Alors en pleine réussite, Huawei a été coupé net dans son élan en 2019 par les États-Unis. Le fabricant chinois doit depuis composer sans les services Google si essentiels à Android, un immense défi auquel il s'attelle sans autre choix. Bon an mal an, Huawei construit son propre écosystème autonome pour subsister sur le marché.
Disponible depuis fin janvier à 1 199 €, le P50 Pro a la lourde tâche de faire la démonstration qu'un smartphone Android (premium) sans les services Google est viable. Mission impossible ? Réponse dans notre test.
Design : un bel appareil
Sur le plan du design, le Huawei P50 Pro est pile dans la tendance des smartphones Android haut de gamme de ces dernières années : petit trou dans l'écran pour la caméra avant, cadre en métal, bordures très fines autour de l'écran, dos en verre légèrement incurvé sur les bords… C'est un bel appareil très bien fini.
À un poil près, le P50 Pro a un écran aussi grand que l'iPhone 13 Pro Max, mais le terminal chinois est moins large (72,8 mm contre 78,1) et surtout bien plus léger (195 g contre 238), ce qui le rend moins fatiguant en main. Malheureusement, l'ergonomie est un peu gâchée par l'écran incurvé.
Ces écrans incurvés donnent une allure élégante aux smartphones, mais je trouve toujours que c'est une fausse bonne idée. Ils participent à réduire la largeur des appareils, certes, mais ils compliquent le geste de retour en arrière à une main pour les droitiers, quand il faut balayer son pouce vers la droite en partant du bord gauche de l'écran. À force d'entraînement, j'ai fini par prendre globalement le coup, mais il m'arrive encore de rater des retours en arrière et de toute façon ce geste ultra-fréquent est plus agréable à réaliser sur un écran plat.
Certifié IP68, le P50 Pro résiste à l'eau jusqu'à 1 m 50 de profondeur pendant 30 minutes. Ses haut-parleurs stéréo ont une bonne puissance et son capteur d'empreintes digitales intégré dans l'écran est efficace (une fonction de reconnaissance faciale basique est en option). Au dos, Huawei ne fait pas dans la sobriété avec carrément deux blocs photos distincts soulignés par des cercles en métal.