La créatrice de Dickinson accuse Apple de « gaslighting »

Anthony Nelzin-Santos |

Dickinson, la série Apple TV+ consacrée à la célèbre poétesse américaine, a-t-elle été un succès ? Alena Smith ne saurait le dire : la scénariste accuse Apple d’avoir refusé de communiquer des informations aussi anodines qu’une date de première, une « asymétrie informationnelle radicale » qui l’a conduite à jeter l’éponge après trois saisons et trente épisodes. Dans Harper’s Magazine, Smith dénonce une forme de gaslighting maintenant les créateurs sous pression.

Hailee Steinfeld dans le rôle d’Emily Dickinson. Image Apple.

Alena Smith voulait créer « une de ces demi-heures viscérales, sexys et dangereuses » qui ont revitalisé la création télévisuelle américaine dans les années 2000, mais sous la forme d’une fiction historique qui serait tout sauf « de la soupe grand public ». En 2013, elle commence à travailler sur ce qui deviendra Dickinson, une « série consacrée à une femme homosexuelle qui n’a pas froid aux yeux ». « Chaque épisode présente un de ses poèmes, des poèmes difficiles à comprendre. Ce n’est pas fait pour tout le monde », mais Apple achète le pilote en 2017 avec une option sur trois saisons.

La firme de Cupertino cherchait précisément ce genre de séries qui aurait pu intéresser HBO, la prestigieuse chaine payante qui s’est fait connaitre avec The Sopranos, Six Feet Under, The Wire, True Blood, Boardwalk Empire, Game of Thrones ou encore The Newsroom, dont Smith a écrit six épisodes. « C’est comme si tout un monde d’intellectuels et d’artistes avait reçu une subvention de plusieurs milliards de dollars de la part du monde des technologies », explique la scénariste, qui cite les projets encore plus ésotériques de Netflix et d’Amazon.

Apple n’avait pas lancé son service de streaming qu’elle commandait une deuxième saison… sans confirmer que la première serait diffusée. « On m’a fait comprendre que mon seul choix pour maintenir la série en vie était d’écrire une nouvelle saison sans garantie », déplore Smith, « on attendait que je prenne ce risque, alors que les entités qui avaient le plus à gagner de mon travail créatif, la plateforme et le studio, ne risquaient pas un centime. »

Dickinson a finalement été lancée alors que le tournage de la deuxième saison avait commencé depuis deux semaines, le 1er novembre 2019, avec les trois autres séries choisies pour ouvrir Apple TV+. Le succès critique n’a pas tardé, le Washington Post parlant d’« une délicieuse surprise », puis les récompenses ont suivi, notamment un Peabody en 2019. Apple n’a pourtant jamais voulu lui fournir des chiffres d’audience, ni même une copie du produit fini, qui n’existe que sur les serveurs de l’entreprise.

L’enthousiasme des débuts est retombé : « nous nous sommes trompés, nous avons été activement gaslightés en croyant que c’était parce qu’ils s’intéressaient à l’art. » Smith a finalement jeté l’éponge après trente épisodes. « Nous avons besoin d’une séparation structurelle pour mieux distinguer les activités conflictuelles de la production et de la distribution », conclut-elle, « nous devons rendre l’industrie du divertissement à nouveau compétitive et mettre un terme à ce glissement sans retour vers le monopole et le monopsone. Nous devons le faire maintenant, tant qu’il reste une industrie à sauver ».

avatar v1nce29 | 

C'était français et ch*ant ?

avatar appleadict | 

@v1nce29

"C'était français et ch*ant ?"

aucune idée, je n'ai pas regardé, je ne suis pas fan de poésie ...

pas fan des Marvel et de la débauche d'effets spéciaux non plus ... je reste un peu sur ma faim sur Fondation, j'attend la suite sur Invasion ...

avatar Phiphi | 

@Nesus

"La vacuité de cette série étant abyssale"

Je veux bien croire que tu te soit ennuyé, mais ce n’est pas parce que c’était vide, c’est parce que tu n’as rien compris.

avatar Nesus | 

@Phiphi

C’est possible ou alors c’est exactement l’inverse et le vide intellectuel que ça raconte n’a absolument aucun intérêt.

avatar Phiphi | 

@Nesus

Pour toi…
Tu n’est pas tout seul !
Tu as peut-être été totalement fan de choses qui ne m’ont pas intéressé du tout. Ta simple impression, non étayée, ne devrait pas te permettre de porter un jugement de valeur, mais tu ne comprends peut-être pas cela non plus ?
En tout cas tu devrais sans doute cesser de ramer, tu ne fais que prouver ta propre vacuité intellectuelle avec ce genre de « réflexion » à l’emporte pièce.

avatar pommier | 

@Nesus

Amateur de poésie d’Emily Dickinson qui ne se retrouve pas dans la série ou amateur de série pour qui les enjeux de poésie ne sont qu’un aspect opaque et plat de l’intrigue?

Selon l’endroit où tu te places (et les deux sont légitimes), on comprendra mieux si tu n’étais pas la cible ou si la série avait des défauts flagrants même pour cette cible.

avatar Nesus | 

@pommier

De la poésie de Dickinson, il n’y a que des mots dans la série. Certes graphiquement très jolie, mais le reste n’a aucun intérêt et aucun corolaire. Ce n’est ni historique, ni correctement romancé. C’est une suite de brailleuses et de pseudos révoltes qui n’ont aucune profondeur ni réflexion. J’avais commencé avec envie et la déception fut plus qu’immense.
J’arrive à comprendre que chacun à sa conception de la poésie, surtout quand elle est aussi « impressionniste » qu’est celle de Dickinson, mais là, le niveau est vraiment au ras de pâquerette. Ce qui ne me pose aucun problème, sauf quand on vient se présenter comme le parangon de l’art face au méchant capitalisme (pour justifier de sa médiocrité).

avatar pommier | 

@Nesus

Merci pour la précision.

Après, pour la plainte en elle-même, je la trouve valable car Apple aime se présenter comme LA grande entreprise au carrefour entre art et technologie, qui n’est pas dirigée par le seul profit face aux autres.

La plaignante est peut-être dans l’exagération, c’est fort probable.

Mais dans le fond, Apple casse les codes pour toujours en sortir gagnante et ce sont toujours les petits qui trinquent et doivent suivre les conditions dures, fluctuantes et aléatoires de la firme ensuite.

avatar Nesus | 

@pommier

Là-dessus, vous avez raison. C’est une entreprise qui est très difficile avec ses fournisseurs. Elle est réputée pour ça. Le capitalisme, c’est créer de la richesse. Pour devenir riche, il faut tôt ou tard, gagner la richesse sur ceux qui la produisent. Apple maîtrise très bien ce principe, maintenir tout le monde sous sa coupelle, pour pouvoir dominer toujours plus.
J’en suis à la fois émerveillé (car c’est la maîtrise absolue des règles du « jeu ») et en même temps déçu, car ce n’est pas l’hégémonie qui nous sortira de l’inégalité de ressources.
Par contre, j’ai toujours du mal avec ceux qui veulent jouer et qui se plaignent après coup des règles.

avatar pommier | 

@Nesus

C’est plus difficile pour les ricains et les citoyens de pays à l’idéologie purement capitaliste de voir Apple autrement que comme elle se montre.

Nous avons l’avantage de vivre ailleurs, et surtout en France, pays qui a un héritage culturel mixte, capitaliste, socialiste, monarchiste, républicain

avatar Polyme | 

@Nesus

Pour la poésie, la vraie, heureusement il y a Taylor Swift.
Sinon, pour la poésie au cinéma, euh Dersou Ouzala de Kurosawa, le festin de Babette, Il était une fois dans l’Ouest. Dans les séries… je n’ai pas d’exemple.
Difficile de servir de la vraie poésie aux américains, déjà qu’en France, pays des poètes, c’est dur…

avatar Nesus | 

@Polyme

Aucun avis sur Taylor Swift, jamais écouté et encore moins lu. Pour le peu que j’ai eu à entendre, ce n’est pas ma tasse de thé et je ne manque pas d’œuvres, donc ça n’arrivera sans doute jamais.

C’est amusant que vous parliez de Dersou Ouzala, car quand j’ai commencé la série, j’y ai vu une grosse inspiration de Yume (rêves) de Kurozawa. Avec les moyens modernes, peu d’idées et pas du tout le talent du maître absolu du cinéma, évidemment.

avatar 2ni | 

Il a bien bien pire comme série, je ne me suis pas tellement ennuyé. Surtout les débuts, c’est vrai. J’ai tout vu, par curiosité, comme souvent, afin de voir ce que va donner le reste. …aucune idée de l’importance de l’implication de la créatrice, là dedans. Dans beaucoup de séries Netflix, par exemple, c’est dès le départ que ça n’a rien de prenant (Netflix résilié depuis fin janvier, d’ailleurs).

avatar deodorant | 

Effectivement, une explication du mot « gaslightling » serait un plus :)

avatar Phiphi | 

@deodorant

Il faut ouvrir ses mirettes quand on lit. La définition est directement accessible en lien avec le mot, et elle est très copieuse qui plus est !

avatar oomu | 

On ne lit pas un journal que pour partir sur des dictionnaires même en ligne.

avatar Phiphi | 

@oomu

🙄

avatar brunnno | 

« HBO, la prestigieuse chaine payante qui s’est fait connaitre avec The Sopranos, Six Feet Under, The Wire, True Blood, Boardwalk Empire, Game of Thrones ou encore The Newsroom… »

…sans oublier True Detective, Westworld, Chernobyl 👆🏼😉

avatar andmag | 

Question de touriste, cela signifie que les chiffres du nombre de visions ne sont généralement jamais publiés ? Où est ce un cas isolé ?

avatar Morgan 1er | 

Aucune des plateformes (Netflix, Prime, AppleTV+, Paramount, etc) ne diffusent leurs chiffres d'audience (alors qu'ils les ont, à la seconde près). Et c'est tout le problème. D'où la grève des scénaristes américains l'an dernier : ils voulaient connaître les chiffres pour être payés en conséquence et non plus au forfait comme avant.

avatar mat16963 | 

@Morgan 1er

Mais il me semble avoir lu que Netflix communique quand même des chiffres (ou au moins des tendances et ordres de grandeurs) aux producteurs d’une série, là où Apple ne leur communique absolument rien de significatif. Et comme contrairement à Netflix on n’a même pas d’idée du nombre d’abonnés réels, on ne sait rien de combien de vues représente un carton sur Apple TV+, les producteurs n’ont aucune idée de l’ordre de grandeur…

avatar Dwigt | 

Je ne parlerai pas de la série, que je n’ai pas vue. Mais je dirai simplement que « gaslighting » est devenu un mot tarte à la crème dans l’analyse politique pendant la présidence Trump et a même été sélectionné comme mot de l’année 2022 par le dictionnaire Merriam-Webster. Et comme cet article le pointe, il est aussi souvent utilisé n’importe comment.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/dec/01/trump-mainstreaming-gaslighting-word-of-the-year

Et ça semble justement être le cas d'Alena Smith. Ce qu’elle décrit, c’est de la rétention d’information de la part d’Apple, qui n’a pas été foutu de lui donner des infos qu’elle considère comme étant la base pour travailler. Il n’y a pas la notion de tromperie et de mensonge qui est pourtant essentielle dans le gaslighting. Si elle avait été isolée et qu’Apple lui avait soutenu que la série était tangente (sans que ça soit le cas) afin de la manipuler en la forçant à écrire des choses, hyper-commerciales, qu’elle n’aurait sinon pas acceptées, croyant « sauver » la série, oui, là ça serait du gaslighting.

Bref, je ne nie pas qu’Apple aurait pu faire bien mieux, surtout à l’époque, en matière de partage de statistiques avec les créateurs et producteurs. Mais là elle reprend un buzzword qui est très cool aujourd’hui aux Usa aujourd’hui surtout à gauche, pour qualifier un truc sans rapport avec ce qu’elle a subi.

avatar Dwigt | 

C’est comme quand la droite américaine se contente aujourd’hui de parler de « grooming » (un adulte qui manipule un enfant ou un adolescent pour le mettre dans des dispositions favorables, en particulier sur le plan sexuel, pour quand il ou elle aura 18 ans) pour dénoncer comme malsains des trucs qui n’ont pourtant rien à voir, style prof qui fait cours et qui partage à un moment un truc personnel. C’est hyper lourdaud et ça dispense de tout débat de fond, comme c’est mal par définition.
Et on a depuis trois ou quatre mois DEI (la discrimination positive) qui est devenu un mot repère chez les racistes qui sous-entendent que tout noir qui a la moindre responsabilité n’a pas obtenu son poste par son mérite mais pour des raisons de quotas. Et ça c’est du dogwhistling (l'utilisation de termes de connivence dont un public cible percevra le vrai sens). Regardez à quelle cadence Elon Musk par exemple utilise subitement ce sigle, alors que l'an dernier la droite radicale américaine en ignorait l'existence mais plaçait "CRT" à toutes les sauces.

Accessoirement, Gaslight n'est pas un film original. Il y avait déjà une première adaptation anglaise de la pièce en 1940, dont MGM a tenté de faire disparaître toutes les copies afin que ça ne fasse pas de l'ombre au remake avec Ingrid Bergman et Charles Boyer. Parce qu'il y a eu du gaslighting autour de Hantise/Gaslight !

https://en.wikipedia.org/wiki/Gaslight_(1940_film)

avatar v1nce29 | 

Ben tant qu'il y a des quotas, c'est une explication plausible.

avatar bozzo | 

Il faut aussi prendre un peu de recul et comprendre que ces entreprises mastodontes, comme Apple ou d’autres, très puissantes, très riches, dérivent toutes vers des comportements de domination dans lesquelles elles ont tendance à faire ce qu’elles veulent.
Les contrats (signés ou non, tacites, formels, informels…) deviennent alors léonins et ces entreprises peuvent alors laminer n’importe qui ou n’importe quelle structure plus faible.
D’où l’absolue nécessité de RÉGULER leur fonctionnement et leurs prérogatives.
Nous en avons un excellent exemple avec les opérateurs de téléphonie en France, qui sont très bien régulés, ce qui nous permet d’avoir une excellente infrastructure à des prix beaucoup plus bas que dans de nombreux pays.
C’est ce que l’Europe tente de faire, probablement avec une certaine maladresse, avec Apple.
Lire l’article sur l’ouverture de la NFC, juste au dessus dans la liste des articles de macg.

avatar appleadict | 

@bozzo

"D’où l’absolue nécessité de RÉGULER leur fonctionnement et leurs prérogatives. "

totalement en phase

ce n'est pas normal que des acteurs qui ont autant d'influence sur la vie sociale, éducative, politique, économique échappent à tout controle par le politique, au sens de controle par les citoyens (personnes qui vivent dans le pays), alors que tous les autres acteurs y sont soumis.

avatar headoverheel | 

J’ai pas tout compris au problème. Apple lui a commandé et payé les 2 premières saisons avant le lancement d’Apple TV+. J’imagine que c’est pour la négociation de la troisième saison qu’elle voulait les chiffres. Le problème c’est que je ne vois pas ce que l’on peut tirer comme information de cette donnée puisque la première saison faisait partie des 3 seuls programmes diffusés pendant une période où le service payant était accessible gratuitement à tous.

avatar oomu | 

Ça pose un gros soucis de revenus et de négociations pour les professionnels.

avatar Emile Courrier | 

Sur les pratiques développées par les sociétés de production pour ne pas payer leur dû aux auteurs/ acteurs/ employés, je ne peux que vous conseiller le visionnage sur YouTube de la vidéo très instructive sur le sujet proposée par le Binge Doctor :
https://www.youtube.com/watch?v=J-uryFMzpNA
Ça donne une petite idée de la "créativité" en la matière des sociétés de production... On peut supposer qu'il existe la même chose en ce qui concerne les séries...!

avatar Moebius13 | 

Bon déjà personnellement j’ai trouvé cette série fade et d’une vacuité sans limites….

Ensuite elle était au courant du contrat avant de signer non ?

Apple a accepté de produire son machin, apparemment c’est pas le cas des autres donc elle avait le choix, elle acceptait le contrat proposé par Apple ou elle passait son chemin.

Elle n’est pas contente des conditions ? Ben elle lâche l’affaire et apparemment c’est ce qu’elle a fait, ben très bien c’est son choix 🤷‍♂️

Et j’en ai marre de lire des mots woke à la c** comme « gaslighting » ou autre fadaises (et qu’on ne me dise pas que le mot existait avant, est bien possible mais on ne l’utilisait pas et encore moins dans ces dimensions).

Les plateformes communiquent rarement leurs audiences et Apple avec son culte du secret ça doit être pire, donc à moins d’être une grosse naïve elle savait ce qui l’attendait ! Et il y a la guilde des scénaristes aux US pour gérer ce genre de problématiques.

Apple a dû l’informer en amont de tout ça et je serais curieux en tant que juriste de lire le contrat qu’elle a signé et ce qui est écrit parce qu’on a que la version de la dame là, on ne sait pas ce qu’elle a accepté avant de venir chouiner….

avatar La Bulle | 

@Moebius13

"Et j’en ai marre de lire des mots woke à la c comme « gaslighting » ou autre fadaises (et qu’on ne me dise pas que le mot existait avant, est bien possible mais on ne l’utilisait pas et encore moins dans ces dimensions)."

Wow. Wow. Wow. Le film Gaslight est sorti en 1944, adapté d’une pièce écrite en 1938 au Royaume-Uni. Le terme gaslighting est utilisé depuis les années 50, notamment dans le contexte de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis. Le fait que vous qualifiez le terme de « mot woke à la c » est extrêmement significatif d’un état d’esprit qui dépasse largement ce qui est évoqué dans l’article. En fait, à l’image d’une certaine droite américaine, vous avez réussi à utiliser un mot issu d’un pipotron - woke – sachant que notre ami @Dwigt a cité les nouveaux (DEI, CRT), encore plus discriminants. J’ai eu la « chance » d’être gaslighté il y a quelques jours, en France, et il s’est bien sûr trouvé un gros malin pour expliquer comme toi que c’est une fadaise… à la DRH ! Dommage.

avatar Nesus | 

@La Bulle

Il a raison. Certes, pas d’utiliser le mot woke. Mais ces anglicismes à deux balles, pour rien, c’est très fatiguant. Décervelage existe toujours et est beaucoup plus riche et terme de connotations pour qui s’intéresse un peu à la nosologie. Mais bon, ça fait moins in.

avatar La Bulle | 

@Nesus

"Il a raison. Certes, pas d’utiliser le mot woke. Mais ces anglicismes à deux balles, pour rien, c’est très fatiguant. Décervelage existe toujours et est beaucoup plus riche et terme de connotations pour qui s’intéresse un peu à la nosologie. Mais bon, ça fait moins in."

Absolument aucune contradiction, donc. L’utilisation du mot « woke » n’est pas du tout un anglicisme, noooon ! Utiliser un anglicisme (qui en plus ne veut rien dire dans ke contexte, sinon rappeler que son utilisation, à l’origine sociale, a été subvertie par les Trumpistes qui ne pouvaient plus utiliser d’appellations clairement racistes) pour critiquer un autre anglicisme (se rapportant à la fois au théâtre et au cinéma et ayant une très forte connotation sociale), j’ai tendance à trouver cela très fort. Il ne vous reste plus qu’à nous donner un bon synonyme en français.

avatar oomu | 

« Il ne vous reste plus qu’à nous donner un bon synonyme en français »

N’inversez pas la charge

Ce n’est pas à nous de nous plier à votre fantaisie, mais à vous de vous exprimer clairement.

Vous n’obtiendrez pas d’acceptation autrement. Pas de débat, pas de négociation, pas de réthorique de réseaux asociaux.

avatar Patrick_C | 

@oomu

Donc pour vous, utiliser le mot woke c’est s’exprimer clairement ?

Au passage, reprocher à une anglophone (l’autrice) d’utiliser un anglicisme est assez comique, surtout quand utilise un anglicisme pipeau pour la critiquer.

avatar La Bulle | 

@Patrick_C

"Donc pour vous, utiliser le mot woke c’est s’exprimer clairement ?"

Merci ! Je me sens moins seul ! 😅

avatar La Bulle | 

@oomu

"Ce n’est pas à nous de nous plier à votre fantaisie, mais à vous de vous exprimer clairement.
Vous n’obtiendrez pas d’acceptation autrement. Pas de débat, pas de négociation, pas de réthorique de réseaux asociaux. "

Oomu, il faudrait sans doute vous en prendre à la vraie cible, d’accord? Je n’ai pas utilisé ce terme en premier et il serait de bon aloi lorsqu’on s’en prend à la rédaction pour avoir utilisé un terme, de faire de la pédagogie. Et on écrit « rhétorique ».

avatar oomu | 

Je connais bien ce vocabulaire de (très) longue date

Par contre on croule depuis 15 ans sous les anglicismes jetés en pleine gueule. Ce sont des mots ricains qui sont en lien avec une historie de ricains

Nous ne sommes pas ricains ni russkofs, la langue ici c’est le français. Utilisez la. Et peut être enfin vous serez compris par les gens qui ont autre chose à foutre que de lire tous les discours sur les droits civiques des Afro-américains, le féminisme 3.0, le radfem et les insanités alt-right.

Pas tout le monde est Oomu.

avatar La Bulle | 

@oomu

"Nous ne sommes pas ricains ni russkofs, la langue ici c’est le français. Utilisez la. Et peut être enfin vous serez compris par les gens qui ont autre chose à foutre que de lire tous les discours sur les droits civiques des Afro-américains, le féminisme 3.0, le radfem et les insanités alt-right. "

Quelqu’un a-t-il dit le contraire ? S’il s agit d’utiliser un américanisme d’extrême-droite pour critiquer un américanisme de gauche, je trouve que le procédé est un peu… limite. Quant au français, je n’ai pas besoin d’injonctions pour l’utiliser : je n’utilise pas d’anglicismes et je n’ai pas besoin d’utiliser les débats politiques de provenance étasunienne pour parler de ce qui se passe en France. Permettez-moi en particulier de ne pas supporter le mot « woke » et ses dérivés.

avatar Dwigt | 

@La Bulle

Je viens de voir (par l’opération du Saint Esprit) le dernier épisode en date d’Elsbeth, une série policière façon Columbo (ou Poker Face) encore inédite en France, autour d’un personnage secondaire de The Good Wife/Fight qui se retrouve enquêtrice amatrice à New York.
L’épisode se déroulait dans les milieux du tennis avec une jeune ramasseuse de balle impliquée dans un homicide. La fille est bourrée de tics et d’affectations de langage style « low-key » à toutes les phrases. Elle donne du « boomer » à ses interlocuteurs, elle vapote, mais surtout vers la fin de l’épisode elle sort un “Stop gaslighting me!” à son complice sans aucun rapport avec la choucroute.
Les producteurs, les King, et le showrunner ne sont absolument pas suspects d’être des réacs, mais ils se sont clairement fait plaisir en égratignant les jeunes qui ont quelques formules bateau pour se donner un genre progressiste. Ça n’était pas vraiment le meilleur épisode, mais d’entendre ça quelques heures après avoir lu cet article était assez croquignolesque.

En tout cas, c’est très bizarre d’entendre ce mot de gaslighting utilisé de travers par cette Alena Smith, dont le boulot est pourtant d’écrire et qui devrait s’y connaître en mots.

avatar La Bulle | 

@Dwigt

"En tout cas, c’est très bizarre d’entendre ce mot de gaslighting utilisé de travers par cette Alena Smith, dont le boulot est pourtant d’écrire et qui devrait s’y connaître en mots."

Effet de mode, fainéantise, poids du public utilisé pour faire les tests, tout est possible. Avec le vocabulaire, tout esf désormais possible, le plus souvent pour le pire.

avatar Brice21 | 

@La Bulle

Comme beaucoup se demandent ce que signifient ces acronymes :

CRT : Critical Race Theory
DEI : Diversity, Equity, Inclusion

avatar darthnet | 

Perso, j’ai bien aimé la série

avatar marc_os | 

nous devons [...] mettre un terme à ce glissement sans retour vers le monopole et le monopsone

monopsone ? 😳
Non mais allô quoi

Et quand comptez vous mettre un terme au charabia et à l'usage de mots abscons, absents du dictionnaire, sans pour autant donner leur définition ?

Se contenter de donner un simple lien Internet comme vous le faites pour le terme gaslighting sans même vous donner la peine d'essayer de le traduire, comment décrire cela ? C'est à minima de la fainéantise crasse.

avatar La Bulle | 

@marc_os

"Et quand comptez vous mettre un terme au charabia et à l'usage de mots abscons, absents du dictionnaire, sans pour autant donner leur définition ?"

Ce n’est pas un mot abscons ni du charabia : c’est un terme qui définit un type de marché comportant un seul demandeur avec une multitude d’offreurs. Certains marchés brassant des sommes considérables sont des monopsones, comme par exemple celui des avions de combat en France, où il peut y avoir de nombreux offreurs, pas tous Français d’ailleurs, et un seul demandeur, l’Etat. Il y a aussi des monopsones contraries, avec un seul offreur et un seul demandeur : par exemple, les navires de guerre en France, où Naval Group ou presque est seul face un demandeur unique, l’Etat.

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