Cet automne, lorsque viendra le moment de renouveler notre parc de téléphones, le seul débat qui animera la rédaction portera sur la taille de l’écran et la couleur de l’appareil. Autrement, les choses seront claires : ce sera un iPhone pour tout le monde. Il y a dix ans, juste avant la présentation de l’iPhone, la situation aurait été bien différente.
![De gauche à droite : mon Nokia E61 (2006-2007), le Palm Tréo 650 de Christophe (2004-2008), le HTC TyTN de Cédric (2006-2007), et… mon iPhone EDGE.](https://img.igen.fr/2017/6/macgpic-1498645570-88409633642220-sc-jpt.jpg)
J’utilisais à l’époque un Nokia E61 de seconde main, un smartphone sous S60v3 à clavier physique complet, dont la version américaine est mentionnée dans la présentation de l’iPhone. La semaine même du lancement de l’iPhone, mon opérateur m’avait « offert » un Nokia N95… en échange d’un réengagement de deux ans. Un téléphone aujourd’hui oublié, mais qui était un concentré de technologie qui avait marqué son temps au même titre que l’iPhone, quoique d’une manière bien différente.
Ainsi en passant à l’iPhone quelques mois plus tard, je suis passé d’un appareil photo 5 Mpx de bonne qualité à un appareil photo 2 Mpx de qualité médiocre, j’ai perdu la capacité de filmer, j’ai perdu l’appareil en façade, j’ai perdu le GPS, et j’ai surtout perdu la connexion 3G (que j’utilisais pour passer des appels VoIP avec Fring et que je partageais avec Joikuspot, car oui, on pouvait installer des apps sur le N95). Mais le grand écran multi-touch valait bien ces « sacrifices ».
Christophe possédait un Palm Tréo 650, comme Mickaël qui ne se remettra jamais de la disparition de Palm, ainsi qu’un HTC sous Windows Mobile, comme Cédric qui possédait le HTC TyTN que les concurrents d’Orange alignaient face à l’iPhone. Symbian, Palm OS, Windows Phone… tous ces systèmes ont été ringardisés par iPhone OS et plus tard Android, et leurs créateurs relégués au second rang.
D’autres collègues utilisaient leur téléphone pour téléphoner, et pouvaient donc se contenter de modèles moins perfectionnés [ou ne pouvaient pas s'offrir mieux, ndlr], comme Florian et Laurent qui utilisaient un Sony Ericsson T610, un monument de design scandinave présenté en 2003. Enfin, Nicolas et Stéphane ont été tellement marqués par leur téléphone Nokia de l’époque… qu’ils ne se souviennent pas du modèle précis.