TousAntiCovid : des utilisateurs s'étonnent de ne pas recevoir de notifications ! 🆕

Christophe Laporte |

Récemment, nous avions démontré - vidéo à l’appui - que TousAntiCovid fonctionnait mal sur iPhone. Concrètement, le tracking ne fonctionne pas en tâche de fond, sauf si éventuellement il y a un smartphone Android dans les parages (lire : TousAntiCovid ne fonctionne toujours pas en tâche de fond entre iPhone).

De la théorie à la pratique, il n’y a qu'un pas. Avec l’accélération de la deuxième vague, les notifications envoyées par TousAntiCovid sont plus nombreuses. Toutefois, certains s'étonnent justement de ne pas avoir reçu un message alors qu’ils étaient en contact avec quelqu'un qui s’est déclaré malade.

Dans les deux cas, il s’agit de personnes vivant dans le même foyer. On peut donc penser que ces personnes ont passé au moins quinze minutes ensemble, délai requis pour que l’application enregistre un contact. Le point commun à ces deux témoignages, c’est que certains possesseurs possèdent des iPhone. Plus étonnant encore, cet autre témoignage d’un couple, équipé exclusivement en terminaux Android. Madame est tombée malade, monsieur ne l’a jamais su… par son smartphone…

Heureusement, pour les gens vivant sous le même toit, il y a des moyens plus simples que son smartphone pour savoir si on est cas contact. Reste à savoir si ce sont des cas isolés ou si un ou plusieurs bogues empêchent TousAntiCovid de notifier correctement les cas contacts. Cela pourrait s’expliquer par une mauvaise exploitation du Bluetooth sur certains smartphones Android.

TousAntiCovid pris au piège de la compatibilité

L’un des problèmes du Contact Tracing, c’est que le Bluetooth à la base n’est pas conçu pour mesurer des distances. Les fameuses puces U1, que l’on retrouve entre autres dans les iPhone 12 et les Apple Watch (et peut-être demain dans les Mac ?) sont beaucoup plus agiles pour cela. On notera toutefois que les choses ont évolué avec les spécifications 5.1 du Bluetooth.


Et c’est précisément ce problème qui pourrait être la cause « des ratés de TousAntiCovid ». À l’inverse d’Exposure Notification, les responsables de notre application souveraine ont fait le choix d’une très large compatibilité. Un smartphone de 2013 sous Android est pris en charge par exemple. Ce qui apparait à la base comme une bonne idée (offrir une très large compatibilité) est en fait un cadeau empoisonné. Les appareils de l’époque embarquaient pour la plupart Bluetooth 4.0, qui était sujet à des interférences avec les ondes 4G LTE, problème qui a été en partie résolu par la version 4.1. À l’époque, Samsung déclarait que cette nouvelle version permettait de limiter le taux d’erreur de transmission d’environ 2/3. Autrement dit, les anciens terminaux sont moins fiables et peuvent expliquer le fait que dans certains cas TousAntiCovid n’est pas capable d’enregistrer certaines rencontres.

À cela, il faut ajouter une autre problématique à laquelle ont dû se frotter les équipes de TousAntiCovid : l’hétérogénéité du parc Android. À ce jour, l’application française dispose d’un calibrage pour tous les iPhone, un calibrage pour 66 terminaux Android et un calibrage générique. Ce calibrage sert à estimer les distances. Évidemment, plus il est bien fait, plus l’application sera en mesure d’estimer correctement les distances.

Dans le cas des applications utilisant Exposure Notification, ce travail de calibrage est effectué par Apple et Google en partenariat avec les fournisseurs de puce Bluetooth. Pour arriver à de bons résultats, le géant de l’internet s’y est pris à plusieurs reprises. En juillet, Google a proposé une mise à jour d’Exposure Notification API, qui améliorait la calibration de plusieurs centaines d’appareils. Un vrai travail de fourmi facilité par le fait que Google (tout comme Apple) maitrise sa pile Bluetooth et est en mesure d’avoir accès à des choses que les équipes de TousAntiCovid n’ont pas !

Cette semaine, en moyenne 775 notifications étaient envoyées chaque jour. C’est presque deux fois plus que la semaine précédente. Si le nombre de notifications envoyées est souvent évoqué pour faire la promotion de TousAntiCovid, ce n’est sans doute pas le plus intéressant. Envoyer des notifications, c’est bien (quand elles arrivent), mais sont-elles pertinentes ? Malheureusement, à ce jour, on n’a aucune information du taux de positivité des personnes qui ont été notifiées comme cas contact par l’application.

Outre des problèmes d’activation qui nous sont remontés assez régulièrement, TousAntiCovid ne sait toujours pas traiter les personnes guéries. Une personne malade n’est pas censée avoir de contacts. Autrement dit, l’application se bloque dans le mode malade et ne sait pas revenir en arrière. À ce jour, la seule parade qu’ont les personnes qui ont eu la COVID-19, est de supprimer l’app puis de la réinstaller.

Quoi qu’il en soit, TousAntiCovid bénéfice d’une meilleure dynamique que “son prédécesseur”. L’application est en tête des téléchargements de l’App Store quasiment depuis sa sortie. Reste que le verre est encore à moitié vide si on compare le chiffre. TousAntiCovid approche les 8 millions d’activations, très loin encore des 22 millions de téléchargements outre-Rhin.

Le chiffre d’activation en France est de plus à prendre avec des pincettes. Il inclut les personnes qui ont enregistré l’app, puis qui l’ont désinstallée. D’autre part, comme le note Acteurs Publics, chaque réinstallation conduit à un nouvel enregistrement. Autrement dit, le nombre d'utilisateurs de TousAntiCovid est bien en dessous du chiffre annoncé…

avatar Adodane | 

@FloMo

Tu réponds à côté de la plaque, je parle de deux tweets de deux inconnues pour justifier un titre putaclic.
On le sait depuis toujours que ça ne marche pas quand il n’y a pas de smartphone android à proximité, mais ça n’arrive jamais statistiquement dans les endroits à risque.

Ce qui aurait été intéressant c’est de prouver que ça marche quand un smartphone android et un iPhone sont proches 💁‍♀️

avatar Florent Morin | 

@Adodane

En effet, ça ne fonctionne pas toujours entre un iPhone et un Android à proximité. Mais ce n’est pas systématique : donc difficile à démontrer.

On ne peut pas faire une démonstration en disant « parfois, ça coupe ».

J’ai du faire une bonne cinquantaine de tests.
Et 3 ou 4 fois seulement ça s’est coupé. Sur 2 jours.

Quand on montre en vidéo que systématiquement ça ne fonctionne pas entre 2 iPhone, on a SyMich qui vient nous dire que c’est faux. Alors que c’est confirmé par le service presse du Ministère.

Alors imaginez si on fait la démonstration de quelque-chose qui n’apparaît pas systématiquement 😂

Mais les faits sont là. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour 10 signalements, il y a une notification. Ce n’est pas normal. L’objectif est très loin d’être atteint.

avatar Adodane | 

@FloMo

Faut faire des tests, et mettre un iPhone pas seulement avec un android mais avec trois android pour simuler les statistiques de présence dans les endroits à risque.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

On ne peut pas faire des tests en conditions idéales. Ça n’aurait aucun sens.

Si on veut dire « statistiquement, ça a malgré tout des chances de fonctionner », on regarde les chiffres. Et eux, ne sont pas bons.

Les chiffres sont corrélés avec la théorie et les tests. Ça ne pouvait pas fonctionner (ou alors avec de la chance) et ça ne fonctionne pas.
Avec une adoption à 40-50 %, peut-être que statistiquement ça peut fonctionner.
Mais c’est jouer avec le hasard.

À partir de là, il n’y a rien d’autre à dire. On peut expliquer ce phénomène. Mais c’est tout.

Dire « ça fonctionne dans des conditions idéales donc ça fonctionne », ce serait donner une fausse information.

avatar Adodane | 

@FloMo

Fait comme ça t’arrange ! T’es pas scientifique en même, normal que tu fasses des erreurs.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Complètement.

Après, dans le cas présent, mieux vaut une démonstration scientifique qu’un acte de foi.

La démonstration s’appuie sur des faits.
L’acte de foi s’appuie sur des propos.

Exemple :
- affirmer que la détection des contacts entre iPhone fonctionne, même en arrière-plan, en s’appuyant sur la preuve qu’on travaille dans l’équipe Orange : acte de foi
- démontrer le non fonctionnement par une vidéo, dont l’expérience est reproductible, et dont le résultat est systématique : validation par les faits.

L’acte de foi n’ayant pas besoin de preuves, il battra toujours la science. On ne peut pas raisonner les convaincus.

Mais on peut éclairer les autres. Du moment qu’on respecte les règles de la méthode scientifique.

Et, en effet, contrairement aux équipes de Cédric O, on peut se tromper.
Notre vérité n’existe que jusqu’à preuve du contraire.
La vérité des politiques persiste au-delà de la preuve du contraire.

avatar Adodane | 

@FloMo

Ta vidéo prouve juste ce qu’on savait depuis le début, rien de nouveau.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

SyMich, hier à 18h50, ici même :

> Je ne réponds plus aux contre vérités que ce site répète article après article, mais
NON NON ET NON! l'app n'a pas besoin d'être ouverte au premier plan pour faire son boulot!
Une fois activée, vous pouvez l'oublier! Même quand iOS la purge pour se faire de la place (bug d'iOS13 dans la gestion. de la mémoire qui n'a jamais été corrigé), elle sera relancée.
Faut arrêter avec ces légendes urbaines! 😡

avatar Adodane | 

@FloMo

De toute façon ce n’est pas un problème de l’appli puisqu’elle fonctionne bien sur android, c’est un problème de iOS et Apple.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Si seulement.

Déjà, les appareils Android de moins de 2 ans intègrent un mécanisme d’économie d’énergie similaire à celui d’Apple.
Le fonctionnement est a priori un peu différent et les conséquences sont moindres.

Mais surtout, contrairement à Apple, Android est intégré à des centaines voir milliers de modèles différents d’appareils.
Et autant de calibrages du Bluetooth différents.

StopCovid en a référencé 66.
Google vient d’en mettre à jour plusieurs centaines.

Enfin, le dernier problème lié au Bluetooth est la fréquence d’émission du signal. Elle doit être élevée pour que le signal soit envoyé très régulièrement.
Cependant, envoyer régulièrement un signal Bluetooth augmente la consommation d’énergie.
Donc cette fréquence est limitée dans les API par défaut. La fréquence optimale étant réservée à l’API Exposure Notification sur iOS comme sur Android.

Et ces quelques ajustements qui peuvent sembler mineurs ont un impact significatif. Une personne à 10m peut apparaître comme étant à 1m. Et vice versa.

Voilà. Juste les points concernant le Bluetooth.
Je pense que c’est à peu près tout.

N’hésitez pas à vérifier mes propos : on n’aurait pas vérifié certains propos tenus ici par « des gens bien informés », on aurait une vision complètement faussée de la réalité.

Il est tout à fait possible que je me sois égaré sur certains points. Mais normalement mes sources sont assez fiables.

Comme disent les scientifiques : « c’est la vérité jusqu’à preuve du contraire ».

avatar AppleDomoAdepte | 

@FloMo

Tiens sinon je viens de recevoir l’avis d’expédition de mon iPhone 12 pro Max

A ben mince, c’est vrai, ce n’est pas le bon endroit pour parler des produits Apple

Faudra m’indiquer où résilier mon abonnement vu qu’apparemment je me suis trompé de media

avatar Florent Morin | 

@AppleDomoAdepte

C’est l’article « iPhone 12 mini et 12 Pro Max : précommandes ouvertes et rabais de 30 € à 70 € » que vous cherchez.

C’est vrai qu’on parle beaucoup de TousAntiCovid ici...

avatar AppleDomoAdepte | 

@FloMo

À mince alors, au vu des commentaires, je vois surtout une attaque en règle contre un outil de lutte contre une pandémie

Le troisième ou quatrieme article du genre.

Des articles qui attirent invariablement des messages à forte teneur politique.

On commence à être loin de l’univers Apple et de la ligne éditoriale d’Igen.

avatar Steve Molle | 

@AppleDomoAdepte

Facile : n’interviens pas.

avatar AppleDomoAdepte | 

@Steve Molle

🤮

avatar Adodane | 

@FloMo

Donc c’est un problème de android et iOS et non de l’appli stopcovid.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Ce n’est pas un problème de iOS et Android car les constructeurs ont conçu une API qui est conforme au projet Européen et qui résout les limitations techniques du Bluetooth.
Du moins, ça résout les limitations au maximum vu que le matériel n’était pas prévu pour ça à l’origine.

C’est un problème de StopCovid qui utilise l’API Bluetooth au lieu de l’API de traçage des contacts.

L’API Bluetooth par défaut n’a pas pour but de tracer les contacts. Elle a pour but de déclencher des actions « à proximité d’un objet ». L’important est surtout que ça ne consomme pas trop d’énergie.

Si je peux faire une comparaison, c’est un peu comme pour l’utilisation des cartes graphiques pour faire des calculs mathématiques.
À la base, c’est pas prévu pour ça, mais ça fonctionne très bien.
Par contre, pour que ça fonctionne, il faut des logiciels adaptés aux calculs mathématiques. Pas des logiciels 3D que l’ont bricole pour faire des calculs mathématiques.

C’est pas facile à expliquer. Mais c’est l’idée : à matériel égal (puce Bluetooth), on a 2 usages différents (Bluetooth « classique » / traçage des contacts) et donc 2 API différentes.

avatar Adodane | 

@FloMo

Les limitations techniques c’est les constructeurs qui les ont définies puisque ils peuvent passé outre par une api propriétaire, donc c’est bien un problème de iOS et android et non de stopcovid.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Je ne pense pas que les constructeurs aient contractuellement le droit de lever toutes les limitations techniques nécessaires.

Ils ont des accords avec leurs fournisseurs qui leurs disent ce qu’ils ont le droit de faire ou non.

Sans parler de la partie sécurité : laisser l’accès complet au Bluetooth à n’importe qui, c’est absolument déraisonnable. Les limitations sont aussi là pour des raisons de sécurité.
Et, clairement, la sécurité n’est pas le fort de l’équipe StopCovid.
Avant le Bug Bounty, c’était la solution la plus sécurisée de France. Puis finalement non.

Compte tenu des contraintes légales, des contraintes de sécurité et des contraintes de temps, laisser les constructeurs faire le job sous la directive des organisations de santé est la meilleure option.

En Europe, DP-3T et ROBERT ont grandi côte à côte.
DP-3T a semblé convenir à tout le monde (moins France et Hongrie). Et voilà, le projet européen est devenu le standard mondial. (Europe, USA, Canada, Japon, Royaume-Uni,...)

avatar Adodane | 

@FloMo

Je te parle de faits et tu me réponds avec des allégations, des suppositions ... bref ...

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Ce sont des faits.

Par exemple, pourquoi sur Linux on n’a pas accès aux mêmes réglages sur 2 cartes WiFi différentes ?
Parce que le constructeur de la puce l’a bloqué. Et donc Linux qui est ultra open-source est bloqué par des contraintes de propriété intellectuelle.

Il existe plusieurs milliers de modèles Android et donc autant de contrats pour Google.

Et niveau sécurité, la raison est simple : il faut éviter le traçage des utilisateurs. (Les apps Exposure Notification ont leur GPS inaccessible pour ça)

avatar Adodane | 

@FloMo

Les faits sont qu’il existe une api propriétaire et privé ou tout est possible et magique, et une autre publique toute pourrie et bridée expressément par les constructeurs.

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Ça fonctionnait toujours très bien et c’était Apple qui disait des méchancetés quand SyMich affirmait des choses.

Quand on a démontré les faits, c’était différent.
Et derrière, confirmé par le Ministère.

En gros, l’open-source a été dans ce cas précis une illusion totale.

Mais libre à vous de croire ce que vous voulez...

avatar francoismarty | 

@FloMo

Ne faites pas celui qui ne comprend pas.
Apple et Google pourraient très bien donner un peu plus de souplesse à l’utilisation des API Bluetooth.
Elles ne le veulent pas pour des raisons d’image: montrer au monde qu’elles sont indépendantes des gouvernements.
Vous pensez qu’elles ont raison et que la France devrait se plier à leurs désirs, je fais partie de ceux qui pensent le contraire.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

Dans l’hypothèse où la propriété intellectuelle sur les technologies sans-fils n’existait pas, la dimension sécurité n’en est pas moins une réalité.

Imaginez.

Demain, vous êtes en responsabilité de la sécurité de milliards de smartphones.

Vos équipes ont mis au point une API sécurisée de traçage des contacts s’appuyant sur les travaux des organisations gouvernementales.

Des centaines de chercheurs ont signé une lettre ouverte publique alertant des dangers de l’approche centralisée.

Orange annonce fièrement avoir mis au point le système le plus sécurisé de France. 2 jours plus tard, ils se font défoncer dans un Bug Bounty.
Malgré tout, certaines alertes restent purement et simplement ignorées.

Là, Orange vous demande de faire sauter tous les verrous de sécurité.

Vous répondez quoi ?

avatar francoismarty | 

@FloMo

Vous êtes hors sujet.
On vous parle Bluetooth.
Apple et Google ne l’ont pas inventé.
Ça n’a rien à voir avec le protocole centralisé ou pas.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

Écoutez : on s’est fait incendier parce qu’on ne connaissait rien et qu’on aurait mieux fait d’écouter quelqu’un soit disant de l’équipe Orange.

On a fait la démonstration de la contre-vérité, en vidéo. Elle a été confirmée par le Ministère (sic!). Et malgré tout, on nous a encore ici dit qu’on disait n’importe quoi.

Soit c’est de l’amateurisme, soit de la mauvaise foi.

Mais tout ce qu’on affirme fait l’objet de recherches scrupuleuses : ce ne sont pas des commentaires gratuits qui viennent comme ça.

Et laisse de la souplesse dans les API juste pour cette petite équipe, ce serait laisser des enfants jouer avec de la TNT.

À un moment donné, faut juste admettre que ceux qui connaissent le mieux les smartphones sont ceux qui les ont construit. Chacun son métier.

avatar francoismarty | 

@FloMo

Je rebondissais sur les propos d’Adodane que vous faisiez semblant de ne pas comprendre.

Je vous laisse à vos délires paranoïaques.
N’oubliez pas votre prière à Saint Apple avant de dormir.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

Je ne sais pas qui est dans le réel.

Mais les faits observés depuis des mois montrent bien où se situe l’arnaque.

- L’histoire de l’app la plus sécurisée de France (avant le Bug bounty qui a démontré le contraire)
- l’histoire de l’interoperabilité (avant que les faits démontrent le contraire)
- l’histoire du Bluetooth qui fonctionne entre iPhone (avant que la démonstration et la confirmation ministérielle démontre le contraire)

... autant de légendes bien vite oubliées.

À part ça, le problème, c’est les GAFAM. Évidemment.

avatar francoismarty | 

@FloMo

Il n’y a pas d’arnaque.
Il y a une solution imparfaite mais qui peut quand même aider.
Personne n’a prétendu autre chose.

Quant à la communication autour de cette application, j’espère que vous et la rédaction serez aussi critiques à l’avenir, sur les grands discours d’Apple qui se moquent ouvertement du monde, comme pour les claviers ou les batteries des smartphones.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

La rédaction reste critique vis à vis d’Apple quand c’est justifié.

En reprenant votre exemple, concernant les batteries des iPhone 12 mini :
https://www.igen.fr/iphone/2020/10/iphone-12-et-iphone-12-mini-des-batteries-plus-petites-que-liphone-11-118319

avatar francoismarty | 

@FloMo

Je parlais de la gestion crapuleuse de la batterie des iphones 6s.

avatar Florent Morin | 
avatar francoismarty | 

@FloMo

Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle être critique, on est bien loin du ton employé pour Stop Covid.
Dans cette affaire on est clairement en plein mensonge et arnaque.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

On a 2 réponses pour 2 soucis à peine comparables.

Dans le cas d’Apple, les performances sont ralenties afin de préserver la batterie jusqu’à son remplacement. Mais il y a eu un énorme manquement côté communication.

Réponse : « OK, on n’aurait pas du agir ainsi. Vous serez dédommagés. »

Dans le cas de StopCovid, on peut prendre un des dysfonctionnements, à savoir la gestion du Bluetooth en tâche de fond. (Ça fonctionne aussi avec l’interopérabilité ou la sécurité)

Réponse « Je ne réponds plus aux contre vérités que ce site répète article après article, mais
NON NON ET NON! l'app n'a pas besoin d'être ouverte au premier plan pour faire son boulot!
Une fois activée, vous pouvez l'oublier! Même quand iOS la purge pour se faire de la place (bug d'iOS13 dans la gestion. de la mémoire qui n'a jamais été corrigé), elle sera relancée.
Faut arrêter avec ces légendes urbaines! 😡 »

(Alors qu’on a démontré le problème en vidéo et qu’on a eu la confirmation par voie officielle...)

Si Apple avait répondu la même chose, Tim Cook aurait dit « Cette histoire de batterie est un mensonge. Vous êtes fake news. 😡 »

avatar francoismarty | 

@FloMo

La personne qui a répondu ce message ne représente pas le gouvernement jusqu’à preuve du contraire.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

C’est elle qui fait foi depuis le début alors qu’elle fait juste des commentaires. Nous, on fait des démonstrations appuyées.

Mais peu importe.

L’objet est le traçage des contacts. Qui nécessite une mesure précise.

Que ce soit StopCovid ou Exposure Notification (EN), aucun n’a prouvé son efficacité, si toutefois elle pouvait être prouvée.

Par contre, ce qui est une certitude, c’est que l’approche EN a nettement plus de chances de fonctionner car sur les 3 critères permettant d’évaluer la distance elle a accès au 3.

Côté StopCovid, c’est limité à la fiabilité du protocole Bluetooth par défaut. Donc seul le calibrage RSSI est possible, et sur un nombre limité de modèles. (100 contre plusieurs centaines voir milliers)

À cela s’ajoute que pour une raison inexpliquée StopCovid supporte le protocole Bluetooth 4.0 qui est connu pour avoir des interférences avec la 4G. Bluetooth 4.1 corrige ce soucis.

S’il y a des mauvaises mesures, il y a de mauvaises estimations du risque. Et donc forcément des notifications ratées et des notifications inutiles.

Et donc, on en est là. À se dire : « oui, mais sur un malentendu, ça peut fonctionner ».

C’est un point de vue indéfendable. Surtout quand une solution qui a des chances de fonctionner existe.

Et faire croire aux gens que ça fonctionne, c’est quand même malhonnête. Ils le savent en plus que EN est meilleur. Les spécifications ROBERT 1.3 arrivent très clairement à cette conclusion.

https://github.com/ROBERT-proximity-tracing/documents/blob/master/BLE_contact_tracing-EN-V1_3.pdf

« The contact tracing introduced by Apple and Google can remove those constraints »

Heureusement, il y a la partie attestation qui rattrape le coup. C’est vraiment une bonne fonctionnalité. Et la partie informations qui mériterait d’être étendues aux régions. Je crois que c’est en cours.

avatar francoismarty | 

@FloMo

C’est marrant quand on vous reproche de parler au nom de Macg, vous vous défendez de n’être que pigiste et de vous exprimer à titre personnel. Vous ne lui accordez donc pas le même privilège ?

Pour le reste, rien de nouveau. Je ne suis pas certain que l’on savait à l’époque qu’Apple et Google allaient aider à calibrer les API en fonction du matériel.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

> Pour le reste, rien de nouveau. Je ne suis pas certain que l’on savait à l’époque qu’Apple et Google allaient aider à calibrer les API en fonction du matériel.

Dès la sortie du BLE, plein de tests ont été réalisés pour savoir si les mesures étaient fiables. Seuls des Arduino sur alimentation arrivaient à quelque-chose d’acceptable car quasiment tous les paramètres étaient configurables.

avatar francoismarty | 

@FloMo

Donc ne dites pas que c’est avantage pour la solution Apple Google 6 mois après, ca n’a aucun sens, c’etait hors critère à l’époque.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

J’ai travaillé sur le BLE en mode « hobby » en 2015 je crois. Quand c’est arrivé dans les API Apple.

Déjà, on savait que pour avoir un bon calibrage sur les 3 paramètres requis, il fallait un accès total à la puce.

C’était il y a 5 ans.

DP-3T et ROBERT se sont développés sous forme de prototypes : même si le signal n’est pas fiable, c’est suffisant pour démontrer le reste. L’un était dans une approche centralisée et l’autre décentralisée.

L’adoption de DP-3T par les constructeurs a été une vraie opportunité. Ça apportait la fiabilité qui manquait. L’aspect sécurité ayant été validé par un consortium de plusieurs centaines de chercheurs dans le monde. Du fait du calibrage optimal qui est un pré-requis, l’ensemble était viable.

Pourquoi la France a voulu garder ROBERT ? Mystère. Ils nous ont parlé d’une IA, mais pour l’apprentissage automatique il faut une donnée fiable. C’est mettre la charrue avant les bœufs.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

Pour prendre un exemple qui peut vous illustrer le problème.

Je viens de prendre l’app BLEMeasure, gratuite sur l’App Store.

D’un côté, un iPad Air 2.
De l’autre, un iPhone 12 Pro.

La mesure oscille entre 70 cm et 1m50.
Je suis en réalité à 1m.

Et plus on s’éloigne, moins c’est précis.

avatar francoismarty | 

@FloMo

J’ai très bien compris. Ce n’est pas pour rien que Stop Covid a été testé sur une vingtaine de terminaux Android les plus courants, il me semble.
Évidemment, Google a les moyens de le faire à plus grande échelle.

avatar Florent Morin | 

@francoismarty

StopCovid a été calibré pour une cinquantaine de terminaux Android. Côté RSSI. Ce qui est mieux que rien.

Ça résout 1/3 du problème. La variation de la puissance en fonction de l’alimentation de la batterie et la fréquence d’émission étant les parties manquantes pour une bonne mesure.

Après, il n’y a pas besoin d’une précision au centimètre. D’autant que d’autres paramètres rentrent dans l’équation. Mais il ne faut pas une variation de plus de 10-20 cm. Et surtout une constance dans la mesure.

En fait, les conditions idéales d’un labo doivent être les mêmes que dans la vie réelle.
Et là, c’est vraiment intéressant. Parce qu’on part d’une donnée assez fiable pour être utile.

Je pense qu’on va pouvoir observer des résultats intéressants dans les prochains mois quand EN sera bien au point. Je pense que des serveurs avec chiffrement de bout en bout vont être mis en place pour que les labos aient un accès direct (après accord de l’utilisateur) aux données de santé et d’exposition.
Ça peut faire avancer la science et la recherche. Y compris pour d’autres pathologies.

avatar Steve Molle | 

@francoismarty

En plein mensonge et arnaque dit il ...

Comme ils sont mignons les suppôts du banquier d’affaire.

C’est tout un art d’être larbin.

avatar francoismarty | 

@Steve Molle

Ah Steve ça faisait longtemps.
Je commençais à m’ennuyer.

avatar Adodane | 

@FloMo

Hors sujet encore ...

avatar Florent Morin | 

@Adodane

Absolument.

avatar byte_order | 

@FloMo
> On a halluciné quand on s’est rendu compte que ça ne fonctionnait pas.

Uniquement parce que vous avez, semble-t-il, oublier l'article pubié ici même qui parlait de l'angle mort sur iPhone, avec comme témoin l'un des développeurs de l'app.

La réalité, c'est que vous connaissiez déjà cette limitation, tout comme le fait que son impact n'a pas été jugé assez important pour les cas visés qui implique d'être "dehors" avec beaucoup d'autres personnes surtout inconnues, et donc dans un milieu ou l'iphone est loin d'être entouré que d'iPhones...

Ce que vous ne gobez pas, c'est que les politiques aient fait des affirmations qui ne reconnaissent pas ouvertement et frontalement ces limitations (ouais, c'est clair, ils allaient marketer l'app en insistant sur ses limitations sur une plateforme minoritaire, tellement mieux pour inciter à l'essayer !) et qu'ils aient osé critiquer l'attitude d'Apple face à une demande sanitaire d'exception pour justement faire sauter cette limitation sur cette plateforme minoritaire dans la population à protéger.

Avez-vous fait votre test avec un smartphone Android avec l'app en tâche de fond et situé à 5m ou plus de là pour voir si la situation était celle décrite dans l'article "angle mort", celle où en gros y'a statistiquement assez de probabilité dans les situations où l'usage de l'app apporte une réelle aide a tracer des cas-contacts entre inconnus (pas le cas d'un domicile !) qu'un smartphone Android maintiendra l'app sur iPhone active ?

avatar Florent Morin | 

@byte_order

Il manque beaucoup d’informations dans votre argumentaire.
C’est important d’avoir des sources. Sinon, on se retrouve à prendre pour acquis un commentaire écrit par un inconnu.
Il faut vérifier.

En gros, on s’est rendu compte que le code source en open-source était le meilleur moyen pour que personne n’aille tester.

Stratégie qui a bien fonctionné globalement.
Tout le monde a gobé ça de bonne foi. 😂

Les commentaires incendiaires de SyMich m’ont interpellé.
Je ne m’appuie pas sur un commentaire pour faire mes conclusions. J’ai testé. En vrai.
Si la fameuse technologie de Orange fonctionne, ça peut aider d’autres développeurs.

D’iPhone à iPhone : ça ne fonctionne pas en tâche de fond, il faut parfois relancer au premier plan.
Avec Android, il ne faut pas un appareil de moins de 2 ans, car ça coupe au bout d’un moment.
Et le support des appareils avec du Bluetooth inférieur à 4.1 est sensible aux ondes 4G qui créent des interférences.
Et le calibrage des appareils est très limité. Ce qui amène à des évaluations de distance douteuses.
Et il y a une énorme faille de sécurité que j’ai pu tester au passage. Sans réelles conséquences pour l’individu, mais importantes pour l’organisation du système de santé qui pourrait être saturé en 24h. Faille remontée et ignorée. Comme les autres failles ignorées jusqu’au bug bounty. Puis corrigées une fois exploitées.

On s’est limité aux iPhone en tâche de fond dans l’article car on a clairement essayé de nous duper. Et la réponse du ministère nous a fait halluciner.

Même si je pense que c’est Orange qui s’est fait duper ou qui s’est dupé elle-même avec des appareils qui émettaient à proximité lors des tests.

C’est bancal, mais il faut garder une bonne image. Quoi qu’il en coûte.

Et, en l’occurrence, ce sont les utilisateurs qui croient à ça qui sont sacrifiés. Et potentiellement l’organisation du système médical si la faille est exploitée.

Pour quel bénéfice ? 1 cas contact averti pour 10 malades.

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