les mains moites), ou d'un plan incliné. Seul petit moins de ces bumpers : ils peuvent parfois gêner la synchronisation avec certains docks (il faudra donc déshabiller, puis rhabiller l'iPhone) ou prises Dock qu'Apple fournissait avec les précédents iPhone. Enfin, chez certains utilisateurs ils peuvent rendre le switch du bouton du mode silence difficile d'accès. Bref, encore une fois, l'iPhone est beau, très beau, et a certainement déjà le statut de classique du design Apple, si ce n'est de classique du design d'objet technologique — mais il est peut-être un peu trop beau, un peu trop classique, un peu trop tout pour ce qui n'est au final qu'un « simple » téléphone. Ce n'est peut-être qu'une impression, mais une impression qui vire facilement à l'obsession (lire : Jonathan Ive sur l'iPhone 4 et la science des matériaux). Un écran qui vaut le coup d'œil Heureusement, cette beauté s'applique aussi aux composants utilisés, et à cet égard, le Retina Display, l'écran 3,5" de l'iPhone 4, fait un carton plein. Avec sa définition de 960x640 pixels, il offre une définition inédite de 326ppp. L'écran de l'iPhone 3GS n'était pas mauvais en soi, même si la concurrence des écrans AMOLED lui avait mis un petit coup de vieux. Mais une fois que l'on a vu l'écran de l'iPhone 4, il est impossible de revenir en arrière. Et il faut bien le voir pour le croire, les photos ne lui rendant pas justice. 30062010-IMG_0710 En tenant l'iPhone à quelques dizaines de centimètres des yeux, il est impossible de distinguer les pixels, et on a l'impression de lire une sorte de papier électronique rétroéclairé. Les textes sont plus fins (l'utilisation de l'Helvetica Neue l'explique en partie), les images mieux définies, et même si l'écran est un peu petit pour que l'on regarde un film confortablement, la lecture de clips HD est un régal. Les couleurs du Retina Display ne sont pas forcément plus saturées, mais plus riches, plus contrastées que celles de l'écran de l'iPhone 3GS, avec des noirs plus profonds. La teinte est au global plus chaude : le rendu est très flatteur. La technologie IPS permet des angles de vision appréciables (sauf dans le métro), et l'écran reste assez lisible au soleil, faisant là jeu égal avec les écrans Super AMOLED (lire : Le Retina Display d'Apple contre le Super AMOLED de Samsung). Une bête de course économe Entre les deux lames de verre, derrière le Retina Display, Apple a casé tous les composants de l'iPhone, et ceux-ci sont en grande partie nouveaux. L'iPhone 4 hérite du SoC de l'iPad, l'A4, qui regroupe processeur, mémoire, et puce graphique. L'A4 de l'iPhone 4 est plus petit que celui de l'iPad : son processeur n'est donc a priori pas cadencé à 1GHz, mais plutôt entre 600 et 800 MHz, le jeu de micro-instructions faisant la différence par rapport à la génération précédente. La puce graphique n'évolue pas par rapport au 3GS, mais la mémoire vive, elle, passe à de 256 Mo à 512 Mo. Tout cela se sent : l'iPhone 4 est réactif, très réactif, peut-être presque autant que l'iPad. Ceux qui viennent d'un iPhone 3GS sentiront déjà la différence, et ce sera comme le jour et la nuit pour les anciens de l'iPhone 3G. Le multitâche accentue encore cette sensation de rapidité : plus besoin d'attendre le chargement de la plupart des applications, pour peu qu'on les ait déjà ouvertes une fois. L'iOS 4 regorge de petites améliorations qui facilitent la vie : le logiciel est plus facile, donc plus rapide à manipuler, et le matériel l'épaule sans faillir. 29062010-IMG_0116 Ce gain de puissance ne se fait pas au détriment de l'autonomie : Apple utilise une batterie bien plus grande dans l'iPhone 4, et on peut désormais passer une journée sans trop se soucier de l'autonomie. En productivité (très) intensive (WiFi et 3G activés, beaucoup de téléchargement, de musique, de vidéo, etc.), l'iPhone 4 s'est éteint au bout de 19 heures. En usage normal, il passe le cap de la journée et demi, et ne descend pas en général sous les 20 % de batterie à la fin d'une journée. En vidéo, nous avons atteint 11 heures avec des films HD, Apple promettant 10 heures et plus. En audio, il a fallu 10 heures pour perdre 30 % de batterie, on a abandonné ensuite — Apple promet 40 heures, on devrait être en dessous. Il faut entre une et deux heures pour recharger complètement l'iPhone 4. Parmi les autres composants de cet appareil, on peut s'arrêter sur le deuxième micro. Logé à côté de la prise des écouteurs, il est dédié à l'annulation du bruit ambiant. Le mécanisme fonctionne plutôt bien, et filtre la plupart des bruits de la rue lors d'un appel. Ce qui profitera à votre interlocuteur. Il n'est cependant pas particulièrement efficace contre les vents les plus forts. Le gyro fait aussi partie de ces petites nouveautés qui ont le potentiel d'apporter de grandes améliorations. Pour le moment, peu d'applications en tirent parti, mais celles qui le font montrent par exemple que la prise en compte du gyro permet de simplifier les interfaces, et démultiplie les possibilités ludiques. Le cadre en acier de l'iPhone sert d'antenne : l'antenne de droite sert au réseau cellulaire, celle de gauche au WiFi, Bluetooth, et GPS. Le GPS semble tout particulièrement tirer parti de ce nouveau placement : l'accroche signal est plus rapide, et le suivi du déplacement est ensuite beaucoup plus précis, au point que l'iPhone 4 peut servir de GPS piéton fiable. Un appareil photo d'appoint… L'autre grande nouveauté matérielle de l'iPhone 4 réside bien évidemment dans son système photographique. Le capteur arrière est un capteur 1/3.2" à 5 MP, alors que l'iPhone 3GS avait un capteur 1/4" à 3,1 MP. L'iPhone 4 gagne donc 2 MP, mais son capteur est plus grand : les photosites gardent donc la même taille, ce qui évite de tomber dans la bouillie de pixels. 29062010-IMG_0106 Ce capteur, provenant de chez OmniVision, est d'ailleurs rétroéclairé : les composants du capteur ne sont pas placés de la même manière, et plus de lumière peut atteindre les photosites. Le résultat est un capteur plus sensible, ce qui promet des photos moins bruitées, notamment dans de mauvaises conditions de luminosité. Cette promesse est tenue : l'iPhone 4 est au niveau d'un appareil photo compact d'entrée de gamme (lire : Appareil photo de l'iPhone 4 : premières impressions). Le bruit est maîtrisé, le piqué acceptable même si pas fabuleux (notamment dans les coins, qui sont mous au possible), et la fonction tap-to-focus est toujours aussi utile pour désigner facilement sur l'image où doit se faire la mise au point. On regrettera peut-être l'absence d'un vrai mode « pseudo-macro », mais on se réjouira de l'absence de ralentissement au déclenchement : on se prendrait presque à faire des rafales. On notera que l'appareil photo de l'iPhone 4 est un peu plus grand-angle que celui de l'iPhone 3GS, avec une distance focale équivalente de 28 mm, contre 35 mm auparavant. N'espérez pas compenser avec la fonction de zoom numérique : celle-ci ne produit que des images extrêmement bruitées, et de qualité de plus en plus dégradée à mesure que l'on zoome. Enfin, on notera qu'Apple a choisi un flash qui fournit une lumière assez proche de la lumière du jour. Les résultats ne sont pas toujours flatteurs, comme souvent avec des flashs minuscules fournissant une lumière très forte et très ponctuelle. …et une caméra d'appoint L'iPhone 3GS savait déjà filmer, mais l'iPhone filme en HD 720p à 30 ips (H.264). Là encore, il ne faudra pas espérer rivaliser avec du matériel professionnel, mais le téléphone d'Apple s'en sort plutôt bien face aux petites caméras comme les Flip ou la Kodak Zi8 — surtout que le tap-to-focus s'applique maintenant au mode vidéo, et il permettra d'être assez créatif. Le piqué est convenable, mais pas extraordinaire, la dynamique assez bonne (les ombres ne sont pas noires, les hautes lumières ne sont pas grillées), mais la qualité sonore est au mieux passable (on entend plus le souffle de celui qui tient l'iPhone que le bruit de ce qu'il filme). Mais pour filmer de petits clips à mettre sur YouTube, l'iPhone 4 sera parfait (lire : Vidéo sur iPhone 4 : premiers essais). On peut pourtant être un peu plus ambitieux, en montant des clips avec iMovie pour iPhone, vendue 3,99 € sur l'App Store. On aura l'occasion de revenir plus en détail sur cette application, mais on pourra noter qu'elle nécessite un petit temps d'apprentissage. Elle reste évidemment très limitée, mais là encore, il s'agit de monter rapidement deux ou trois clips, d'ajouter quelques images, de mettre un titre et une bande-son et d'envoyer sur YouTube (malheureusement pas en HD, il faudra pour cela passer par l'ordinateur) ou par courriel à la famille. Et dans ce cadre-là, iMovie fait des merveilles. FaceTime, la vidéoconférence simplifiée Le capteur VGA en façade est beaucoup plus anecdotique que celui du dos : il permet de prendre de quoi faire un avatar, mais pas beaucoup plus — en tout cas pour la photo. Car ce capteur ne trouve sa véritable justification que par FaceTime, le service de vidéoconférence d'Apple. FaceTime ne fonctionne qu'en WiFi, du moins pour le moment — Steve Jobs a fait une allusion au fait qu'il pourrait être disponible via la 3G dès 2011. Et il ne fonctionne que d'iPhone 4 à iPhone 4, même si le fait qu'il soit basé sur des standards et documentés laisse espérer qu'il soit adopté par d'autres — ou tout simplement que le prochain iChat l'intègre. FaceTime ne nécessite aucune configuration, ou presque : au premier appel FaceTime, il faut obligatoirement passer par un appel GSM classique, certainement pour que l'iPhone 4 détecte qu'en face, il y a un autre iPhone 4. Par la suite, un bouton "FaceTime" sera ajouté à la fiche de votre contact, pour l'appeler directement. IMG_0243 La connexion demande quelques secondes, et la qualité dépend grandement de votre connexion WiFi : connectés à un point d'accès public, nous avons eu affaire à quelques gels, mais sur un réseau domestique, la connexion était parfaite. FaceTime demande en effet une bonne bande passante, entre 3 et 5 Mb/sec, mais on pourra tout à fait surfer à pleine vitesse sur son ordinateur tout en passant un coup de fil (coup de tête ?) FaceTime. Attention cependant si vous comptez utiliser FaceTime derrière un proxy : il faudra (faire) ouvrir quelques ports (lire : FaceTime : derrière un proxy et en petite tenue). Le fonctionnement est ensuite limpide : un bouton pour le mode silence, un bouton pour raccrocher, un bouton pour passer de la caméra en façade à la caméra arrière. On peut déplacer la petite fenêtre où l'on apparaît dans un des quatre coins de l'écran. La qualité audio est très bonne, meilleure même que celle d'un appel GSM (passez un appel FaceTime depuis un appel GSM pour le constater). Enfin, sachez qu'il est possible de revenir à l'écran d'accueil pendant un appel FaceTime : la vidéo est alors désactivée, mais le son continue (ce qui montre les racines VoIP de FaceTime). Impossible pour le moment de passer directement un appel audio avec FaceTime, mais c'est virtuellement possible : Apple a les cartes en mains pour lancer un vrai concurrent à Skype, et ainsi complètement court-circuiter les opérateurs. 16, 32, 64 ? L'iPhone 4 est disponible en deux modèles, un de 16 Go, et un de 32 Go. Mais pas de modèle 64 Go à l'horizon, contrairement à l'iPod touch. C'est d'autant plus dommage qu'images et vidéos prennent de la place. Le poids moyen d'une image sur iPhone 3GS tournait autour de 1 à 1,5 Mo. Sur iPhone 4, on passe à 2 à 2,5 Mo. Avec un peu plus de 250 images stockées, ce sont 500 à 750 Mo d'espace disque qui seraient monopolisés —  3 à 5 % d'un iPhone 4 16 Go. 29062010-IMG_0113 La qualité de la vidéo est au même prix : c'est 1,5 Mo d'espace disque qui disparaîtra à chaque seconde de vidéo tournée. Comptez donc environ 100 Mo pour une minute de vidéo. Oui, un modèle 32 Go sera nécessaire si vous espérez vous servir de l'iPhone 4 comme caméra, et oui, un modèle 64 Go aurait été un ajout bienvenu à la gamme. Les petits problèmes de l'iPhone 4 Pour finir, il faut évoquer les petits problèmes de l'iPhone 4, qui viennent quelque peu ternir un lancement sinon triomphal (lire : Apple a vendu 1,7 million d'iPhone 4). Certains problèmes sont anecdotiques, des erreurs de manipulation sur les chaînes de montage (lire : iPhone 4 : des boutons à côté de la plaque), aux taches jaunes de l'écran qui semblent avoir disparu (lire : La jaunisse de l'iPhone 4 serait passagère). D'autres sont un peu plus complexes. Certains ont par exemple des problèmes avec le flash, soit qu'il ne se déclenche pas du tout (c'est le cas d'un de nos iPhone 4), ou qu'il se déclenche un peu trop (lire : iPhone 4 : des problèmes de flash ?). C'est a priori un problème logiciel — si on était cynique, on dirait que de toute manière, Apple et le flash… Le problème de réception est une autre paire de manches. Pour faire court, et après avoir tourné et retourné le problème dans tous les sens chez les trois opérateurs et dans les quatre coins de la France : si vous captiez bien avec votre iPhone 3GS, vous capterez encore mieux avec l'iPhone 4. Si vous captiez mal avec votre iPhone 3GS, ce sera potentiellement pire avec l'iPhone 4 — à condition de le chercher en mettant la partie inférieure droite de l'iPhone 4 dans le creux de votre main. Il est vrai qu'un simple Bumper règle le problème : le contact de votre paume avec l'encoche séparant les deux antennes entraîne des interférences. Il semble que ce problème affecte plus certaines bandes GSM que d'autres. Cet iPhone 4 est définitivement un iPhone du « trop » : les antennes sont tellement sensibles qu'elles en deviennent trop sensibles. On attendra néanmoins une potentielle mise à jour avant de se prononcer définitivement sur cet aspect de l'iPhone 4 (lire : S. Jobs : "il n'y a pas" de problèmes de réception sur l'iPhone 4). Pour finir Ces petits problèmes ne sont pas les seuls à légèrement ternir la sortie de l'iPhone 4 : le passage laborieux à la microSIM, les problèmes d'activation, et tout simplement la disponibilité de l'iPhone 4 sont autant de petites embûches qui peuvent refroidir les plus enthousiastes. L'iPhone 4 est cependant le meilleur iPhone, et peut-être même le meilleur smartphone actuellement disponible — une palme qu'il perdra certainement très vite vu la vitesse d'évolution du marché. iOS 4 est mûr, et épaulé par un matériel performant. Apple a répondu à toutes les attentes des utilisateurs (vidéo HD, appareil photo 5 MP avec flash, très bonne autonomie), les dépassant même parfois (FaceTime). Notre seul vrai reproche est aussi notre meilleur compliment : cet iPhone 4 est un magnifique appareil, un petit bijou de technologie, mais il est peut-être trop précieux, trop luxueux, pour ce qui n'est en fait, il faut le rappeler, qu'un « simple téléphone ».

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