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Test du Pixel 4

Stéphane Moussie

dimanche 17 novembre 2019 à 10:00 • 121

Matériel

Ce n'est pas leur faire offense que de dire que les trois premiers Pixel de Google se résument à une chose, à savoir leur — excellent — appareil photo. Le Pixel 4 change la donne : sans négliger la photo, Google introduit de nouvelles technologies qui démarquent plus clairement son smartphone de la masse. C'est en tout cas l'objectif recherché, mais est-ce réussi ? Réponse dans notre test du Pixel 4.

Pixel 4. Images iGeneration

Design : essaie encore

Comme ses prédécesseurs, le Pixel 4 se décline en deux modèles : l'un avec écran 5,7", l'autre, le Pixel 4 XL, avec écran 6,3". L'unique autre différence entre ces deux modèles est la capacité de la batterie (2 800 mAh pour le premier, 3 700 mAh pour le second)… sans oublier le prix, qui est de respectivement 769 € et 899 €. Google propose seulement le coloris noir en France, dommage pour l'orange qui nous avait tapé dans l'œil à MacG.

Les Pixel n'ont jusqu'à présent jamais brillé par leur design et, malheureusement pour lui, le Pixel 4 ne déroge pas à la règle. Vu de face, c'est mieux que le Pixel 3, et en particulier que le Pixel 3 XL qui a une encoche cauchemardesque, mais ce n'est toujours pas harmonieux.

Le nouveau smartphone est affublé d'une bordure inférieure moins discrète que celle de ses principaux concurrents, et d'une bordure supérieure encore plus large. Un mal pour un bien, puisque cette grosse bordure cache un système de reconnaissance faciale aussi sophistiqué que Face ID, comme on le verra après.

Pixel 4 et iPhone 11 Pro

Ces bordures rendent le Pixel 4 un peu plus long que l'iPhone 11 Pro, qui a un écran de même diagonale (147,1 x 68,8 x 8,2 mm contre 144 x 71,4 x 8,1 mm). Bien que le dernier iPhone soit plus lourd (188 g contre 162 g), je le trouve plus confortable en main que le Pixel 4 en raison de ses bords plus arrondis.

C'est un aspect assez subjectif, mais même après deux semaines d'utilisation, je trouve encore le Pixel 4 légèrement déplaisant en main. C'est encore pire avec sa coque en tissu qui, en dépit d'un look original, n'adhère pas du tout aux doigts.

La coque en tissu de Google

Au moment où l'iPhone 11 adopte du verre dépoli au dos, le Pixel 4 fait l'inverse, en laissant tomber ce type de traitement (il faut dire que le verre mat du Pixel 3 était très sensible aux rayures) au profit d'un verre brillant. Là aussi, c'est une question de goût, mais le verre mat a au moins cet avantage de ne pas prendre trop de traces de doigts.

Autant l'iPhone 11 exhibe fièrement ses trois objectifs photo, autant le Pixel 4 essaie de les rendre aussi discrets que possible dans son bloc au dos. Le châssis est quant à lui en aluminium et héberge trois boutons sur le côté droit (verrouillage et volume + et -).

Le design du dernier né de Google n'est pas honteux et le tout est bien assemblé, mais Xiaomi, OnePlus et d'autres proposent des smartphones plus raffinés… pour moins cher.

Des innovations en quête de Sense

L'écran 5,7" du Pixel 4 est constitué d'une dalle OLED de 2 280 x 1 080 pixels, pour une résolution de 444 pixels par pouce. OLED oblige, le contraste est saisissant et les noirs très profonds. Le reste (luminosité maximale, colorimétrie…) est très bon, sans toutefois atteindre les sommets fixés par Apple ou d'autres.

Le Pixel 4 gagne la fonction Ambiant EQ qui adapte la température de l'écran à la luminosité ambiante — c'est aussi plaisant que le True Tone de l'iPhone. Surtout, sa dalle est capable de passer de 60 Hz jusqu'à 90 Hz, ce qui accentue la fluidité de l'affichage et l'impression de rapidité.

L'effet n'est toutefois pas aussi marquant que sur le OnePlus 7 Pro ou le OnePlus 7T, pour la bonne (ou plutôt mauvaise) raison que le Pixel ne déclenche pas aussi souvent cette fréquence de rafraichissement plus élevée.

Google a reconnu que, afin de préserver la batterie, l'écran ne dépasse pas les 60 Hz quand la luminosité de la dalle est inférieure à 75 %. En intérieur, on ne profite donc quasiment jamais des 90 Hz, ce qui est dommage car cela apporte vraiment un surplus de fluidité appréciable. Une mise à jour promise pour les semaines à venir favorisera une fréquence de rafraichissement supérieure.

Autre nouveauté significative, ou en tout cas présentée comme telle, l'ensemble de fonctionnalités Motion Sense. Le Pixel 4 dispose d'un mini radar issu de Project Soli, une expérimentation que Google avait dévoilé dès 2015, et qui se concrétise donc ici. Ce radar, situé à côté de l'appareil photo avant, détecte les gestes à proximité de l'appareil.

Présentation de Project Soli en 2015

Dans sa présentation en 2015, Google mettait en avant la précision de Project Soli, sa capacité à reconnaitre différents frottements de doigts. Quatre ans plus tard, rien de tout ça, les fonctionnalités Motion Sense sont bien plus basiques. En balayant sa main en l'air, au-dessus de l'écran, on passe à la piste musicale suivante ou précédente, selon que l'on fait geste de la gauche vers la droite, ou l'inverse.

Cela vous rappelle vaguement quelque chose ? C'est parce que le Galaxy S4, sorti en 2013, avait une fonctionnalité similaire baptisée Air Gesture, qui permettait de réaliser quelques actions de la même façon. La fonction a fait long feu, elle n'était pas très utile.

Bien que la technologie du Pixel 4 soit plus évoluée — le geste est assez bien reconnu, une fois qu'on a pris le coup —, cela tient toujours du gimmick. Je ne me suis pas retrouvé dans la situation où faire un geste à proximité de l'écran était plus commode qu'utiliser un autre mode d'interaction. Les mains prises ou sales, je préfère demander vocalement à Google Assistant de changer de morceau.

Motion Sense ne se résume pas à un geste pour la musique, heureusement. Le radar détecte aussi quand on approche sa main du smartphone et allume alors l'écran, bien que celui-ci ne soit jamais vraiment éteint. Comme les anciens modèles, le Pixel 4 a en effet un mode always on qui présente sur un fond noir l'heure, la date, la météo et les notifications. Quand on approche sa main, la luminosité de la dalle augmente et le fond noir est remplacé par son fond d'écran. C'est à la fois pratique et agréable : le Pixel 4 est constamment éveillé, contrairement à l'iPhone qui attend une action plus franche pour sortir de son sommeil.

Ce geste fonctionne également écran éteint.

Approcher sa main du Pixel 4 active également la reconnaissance faciale, seule méthode d'authentification biométrique sur l'appareil. Google est le premier fabricant Android à faire le grand saut et à se débarrasser, comme Apple, du capteur d'empreintes digitales.

La technologie de reconnaissance faciale du Pixel 4 est très similaire à celle de l'iPhone : un projecteur infrarouge projette sur le visage une grille de points invisibles qui sont analysés par une paire de caméras infrarouges. Si le modèle 3D détecté correspond à celui enregistré, le téléphone se déverrouille.

Face Unlock fonctionne aussi bien que Face ID et est même plus rapide du fait qu'il se met en route à peine le smartphone pris en main (ou même sans qu'on le touche) et qu'il mène directement à l'écran d'accueil, sans demander aucun geste.

Google a néanmoins oublié une chose : la reconnaissance faciale du Pixel 4 fonctionne même quand vous avez les yeux fermés, alors que Face ID demande par défaut d'avoir les yeux ouverts, pour plus de sécurité — imaginez que quelqu'un pointe votre smartphone devant votre visage pendant que vous dormez ou que vous êtes molesté.

Une mise à jour ajoutant la prise en compte du regard devrait arriver dans les prochains mois. D'ici là, il y a une option pour désactiver rapidement Face Unlock en cas d'urgence, mais par rapport au « mode SOS » de l'iPhone, elle est plus difficile à actionner furtivement et à l'aveugle, car elle nécessite de toucher un bouton à l'écran.

Des performances au top, une autonomie en berne

Le Pixel 4 emploie sans surprise le processeur de Qualcomm le plus puissant du moment. Enfin presque, car il a le Snapdragon 855 et non le Snapdragon 855+, une version overclockée sortie plus récemment, mais la différence entre les deux est minime. Le terminal a 6 Go de RAM, soit 2 Go de plus que son prédécesseur, ce qui est plus en phase avec le reste des smartphones Android haut de gamme.

Ainsi équipé, le Pixel 4 délivre logiquement de très bonnes performances. Les gros jeux, les opérations lourdes et le multitâche ne lui posent aucun problème, tout s'effectue rapidement et avec fluidité.

Ses scores sous Geekbench 4 sont légèrement inférieurs à ceux du OnePlus 7, qui utilise aussi le Snapdragon 855, ce qui s'explique peut-être par une dissipation thermique un peu moins clémente. Cependant, cela ne fait pas de différence visible à l'usage.

Si Google fait appel à Qualcomm pour le CPU et le GPU, l'entreprise a aussi mis au point ses propres puces qui déchargent le processeur central de certaines fonctions. La puce Titan M, déjà présente dans le Pixel 3, est l'équivalente de la puce T2 des Mac. Elle renforce la sécurité en vérifiant la séquence de démarrage, en gérant le chiffrement et en isolant les données sensibles, notamment.

La puce Visual Core du Pixel 3 est quant à elle remplacée par le Pixel Neural Core aux attributions plus larges. En plus d'exécuter les fonctions avancées de l'appareil photo, cette puce prend à sa charge Motion Sense, Face Unlock et Google Assistant. Google indique que le Pixel Neural Core permet de traiter plus de tâches en local (en particulier pour l'assistant), plutôt que de les envoyer dans le cloud, ce qui est bénéfique en matière de confidentialité.

Autant les performances sont sans faille, autant l'autonomie laisse à désirer. Le Pixel 4 a eu régulièrement du mal à tenir une journée entière durant mes deux semaines d'utilisation, en l'employant de manière « classique » (web, mail, photo, transports…), sans chercher à l'épuiser tout particulièrement. C'est très en deçà d'une bonne partie des autres smartphones Android — et des derniers iPhone — qui, il est vrai, sont aidés par des gabarits supérieurs permettant de caser de plus grosses batteries.

Il n'en reste pas moins que c'est un inconvénient du Pixel 4. Il faut garder un œil sur sa batterie et se servir du mode d'économie d'énergie si on veut l'utiliser régulièrement pendant une journée entière. On peut désactiver l'écran always on et les 90 Hz pour améliorer l'autonomie, mais on se prive alors de deux spécificités vraiment plaisantes.

Concernant la recharge, un chargeur USB-C 18 W est fourni. Il remplume la moitié de la batterie en 30 minutes environ. Le Pixel 4 est compatible avec la recharge sans fil jusqu'à 11 W.

Posé sur le chargeur par induction Pixel Stand, vendu 79 € séparément, le Pixel 4 devient quasiment un Google Home : il peut servir de réveil (son écran agit comme un simulateur d'aube), de petit cadre photo et il affiche la pochette de la musique en cours de lecture. Dommage que Google réserve ces fonctions à son socle. Si Apple pouvait s'en inspirer pour offrir à l'iPhone un équivalent au mode Table de nuit de l'Apple Watch…

Sur le plan de la connectivité sans fil, pas de Wi-Fi 6, il faut se contenter du Wi-Fi 5 (802.11ac), ce qui est plus dommage pour l'avenir que pour le présent. En plus de l'emplacement pour une carte nano SIM, le Pixel 4 renferme une eSIM, mais aucun opérateur français ne la prend en charge pour le moment.

Un appareil photo excellent

Après trois ans à mener les débats en photo à l'aide d'un seul objectif dopé à l'intelligence artificielle, Google ajoute finalement un second module. Étonnamment, il ne s'agit pas d'un objectif ultra grand-angle, mais d'un téléobjectif 2x.

« Étonnamment », car Google a montré avec le Pixel 3 qu'il était possible de zoomer de manière numérique jusqu'à un certain point en conservant une bonne qualité, et car il n'y a rien pour pallier l'absence de l'ultra grand-angle qui se démocratise partout ailleurs — sauf à considérer le mode panorama, mais celui-ci demande plus de temps qu'un simple cliché.

Le module principal grand-angle a un capteur 12,2 mégapixels et ouvre à ƒ/1.7. Le module téléobjectif a 16 mégapixels et ouvre à ƒ/2.4. Sans plus de suspense, le Pixel 4 a l'un des meilleurs appareils photo du marché. Il est au coude à coude avec l'iPhone 11 Pro dans la plupart des domaines. Il se débrouille aussi bien quand la lumière est présente que quand elle manque.

Grand-angle et téléobjectif. Pixel 4.
Grand-angle. Pixel 4.
Grand-angle. Pixel 4.
Grand-angle. Pixel 4.

En plein jour, avec le module principal, le Pixel produit des photos plus contrastées et un peu plus sombres, voire parfois plus ternes, que l'iPhone 11 Pro. Difficile de désigner clairement un vainqueur, cela dépend des scènes ainsi que des goûts de chacun — j'apprécie pour ma part le contraste supérieur. Les clichés sont en tout cas détaillés et l'autofocus est très rapide.

Même si j'aurais préféré un objectif ultra grand-angle qui aurait apporté plus de polyvalence, le nouveau téléobjectif n'est pas inutile, il améliore la qualité des photos zoomées, notamment quand on pousse à 8x. Le résultat est alors plus détaillé que ce que produit l'iPhone.

Grand-angle. iPhone 11 Pro / Pixel 4
Zoom 2x. iPhone 11 Pro / Pixel 4.

Le mode portrait est quant à lui très satisfaisant, même s'il n'échappe pas à quelques petites erreurs, floutant parfois certaines zones qui ne devraient pas l'être, ou l'inverse (remarquez quelques petits bouts des barrières à droite du perroquet). L'iPhone 11 Pro s'en est sorti un peu mieux lors de mes essais.

Mode portrait. Pixel 4.

Outre un zoom de seulement 1,3x par défaut (on peut l'augmenter manuellement), ce qui est un peu déstabilisant quand on vient de l'iPhone, c'est que le Pixel applique l'effet bokeh seulement après coup, une fois que la photo est prise, alors que l'iPhone donne à voir en direct l'effet produit.

Mode portrait. iPhone 11 Pro / Pixel 4.

Le mode vision de nuit, qui avait ébouriffé son monde sur le Pixel 3, est toujours de la partie. Il s'agit encore d'un mode à part entière, alors que l'iPhone 11 intègre son mode équivalent à la prise de vue standard, ce que je trouve plus astucieux. Avec le Pixel 4, il faut penser soi-même à activer le mode vision de nuit quand on prend un cliché dans un environnement obscur.

Ce mode remplit en tout cas bien son rôle. Les images sont plus lumineuses, sans que ce soit exagéré (sauf à prendre une photo dans le noir quasi complet, auquel cas le Pixel 4 rendra visible ce qui ne l'était pas). Les couleurs et les détails sont mieux retranscrits qu'avec le mode nuit de l'iPhone 11 Pro, qui est très légèrement en retrait dans ce domaine.

Pixel 4 : sans mode nuit / avec mode nuit.
Mode nuit. iPhone 11 Pro / Pixel 4.

Le Pixel 4 a même été pensé pour photographier les étoiles, mais mes quelques essais se sont soldés par des échecs. Même à la campagne, dans un endroit où l'on voit bien les étoiles, je n'ai pas réussi à devenir astrophotographe, la faute à quelques réverbères à proximité encore trop lumineux.

Sur le plan de la vidéo, le Pixel 4 se limite à la 4K à 30 images par seconde, quand l'iPhone 11 Pro monte à 60 i/s.

Un logiciel appliqué

Outre l'appareil photo, ce qui fait l'intérêt des Pixel depuis leur début, c'est leur logiciel. Contrairement à la plupart des autres marques, Google ne préinstalle pas d'applications tierces plus ou moins indésirables ni de surcouche plus ou moins ratée, il n'y a que le strict minimum, ou presque. On se passerait bien de l'app Google One qui ne sert à rien d'autre qu'à souscrire un abonnement au service de stockage du même nom, enfin on a la possibilité de la désinstaller.

Écran d'accueil / centre de contrôles et de notifications

Après avoir introduit dans le Pixel 3 une navigation gestuelle un peu bancale, Google copie finalement celle de l'iPhone, y compris le geste de retour en arrière (balayage vers la droite en partant du bord gauche de l'écran) qui n'a aucun fondement sur Android et qui va même à l'encontre des nombreux menus latéraux qui s'ouvrent de cette manière. Bien qu'elle ne soit pas originale et qu'elle paraisse même un peu hors de contexte sur cette plateforme, cette navigation gestuelle a le mérite d'être efficace — et connue des possesseurs d'iPhone.

Par ailleurs, qui dit Google, dit suivi logiciel exemplaire. À l'inverse de la quasi-totalité des smartphones Android, les Pixel reçoivent les mises à jour système et les mises à jour de sécurité dès qu'elles sont prêtes (il tourne donc sous Android 10 dès la sortie de la boîte). Le Pixel 4 est assuré d'avoir les nouvelles versions d'Android et les patchs pendant au moins trois ans. C'est toujours moins que le suivi fourni par Apple pour les iPhone, mais on ne fait pas mieux dans l'univers Android. Seuls OnePlus et Essential s'approchent de ça.

Toutes les applications préinstallées.

En outre, Google réserve temporairement certaines de ses nouvelles technologies aux Pixel. Bien sûr, chaque constructeur apporte sa propre touche à ses smartphones (Samsung a notamment l'agréable surcouche One UI, Xiaomi propose pléthore d'options…), mais les fonctionnalités exclusives des Pixel sont plus avancées que la moyenne.

Manque de bol, les trois nouvelles introduites dans le Pixel 4 ne sont pas encore disponibles en français. C'est dommage, car elles ne manquent pas d'intérêt. La première permet d'afficher des sous-titres instantanés pour n'importe quel contenu audio. C'est comme si le sous-titrage automatique de YouTube était étendu à tout le système. Non seulement c'est utile pour les personnes sourdes ou malentendantes, mais ça l'est aussi pour n'importe qui, dans les moments où l'on n'a pas la possibilité de mettre son casque pour écouter une vidéo.

La deuxième nouveauté inédite est dans la même veine : l'application Enregistreur transcrit simultanément les paroles enregistrées et ajoute des mots-clés, comme « musique » ou « applaudissements », le cas échéant. Cette fonction est capable de faire gagner un temps précieux à tous ceux qui se servent de leur smartphone comme d'un dictaphone. Elle est entièrement exécutée en local… et ne gère que l'anglais pour le moment.

Enfin, il faudra attendre 2020 pour bénéficier d'une nouvelle version de Google Assistant, encore plus profondément intégrée au système et plus intelligente. L'assistant se convoque déjà très facilement, soit en prononçant « OK Google », soit en pressant le terminal comme un citron (un geste hérité de HTC que j'ai rapidement pris l'habitude d'utiliser) ou encore en effectuant un balayage depuis un coin inférieur de l'écran.

Pour conclure

Le bilan du Pixel 4 est mi-figue mi-raisin. D'un côté, il a un des meilleurs appareils photo du marché, une partie logicielle inattaquable sur Android et de nouvelles technologies prometteuses, à défaut d'être incontournables dès aujourd'hui.

De l'autre, le design comme l'autonomie sont décevants, et il manque un objectif ultra grand-angle ainsi que quelques nouveautés logicielles (qui devraient arriver un jour) pour renforcer le tout.

Écran always on

Bien qu'il soit vendu 90 € de moins que son prédécesseur, le Pixel 4 est toujours un peu cher (769 €) face à la concurrence. À condition d'aimer les gros smartphones, le OnePlus 7T vendu 599 € est une meilleure affaire.

Les choses devraient cependant rapidement évoluer. À l'occasion du Black Friday, Google va réduire le prix de son smartphone aux États-Unis et probablement en France également (ce fut le cas l'année dernière, avec une réduction de 100 € et un Pixel Stand offert). De quoi rendre le Pixel 4 bien plus attractif.

Prix :

769 €

Note :

Les plus

  • Excellent appareil photo
  • Suivi logiciel sans égal sur Android
  • Un appareil toujours en éveil
  • Écran 90 Hz

Les moins

  • Autonomie pas terrible
  • Pas d'objectif ultra grand-angle
  • Design peu inspiré
illustration magazine 25 ans

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