« Une nouvelle ère » : voilà comment Apple présente, en toute modestie, l’arrivée de la spatialisation sonore sur Apple Music. La diffusion lossless n’a pas le droit aux mêmes superlatifs, mais fait couler beaucoup d’encre, elle qui a longtemps été l’apanage des audiophiles. Une question s’impose : entend-on vraiment la différence ?
Sans perte, mais pas sans reproche
Apple Music diffuse des morceaux compressés en AAC à un débit de 256 kb/s. À l’instar du MP3, c’est un codec destructif (lossy), qui emploie un algorithme psychoacoustique pour supprimer certaines fréquences jugées inaudibles ou dispensables, dans le but d’alléger le poids du fichier sans (trop) dégrader la qualité sonore. Aux codecs destructifs s’opposent les codecs sans perte (lossless), comme le FLAC ou l’ALAC.
Ces codecs utilisent un algorithme de compression, qui permet de réduire la taille des fichiers lors de la distribution, mais de reconstituer fidèlement la source originale lors de la reproduction. Apple utilise maintenant son codec ALAC, disponible sous une licence open source depuis bientôt dix ans, pour proposer une diffusion « sans perte » voire « haute résolution ».
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