Marie-Dominique Kolega, la mère du jeune garçon qui cet été avait lancé le dossier des iPhone dont les écrans se brisaient soudainement, refuse de confier son appareil à Apple ou à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), estimant que tous les deux manquent d'impartialité.
Contactée par Le Point elle dit avoir reçu un modèle neuf, mais elle se plaint qu'Apple la "harcèle" pour qu'elle donne son iPhone à des fins d'analyses. Même défiance vis-à-vis des autorités françaises qui se sont penchées sur cette affaire "Hervé Novelli (secrétaire d'État à la Consommation) semble très complaisant avec Apple, je n'ai pas confiance. Sans tomber dans la paranoïa, je pense que les expertises doivent être indépendantes, et je vais aussi faire faire un constat d'huissier".
Son avocate, Maître Jehanne Collard, justifie l'attitude singulière de sa cliente "Presque tous les jours, elle avait un appel ou un e-mail exigeant l'envoi de l'iPhone brisé". Cette avocate prévoit de contacter Apple et de saisir le juge des référés pour obtenir une expertise indépendante.
À la fin de l'été, Apple avait expliqué au secrétaire d'État à la Consommation qu'un laboratoire indépendant avait conclu que les iPhone aux écrans brisés avaient subi des chocs extérieurs.
Le 28 septembre dernier, une commissaire européenne a relancé l'affaire en menaçant Apple de suspendre la vente de l'iPhone dans certains pays européens si elle n'obtenait pas plus d'infos de la part d'Apple.
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