Dans la gamme Nanoleaf, le kit « 4D Screen Mirror » est un peu particulier : il propose l'équivalent de l'Ambilight de Philips (sans le nommer) avec les panneaux et autres ampoules de la marque, le tout pour une centaine d'euros. Mais cette promesse est-elle tenue ?
Avant de commencer, il faut un peu de contexte : l'Ambilight est une technologie intégrée dans les téléviseurs de Philips (et des marques qui emploient le nom Philips actuellement) qui va projeter de la lumière en fonction du contenu affiché à l'écran, grâce à des LED placées sur l'arrière du téléviseur. Cet effet amène une immersion intéressante, qui tend à « agrandir » l'image, et certains se limitent à des téléviseurs Philips uniquement pour cette fonction.
Avec les années, diverses solutions permettent de singer cet effet, avec plus ou moins de bonheur. Philips (un autre, les joies des rachats et des licences) vend un boîtier HDMI — il vaut 270 € — qui va analyser l'image et synchroniser le contenu avec les produits Hue. Philips (encore) offre aussi une application payante (130 €) pour les téléviseurs Samsung, capable de récupérer directement l'image dans ce dernier. Et de nombreux geeks ont eu l'idée d'effectuer ce traitement en analysant l'image avec des cartes d'acquisition HDMI, analogiques, ou même des webcams. Le choix de Nanoleaf s'approche de ces bricolages : la marque propose un kit qui repose sur une caméra et un bandeau de LED, le tout pour 100 €.
Une partie matérielle très bien pensée
Comme souvent avec Nanoleaf, la partie matérielle est complète. Vous aurez d'abord un contrôleur, relié à l'alimentation (prise barrel), au Wi-Fi (2,4 GHz uniquement), à la caméra (en USB-A) et à l'éventuelle bande de LED (en USB-C). En effet, Nanoleaf vend trois versions du kit : un avec la caméra pour 80 €, un avec une bande de LED adaptée aux téléviseurs jusqu'à 65 pouces (100 €, 4 mètres) et un avec une bande plus longue (5,2 mètres) pour les grands téléviseurs (jusqu'à 85 pouces) pour 130 €.
Commençons par la caméra, qui se fixe soit sous l'écran, soit au-dessus avec un support fourni. Elle n'a rien de spécial : il s'agit d'une simple webcam USB, utilisable sur un Mac. Elle filme en 720p à 30 images/s et c’est elle qui va servir à analyser l'image diffusée par le téléviseur.
Pour les LED, l'ensemble est bien pensé. Nous avons installé la bande prévue pour les téléviseurs jusqu’à 65 pouces sur un modèle de 43 pouces sans soucis. Elle se découpe facilement1 pour s'adapter à tous les téléviseurs et la marque fournit des équerres qui permettent de la faire tourner à 90° sur l'arrière du téléviseur. Cet accessoire est pratique et s’accommode de tous les téléviseurs, plats ou bombés. La luminosité annoncée est de 1 075 lumens sur les 4 mètres pour une consommation de 7,2 W. Au passage, la bande est compatible HomeKit2 et n'est donc pas nécessairement liée à ce qui est affiché à l'écran.
Dans l'ensemble, le montage est simple, les différents adhésifs fournis semblent résistants et le seul défaut vient du nombre de fils : il faut brancher la caméra et le bandeau sur le contrôleur, lui-même relié à une prise de courant. Si vous aimez les installations sans câbles visibles, vous aurez un peu de travail.
Les quelques défauts évidents
Un défaut qui peut énerver est l'obligation de laisser une caméra branchée dans votre salon. La marque explique évidemment qu'elle ne récupère pas les données et livre un cache magnétique (facile à perdre) si vous avez peur de vous faire enregistrer. De façon pragmatique, le risque n'est pas nul — il s'agit après tout d'une caméra connectée — mais faible tout de même.