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Test de l'iPhone 8

Florian Innocente

samedi 30 septembre 2017 à 10:00 • 214

Matériel

C'est à un exercice inédit qu'Apple invite les clients d'iPhone, ceux tentés par ses nouveaux haut de gamme. Une cogitation aux allures de casse-tête. Dans le cas qui nous occupe, celui de l'iPhone 8 de 4,7", faut-il dépenser 809 € pour un 64 Go (979 € pour 256 Go) ou enfoncer un peu plus la main dans la poche pour en extraire au moins 1 159 € en prévision de l'iPhone X le mois prochain (en croisant les doigts pour être devant dans la file d'attente) ?

Ces 350 € représentent un écart conséquent, mais si l'on considère que cet iPhone X est la première refonte de la gamme depuis l'iPhone 6, cela donne à réfléchir. À moins que cet iPhone 8 n'ait quelques arguments à faire valoir aussi, malgré un plumage en voie de disparition et un prix en hausse de 40 € sur l'iPhone 7 sorti l'an dernier (mais il n'avait que 32 Go contre le double ici).

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Depuis 10 ans, l'évolution des iPhone a été ponctuée de transformations majeures. Tantôt elles ont été matérielles (iPhone 3G, iPhone 4, iPhone 6), tantôt logicielles (App Store, Siri, mode Portrait), quand elles ne combinaient pas les deux dans un modèle de rupture (Touch ID, 64 bits). C'est le cas de l'iPhone X qui additionne un design presque sans bordure avec une dalle OLED, un assortiment de capteurs/caméra TrueDepth et un logiciel d'analyse faciale dont Face ID n'est que l'une des multiples applications (lire iPhone X : Apple donne les détails du fonctionnement de Face ID).

Mais aussitôt né, l'iPhone 8 subit sur un flanc la comparaison avec cet iPhone X et sur l'autre, celle avec des smartphones Android qui ont déjà négocié avec succès le virage vers les écrans bord à bord. Samsung et LG n'ont ni Face ID ni TrueDepth, mais leurs lignes font incontestablement plus modernes que celles de l'iPhone 8.

Tout cela laisse ce smartphone flambant neuf dans une position particulière. Aller jusqu'à la qualifier de délicate ou de précaire serait exagéré. Pas mal de monde n'en a cure de savoir s'il a l'iPhone le plus moderne du moment, quand il ne s'agit pas de contraintes bassement budgétaires. Entre avril et juin, Apple a vendu 41 millions d'iPhone (c'était même une progression) et plusieurs millions encore auront trouvé preneur durant les trois mois d'été : des iPhone 7, 6s, 6 et même des SE… que du vieux matériel aux yeux de certains !

S'il peut être qualifié de « daté » sur son aspect extérieur, à l'intérieur en revanche, cet iPhone 8 n'est pas une version au rabais du X. Les deux partagent plusieurs attributs et non des moindres : processeur A11 Bionic contenant aussi la première puce graphique conçue par Apple, recharge par induction, affichage True Tone, flash amélioré, enregistrement 4K en 60 i/s, ralentis en 1080p à 240 i/s, Bluetooth 5.0… Pour qui vient de modèles sortis il y a deux, trois ans ou plus, il y a de quoi lever un sourcil.

Design

Première bonne nouvelle de cet iPhone 8 avec un dos en verre plutôt qu'en aluminium : il est bien moins glissant en main(s). De quoi conforter dans leur préférence les risque-tout et autres tente-ta-chance qui se baladent avec plusieurs centaines d'euros en main protégés d'aucun étui ni coque.

Les iPhone 6 étaient des savonnettes, les 6s et 7 accrochaient un peu mieux et les 8 parachèvent cette évolution en collant encore davantage aux doigts. Utilisateur d'iPhone 6s depuis un an, je me suis servi de cet iPhone 8 pendant une semaine sans étui et sans jamais vraiment craindre qu'il ne m'échappe des mains lorsque je tapais des messages tout en marchant.

Avec mon 6s dont même l'écran est protégé, je n'ai jamais poursuivi l'expérience plus d'une demi-journée, saisi par la trouille de le lâcher. Sans avoir cherché à forcer le destin pour le mettre à l'épreuve, je n'ai pas non plus relevé de rayures, même après une courte chute sur un faux parquet.

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Sur le papier, la prise de poids et d'épaisseur du 8 face au 7 se joue à peu de choses : 148 grammes contre 138 grammes et 7,3 mm au lieu de 7,1 mm. Mais ça se sent très bien lorsqu'on a les deux en mains (que dire alors du X qui fera 7,7 mm pour 174 grammes, tout en étant plus haut et plus large). Cette différence se fait vite oublier.

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Le dos en verre a une autre vertu, celle de conférer à ces iPhone un toucher très proche de celui des iPhone 7 noir de jais dont l'aluminium est poli et repoli. Si Apple avait retenu un coloris noir pour les 8 — plutôt qu'une énième déclinaison de gris foncé — l'illusion eut été totale avec le noir de jais. C'est peut-être pour cette raison qu'elle s'en est gardée, afin que ces iPhone noir de jais, où le noir de l'écran se mêle de manière uniforme avec celui du châssis, préservent leur originalité. Espérons que l'utilisation d'écrans OLED aux noirs plus profonds sera l'occasion de revenir un jour à cette tonalité très sombre pour l'iPhone.

Après quelques jours à le tourner et le retourner, ce nouveau cru de gris sidéral s'avère plaisant et il montre parfois des accents de noir selon l'éclairage. Un détail : contrairement aux châssis aluminium, la surface de verre recouvre (et protège) le flash au dos.

En résumé, si ce design doit être utilisé pour la toute dernière fois sur un nouvel iPhone, cette version 2017 en sera l'expression la plus réussie et la plus aboutie. Cette finition n'a probablement rien d'exceptionnel comparée à ce qui se pratique ailleurs mais elle sied très bien à l'iPhone (lire aussi iPhone 8 : le dos en verre ne se remplace pas mais est-ce si grave ?).

Recharge

Avec ce dos en verre, Apple rejoint Samsung et quelques autres sur la recharge par induction. Quand bien même la Pomme entend faire évoluer la norme Qi ("tchee") dans un sens qui sert ses accessoires, elle l'a pleinement adopté et ces iPhone 8 fonctionnent avec des chargeurs tiers comme il en existe de nombreux et jusque dans le mobilier IKEA.

La commodité de la recharge par induction entraîne une concession : c'est moins rapide que par un branchement filaire, même en s'en tenant à l'adaptateur secteur tout bête fourni avec l'iPhone.

Branchée par USB au secteur, ma batterie est passée de 0 à 100 % en 2h25. La même épreuve, avec l'iPhone posé sur le socle de recharge Boost Up de Belkin (l'un des deux vendus par Apple), a pris pas moins de 4h. La batterie a atteint 20 % en une demi-heure et 50 % en 90 minutes. Disons que cette méthode est plutôt adaptée aux recharges nocturnes, lorsqu'on n'a pas besoin d'utiliser son iPhone à tout bout de champ, ou dans les lieux publics (les cafés Starbucks sont équipés aux États-Unis).

Il faut le souligner, la présence d'un étui n'empêche pas la recharge par induction, même un étui de type bumper qui décollera légèrement le dos du téléphone du support (testé avec un modèle RinoShield).

Bumper et induction font bon ménage. Cliquer pour agrandir

Par contre, l'épaisseur de la protection peut ralentir la charge. C'est un exemple extrême mais révélateur, avec un gros étui de type folio, la charge a fonctionné en dépit d'une belle épaisseur de cuir. Il a fallu une première fois 6h pour remplir la batterie à ras bord et 6h40 une seconde fois .

Avec cet étui qui ajoute une confortable épaisseur sous l'iPhone, la recharge marche toujours mais le rendement en prend un coup. Cliquer pour agrandir

Précision importante : Apple a promis une mise à jour logicielle d'ici la fin de l'année pour iOS 11 qui permettra d'accélérer cette recharge en utilisant un palier plus rapide de la norme Qi.

La future base AirPower pour charger en même temps les iPhone 8 et X, l'Apple Watch Series 3 ainsi que la seconde version du boitier de rangement des AirPods (il n'est pas encore en vente)

Petit inconvénient qui n'est pas spécifique à l'iPhone : il faut bien centrer le téléphone sur son socle pour que leurs bobines respectives s'alignent et que la recharge se lance. Si l'iPhone est un peu trop décalé — moins d'un centimètre peut suffire — ça ne fonctionnera pas. Il m'est arrivé de retrouver l'iPhone hors charge car mal posé ou parce qu'il avait été légèrement bougé après avoir cogné la table de chevet. La présence d'une diode de contrôle facile à voir sur le chargeur est un plus, quant aux chargeurs verticaux ils évitent ces petites mésaventures. Avec son AirPower, Apple assure que l'on pourra poser ses gadgets n'importe où sur le matelas.

Palm, avec son premier socle de recharge par induction, avait eu l'idée de le munir d'un aimant de guidage. La norme Qi n'a pas repris ce principe pourtant futé.

Autre avancée déjà connue chez Android : la recharge rapide, pour passer de 0 à quasiment 50 % en seulement 30 minutes. Le bonheur a un coût : il faudra se payer un autre chargeur plus puissant. Si vous avez déjà un portable Mac à base d'USB-C, vous pourrez prendre son chargeur (lire Apple indique ce qu’il faut pour charger rapidement les iPhone 8).

Dans la boite de l'iPhone, et contrairement à Samsung, Apple ne fournit effectivement pas d'adapteur secteur ni de câble compatibles avec cette recharge rapide filaire. Il n'y a que les habituels adaptateurs 5W et câble USB-A/Lightning.

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J'ai essayé deux chargeurs compatibles avec le mode USB Power Delivery, reliés au câble Apple USB-C vers Lightning (29 € pour 1m ou 39 € en version 2m). Ces chargeurs étaient le modèle de UGREEN 30W, un accessoire tout simple avec une prise USB-C d'un côté et la prise secteur de l'autre (19 €) et puis le hub PowerPort+ 60W à 5 prises d'Anker (30 €) qui contient un USB-C et quatre USB-A.

Dans les deux cas, la promesse est tenue. Avec le UGREEN, au bout de 30 minutes, l'iPhone 8 était chargé à 50% (100% en 1h45). Avec l'Anker, c'était peu ou prou la même chose : 52% après une demi-heure. Trois façons de charger, avec leurs avantages et leurs inconvénients, il y a le choix ! Quitte à avoir un câble relié au Mac ou au secteur, autant peut-être privilégier la recharge filaire plus performante, mais l'induction se révèlera intéressante si les lieux publics s'en équipent en nombre.

UGREEN

Performances

Comme l'iPhone X, le 8 utilise le très musclé processeur A11 dit "Bionic" (parce que ça sonne "cool", de l'aveu même d'Apple, lire aussi La puce A11 Bionic en développement depuis l’iPhone 6). Un processeur qui surclasse aisément par sa puissance ses principaux rivaux sortis cette année et qui recèle un concentré de puces. Elles sont chargées du fonctionnement général, de la partie graphique (pour la première fois en 10 ans Apple s'en occupe elle-même), ou ce fameux système neuronal pour un traitement amélioré des photos ainsi que Face ID.

Cela se traduit, dixit Apple, par jusqu'à 70 % de performances en plus pour les quatre petits cœurs basse consommation comparé à l'A10, et 25 % de gains pour les deux gros cœurs (lire L'A11 Bionic des nouveaux iPhone est plus puissant que le MacBook Pro 13").

Avec Geekbench 4, la progression est flagrante, même face à l'iPhone 7. En simple coeur, le 8 progresse de 20,6% face au 7 et de 67,5 % sur le 6s. En multicœur c'est respectivement 69 % et 127 %. Le test de la partie graphique donne un score de 15 678 sur l'iPhone 8, de 12 692 sur le 7 et de 8 888 sur le 6s. Si seulement les puces Intel faisaient de tels bonds sur le même écart de temps…

Dans Geekbench 4, les iPhone 6s, 7 et 8. Cliquer pour agrandir

Plus concrètement, lorsqu'on passe, comme moi, d'un iPhone 6s à un 8 on sent ici ou là que les actions sont plus pêchues. Ce sera une app qui se lance plus vite, une page dans Safari qui se remplit plus rapidement, des enchaînements plus fluides… Sauf que cette réactivité accrue n'est pas systématique et pas toujours dans des proportions importantes. Parfois ça se voit, parfois non. Au fil de la journée on économisera des secondes et demi-secondes… Des gains encore plus réduits si l'on vient d'un iPhone 7.

C'est sur une tâche plus gourmande, dans iMovie par exemple, que l'A11 joue de ses muscles. L'export en 720p d'un film 4K d'une minute a pris 30 secondes sur mon 6S, contre 17 secondes sur le 7 et 13 secondes sur l'iPhone 8.

Si de telles actions sont votre lot quotidien alors l'A11 représente une vraie valeur ajoutée. Peut-être que les futures applications qui feront un grand usage de la réalité augmentée s'exprimeront bien mieux avec un A11 qu'un autre de ses prédécesseurs récents, mais il est encore trop tôt pour en juger. Pour le tout venant, de Netflix à Apple Music, de Facebook à Instagram, de Mail à Things, ce monstre de puissance n'a pas l'occasion de beaucoup rugir.

Autonomie

Entre un iPhone 8 et un iPhone 7 l'autonomie est « à peu près équivalente » indique Apple, malgré ce gros moteur sous le capot. Il contient une batterie de 1 821 mAh au lieu de 1 960 mAh dans le 7.

J'ai tenu 12 heures en moyenne avec des utilisations mélangeant pour une grande partie des tâches assez basiques pour le travail et la communication (Mail, WhatsApp, Mattermost, un peu de Safari, Messages) et du temps de loisir (Netflix, Spotify et des consultations sur Instagram).

Dans le premier cas, en démarrant la journée vers 8h à 100 %, la batterie a affiché 12% un peu après 19h30. J'avais mis la luminosité presque à fond toute la journée (son réglage automatique était sur off), True Tone était activé, le Bluetooth et le Wi-Fi aussi. Vers midi, voyant la jauge arriver à 59%, j'ai activé le mode d'économie d'énergie. Sur cette journée j'ai envoyé quelques dizaines d'iMessages, trié des mails, fait plusieurs dizaines de photos, filmé à peine quelques minutes et écouté Spotify sur les haut-parleurs du téléphone pendant une bonne heure avec le son réglé à moitié. Sous réserve de sollicitations modérées, je pouvais espérer avoir encore un peu de jus jusqu'au coucher et la mise en recharge.

Deuxième exemple, batterie à 100% le matin à 8h30 et retour à 19h30 avec 4%. Dans l'intervalle, j'ai regardé un documentaire de 20 min sur Netflix (stocké en local), téléchargé (en 4G) un épisode d'une heure, écouté Spotify pendant une heure en Wi-Fi sur les haut-parleurs, récupéré quelques apps de l'App Store, trié encore des mail, utilisé pas mal l'app Fichiers pour un article, pris une poignée de photos, échangé une dizaine de messages sur WhatsApp et Messages. Cette fois je n'ai pas activé le mode d'économie et j'avais toujours la luminosité au maximum.

En résumé, pas de (bonne) surprise en autonomie cette année, on peut espérer tenir une journée en s'accordant un peu de temps de loisirs mais avec modération tout de même. Une journée où l'on ne sortira pas son téléphone de la poche toutes les 10 minutes. En utilisant les quelques réglages de luminosité de l'écran et le mode d'économie d'énergie on grappillera certainement un peu de bonus. Ceci fait, la soirée risque dans tous les cas de se passer dans le rouge.

Notez qu'Apple ne propose pas de Smart Battery Case pour l'iPhone 8. Il rentre très bien dans celle prévue pour l'iPhone 7 et ça fonctionne, mais elle n'est pas officiellement déclarée comme compatible. Peut-être est-ce à voir avec la fonction de recharge sans-fil, Apple préférant que les utilisateurs ne mélangent pas les deux ?

Photos

Les 12 mpx pour la caméra arrière restent la norme chez Apple qui a préféré augmenter la taille du capteur. Le flash s'améliore par l'utilisation d'une synchronisation lente. L'obturateur de l'appareil photo s'ouvre un peu plus longtemps, capte un peu plus de lumière et va par ce biais donner une scène où l'éclairage et l'atmosphère de l'arrière-plan ne seront pas sacrifiés au profit de l'éclairage du sujet. Petite amélioration perçue : l'utilisation du Taptic Engine qui se manifeste lorsqu'on presse le bouton du déclencheur.

Comme on l'avait montré lors de la prise en main de cet iPhone, Apple applique un traitement aux images qui peut raviver les couleurs, au risque de s'éloigner de la réalité de la scène (lire Photo et recharge : iPhone 8 Plus contre Galaxy Note8). C'est toutefois moins flagrant lorsque les conditions de lumière sont très bonnes, dans ce cas les couleurs sont certes rehaussées mais c'est plus subtil, comme lorsque vous tapez sur la baguette magique dans l'app Photos.

Notez aussi que par défaut, l'appareil photo ne donne plus le choix de débrayer manuellement le mode HDR, il décide seul s'il est judicieux ou non de l'utiliser. En allant dans les réglages Appareil photo d'iOS, et en désactivant "HDR Auto", on revient à l'interface d'avant avec les choix "Automatique, Activé, Désactivé". De même, la conservation de la photo originale, non HDR, est toujours permise.

Dans les comparaisons qui suivent on en trouvera plusieurs avec des photos prises avec un 6s en plus du 7 pour ceux d'entre vous qui ne changent pas de téléphone tous les ans et qui se demandent si ça vaut le coup de passer au 8.

Pas besoin de grand discours avec cette photo d'une bibliothèque colorée, la photo de l'iPhone 8 est plus détaillée et les couleurs claquent bien plus.

Dans la suivante il n'y a pas photo non plus entre le 6s et le 8. L'image est plus nette sur le téléviseur ou bien encore sur le fauteuil dont on apprécie mieux la texture. Ce qui frappe cependant c'est à quel point le 8 force sur les couleurs, même comparé à l'iPhone 7. L’orange du mur est plus marqué, comme le bleu de la porte et ne parlons pas du teint très abricot du sujet principal, flatteur mais peut-être trop.

iPhone 6s à gauche, iPhone 7 au centre, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Ici, où la lumière ne faisait pas défaut, le contraste entre les couleurs des trois clichés est visible mais moins prononcé que précédemment, la photo de l'iPhone 8 est plus agréable, moins terne.

iPhone 6s à gauche, iPhone 7 au centre, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Ci-après, la pièce était relativement bien éclairée par la lumière extérieure. La photo de l'iPhone 8 est un tout petit peu plus chaude que les deux précédentes, c'est bien visible sur le mur du fond mais ça reste discret. La série d'après avec le 7 et le 8 voit ce dernier accentuer davantage la tonalité rosée de l'image.

iPhone 6s à gauche, iPhone 7 au centre, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir
iPhone 7 à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Dans l'exemple ci-dessous, on peut aimer les deux photos mais elles ne renvoient pas la même atmosphère. Celle de gauche (iPhone 6s) est plus froide, celle de droite (iPhone 8) distille une ambiance nettement plus chaleureuse par les couleurs du mobilier et la lumière.

iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Une photo extérieure, sans flash, dans une rue en fin de soirée. Elle est plus lumineuse avec l'iPhone 8, les couleurs ressortent mieux.

iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Dans les deux exemples qui suivent, on voit que les couleurs sortent à nouveau rehaussées sur l'iPhone 8 face au 6s. C'est le cas des façades d'immeubles et observez également la différence entre les arbres.

iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir
iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

On voit quelques différences dans le ton du sweat-shirt bleu à droite (plus conforme à la réalité), moins lavande qu'à gauche. La photo de l'iPhone 8 est globalement plus lumineuse et surtout, l'arrière-plan vire beaucoup moins sur les tons de vert.

iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Coup de flash : à gauche le 6s, à droite le 8. Les détails de la couverture ressortent mieux avec le nouvel iPhone, sa couleur véritable est toutefois bien plus proche du jaune poussin de gauche. Les visages sont éclairés moins fortement alors qu'à gauche, avec le 6s, on reconnaît immanquablement l'utilisation du flash. On pourra préférer celle du 6s gauche où l'on voit mieux les sujets mais celle de droite est plus conforme au contexte de la photo où l'on avait éteint presque toutes les lumières autour des enfants.

iPhone 6s à gauche, iPhone 8 à droite. Cliquer pour agrandir

Ici la pièce était très sombre, au point de rendre difficile la lecture de la brochure. On devine sans problème une photo prise au flash mais celle de l'iPhone 8 atténue cette sensation et parvient à produire des couleurs plus chaudes, c'est bien moins verdâtre qu'avec les deux autres téléphones. Les détails sont généralement plus nets aussi avec la photo de l'iPhone 8. Des exemples supplémentaires sont visibles dans ce précédent article.

iPhone 6s à gauche, iPhone 7 au centre et iPhone 8 à droite Cliquer pour agrandir

True Tone

Un dernier mot sur True Tone qui passe des iPad Pro à l'iPhone. La balance des blancs de l'écran varie en fonction de la luminosité ambiante, de manière à proposer un affichage plus reposant. Ce n'est pas l'équivalent d'un réglage plus bas de la luminosité, ce n'est pas non plus Night Shift qui est moins subtil quand il est poussé fort. Night Shift peut d'ailleurs s'ajouter à True Tone qui s'active depuis le centre de contrôle.

iPhone 6s, iPhone 7 et iPhone 8 avec True Tone Cliquer pour agrandir

Au départ True Tone surprend, j'ai une préférence de manière générale pour les écrans très lumineux, avec un blanc bien vif. Reste qu'après un moment, lorsqu'on le désactive pour comparer, on voit à quel point ces affichages non modifiés peuvent être « violents », tirer sur le bleu et être plus fatigants pour ceux sensibles à cela. True Tone ne sera pas forcément perçu comme un mieux par tout le monde mais il faut lui laisser le temps, et d'ailleurs, à l'instar de Night Shift, rien n'oblige à l'utiliser.

iPhone 6s, iPhone 7 et iPhone 8 avec True Tone. Cliquer pour agrandir
iPhone 6s, iPhone 7 et l'iPhone 8 avec True Tone. Tous les trois ont Night Shift activé. Cliquer pour agrandir

Conclusion

On pourrait aussi parler des ralentis en 1080p et 240 i/s assez épatants. Des haut-parleurs plus puissants avec des basses plus marquées qui peuvent transformer l'iPhone 8 en petite enceinte de poche pour dépanner (ou pour la salle de bain). Au total, cet iPhone ne démérite pas, il a largement de quoi plaire. Le principal regret en ce qui me concerne réside dans son autonomie qui reste telle qu'on la connaît : correcte, ni mieux, ni moins bien.

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L'écart de prix avec le X lui donne une chance auprès de tous ceux qui n'ont pas de marge de manœuvre dans leur budget (et les opérateurs SFR, Bouygues ou Orange l'ont tous au catalogue en vente subventionnée).

Comme rappelé en introduction, à coté des clients prêts à tous les sacrifices pour avoir le dernier haut de gamme, il y a foule dans les rangs des gens qui veulent un très bon iPhone qui rentre dans leur budget. La gamme commercialisée aujourd'hui compte quatre familles, cela ouvre à un large choix (avec des départs de gamme à 32 Go, Apple pousse comme toujours vers les déclinaisons plus onéreuses).

Pour tous ceux qui ne peuvent s'offrir le X et qui ont des 5c, des 5s, voire des 6s, l'iPhone 8 offre des composants de premier ordre. Il ajoute des fonctions nouvelles intéressantes et un design qui à défaut d'être celui de l'avenir visuellement, n'en est pas moins agréable en main. Ce sera un choix par défaut, peut-être, mais pas un mauvais choix.

illustration magazine 25 ans

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