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Test du BB-8, le robot de Star Wars Le Réveil de la Force

Mickaël Bazoge

lundi 16 novembre 2015 à 10:00 • 18

Accessoire

Il y a un an, un événement considérable secouait notre univers : la première bande-annonce de Star Wars : Le Réveil de la Force. Au-delà du plaisir de voir de nouvelles images de la saga, les geeks ont surtout retenu… l’apparition de BB-8.

L’adorable petit droide, lointain cousin de R2-D2, a immédiatement frappé l’imaginaire. Composé d’une boule surmontée d’une demi-sphère, le robot est une marionnette très bien animée qui a immédiatement ravi les cœurs.

Mais le vrai coup de génie est d’avoir mis au point une version miniature de BB-8. Conçue par Sphero, à qui l’on doit déjà des jouets à commander depuis un smartphone, cette réplique donne le change. Mais au-delà de l’aspect instantanément désirable de ce jouet, vaut-il réellement les 169 € demandés ?

Il y a bien longtemps, dans une galaxie pas si lointaine…

Sphero n’est pas un perdreau de l’année. L’entreprise, qui s’est lancée en annonçant en 2010 la boule du même nom, avait tout en main pour développer une version réduite de BB-8… à commencer par ses liens avec Disney, puisque la start-up a fait partie de l’incubateur Disney Techstars.

C’est durant une réunion avec Bob Iger, le patron de Disney, que le projet a pris forme. Tout est allé ensuite assez vite, puisque Sphero disposait de la technologie et du savoir-faire pour développer ce robot miniature, aussi bien en termes purement matériel qu’au niveau du logiciel. Les équipes de Sphero n’ont donc pas eu à faire usage de la Force, même si la conception de la « tête » du robot a nécessité un peu de jus de crâne.

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Le « corps » du robot est une boule Sphero, qui intègre un gyromètre et un petit moteur composé de deux roues qui lui permettent de se maintenir et de se mouvoir dans l’espace. Le mécanisme de la « tête », aimantée à un bras interne dans le corps principal, est directement lié aux mouvements de la boule principale ; en gros, comme l’expliquait Adam Wilson le cofondateur de Sphero à Polygon, « si vous voulez simplement bouger la tête, c’est toujours la même chose, c’est le Sphero à l’intérieur qui tourne ». C’est l’ensemble du mécanisme interne qui bouge pour mouvoir le bras interne aimanté qui maintient la tête, donnant ainsi toute sa personnalité à BB-8.

Si la Force n’a donc rien à voir dans tout cela, la magie opère néanmoins et ce, dès le déballage de BB-8. Le packaging donne le ton : on n’est clairement pas en présence d’un simple jouet. La (grosse) boîte sent le carton de luxe et après en avoir soulevé le rabat interne, le robot se présente à nous, prêt à fonctionner…

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… enfin, il faudra penser à charger la batterie de BB-8. L’autonomie est d’une heure environ (pour une charge complète de 3 heures), largement de quoi jouer et explorer les moindres recoins de la maison. Le robot se dépose sur son socle de recharge, qui fonctionne par induction à la manière de l’Apple Watch. Le dock se connecte sur un port USB tout ce qu’il y a de plus classique. Durant la recharge, rien ne vous empêche d’ailleurs de commencer à jouer avec BB-8 !

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Le robot en lui-même se compose d’une boule principale qu’il suffit de secouer un peu pour en deviner la mécanique à l’intérieur. Même s’il vaut sans doute mieux éviter de le secouer trop fort (gare au tambour de la machine à laver !), le produit respire la solidité. Le plastique dans lequel est moulé la boule est de qualité et à moins d’y aller à la scie, il n’y a à peu près aucune chance d’accéder aux entrailles du robot. De plus, au vu des innombrables chocs que le jouet ne va manquer de subir, il était indispensable que le produit soit irréprochable sur ce point.

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On n’en dira pas autant de la tête et en particulier des deux antennes : très fines, celles-ci s’affaisseront très rapidement sous les petits coups du quotidien (celles de notre exemplaire de test n’ont pas encore cassé mais le drame est proche). Autre problème avec la tête : les petites roulettes qui lui permettent de glisser au rythme du bras interne accumulent la poussière à vitesse grand V. Pour tout dire, on gagnera à la nettoyer après chaque utilisation.

Une application qui roule

Sans l’application mobile compagnon, BB-8 n’a pas beaucoup d’intérêt (même s’il est très mignon, certes). C’est par le biais de ce logiciel pour iPhone et iPad que l’on peut prendre en main et piloter le droide. Avant chaque utilisation du robot, il convient tout d’abord d’appairer l’appareil iOS avec BB-8, même si l’opération a déjà été réalisée une première fois. Ce n’est pas très gênant, le jumelage étant rapide.

L’application comprend plusieurs options pour commander au robot, mais la plus ludique est évidemment la section Navigation. Celle-ci comprend un pad virtuel qui va permettre de véritablement piloter BB-8 à travers la maison, mais avant de lui faire faire découvrir le vaste monde, un peu d’entraînement sera nécessaire.

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L’aspect le plus important du guidage de BB-8 est la position de la lumière bleue à l’intérieur du droide, qui devra être en face de l’utilisateur : c’est elle en effet qui détermine « l’avant » de « l’arrière » de la boule. C’est absolument indispensable pour contrôler efficacement le petit robot, sinon on n’arrive à rien, ou à n’importe quoi ! Cet apprentissage est un peu long et surtout, il faut ajuster sans cesse l’objectif au risque sinon de voir BB-8 partir en vrille (même si cela peut être amusant).

Ce panneau de commandes comprend plusieurs options supplémentaires qui donnent encore plus de vie au personnage. Le pilote peut lui demander d’acquiescer ou de réfuter d’un mouvement de tête, de le faire babiller (la tête bouge dans tous les sens), aller en avant ou rouler sur un tracé carré, … Et même quand on ne fait rien, le robot est doué d’une vie propre : il tourne sur lui même, des lumières s’échappent de son corps, sa tête bouge… Tous ces petits mouvements participent de la « personnalité » de l’objet et de l’attachement qu’il provoque instantanément.

BB-8 est tellement vivant qu’il est même possible de l’envoyer patrouiller seul, sans que vous ayez rien de particulier à faire si ce n’est donner l’ordre du départ. « Patrouiller » est sans doute un bien grand mot, car il n’ira pas au delà de la portée du Bluetooth, mais cette exploration n’en reste pas moins quelque chose de très amusant à voir.

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Le droide se montre en effet suffisamment finaud pour partir dans une direction opposée après avoir buté dans un obstacle, une fois l’objet repéré grâce au capteur de température. Il se cogne partout, dodeline sans cesse de la tête, et on finit par croire qu’il est complètement indépendant. On retrouve dans l’application la chaleur mesurée par le « capteur thermique », la distance parcourue, la vitesse d’accélération, un système de suivi… et même un journal de bord compilant les collisions et les « formes de vie » détectées. Le mode patrouille est très drôle, pour effrayer le chat ou amuser la galerie.

On regrettera l’absence d’une caméra qui aurait permis de voir le monde à travers les yeux de BB-8, ainsi que d’un haut parleur intégré : les seuls bruits que le robot peut pousser proviennent de l’iPhone, ce qui en réduit l’impact.

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Si R2-D2 est connu pour une chose, c’est bien l’affichage d’hologrammes. BB-8 reprend le flambeau, mais malheureusement pas « en vrai » : les projecteurs holographiques sont encore ardus à produire en quantité pour pas trop cher ! Pour profiter de ces messages, il faudra les visionner à travers l’écran de l’iPhone ou de l’iPad. Sphero exploite un système de réalité augmentée qui fonctionne bien (l’image « holographique » tourne autour du robot quand on bouge l’appareil) ; en bonus, il est possible d’enregistrer ses propres vidéos qui s’affichent alors en hologrammes bleutés du meilleur effet :

BB-8 est également sensible à la parole. Une fois activée dans les paramètres, cette option permet de commander le robot en lui donnant des ordres vocaux, où que vous soyez dans l’application. Vous aurez toute l’attention du droide en disant « OK BB-8 » : il se figera alors (tout en continuant malgré tout à bouger de la tête, impatient qu’il est) en attente d’une autre requête. Une série de commandes est ensuite disponible, mais malheureusement il faudra parler en anglais.

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« Look around » (mode patrouille), « Go to sleep » (mise en veille), « Watch out ! » (le robot se carapatera)… Ces requêtes sont bien interprétées mais il vaudra mieux sortir votre plus bel accent anglais si vous voulez que BB-8 les comprenne.

Pour conclure

BB-8 est sans aucun doute le meilleur jouet tiré de la pourtant riche franchise Star Wars. Très proche de son modèle (en plus petit), le personnage en emprunte la forme et les adorables mimiques, avec en plus la possibilité de le piloter ou de lui laisser vivre sa vie. Dans tous les cas, c’est avec beaucoup de plaisir que l’on voit le petit bonhomme se cogner contre les murs, bouger la tête, s’illuminer dans tous les sens…

Il faut aussi reconnaître que passé les premières minutes d’émerveillement, de découverte et de prise en main, il ne reste pas grand chose à faire avec BB-8, si ce n’est le faire rouler sans but. Contrairement aux autres produits du fabricant, ce droide ne permet pas de s’amuser avec les nombreux jeux en réalité augmentée développés pour la boule Sphero. Disney et le constructeur ont toujours la possibilité de mettre à jour l’application d’ici la sortie du film pour ajouter de nouveaux modes, mais le 16 décembre approche et on ne voit toujours rien venir.

Cette relative sécheresse dans les fonctionnalités est à mettre en rapport avec le prix du jouet : 169 € tout de même, quand une boule Sphero, plus complète, est proposée 50 euros moins chère… Le coût de la licence est évidemment à mettre en cause ici. À l’approche de Noël, les bourses vont se délier et il y a fort à parier que l’on trouvera de nombreux petits robots Star Wars sous les sapins : espérons que Sphero et Disney offriront un suivi logiciel de l’appareil.

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