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Test du One M9 : gros coup de fatigue pour HTC

Mickaël Bazoge

dimanche 10 mai 2015 à 16:19 • 73

Matériel

Avec la gamme One, HTC a su se placer dans le peloton de tête des constructeurs de smartphones haut de gamme, avec un certain talent. Le constructeur de Taïwan a même pu se hisser au niveau d’Apple en termes de finition et de qualité des matériaux utilisés, à défaut que cela se traduise par de meilleures ventes.

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HTC a capitalisé sur l’inertie et le conservatisme de Samsung, qui s’est longtemps contenté de servir les mêmes plats, encore et encore. Mais avec le Galaxy S6 (lancé en même temps que le One M9), le constructeur coréen a fait sa révolution du design : sans atteindre tout à fait le niveau d’intégration d’Apple, l’honnêteté commande de dire que la famille Galaxy de cette année est autrement plus sexy que ce à quoi Samsung nous avait habitués (lire le test du Samsung Galaxy S6 Edge).

Par contraste, le One M9 fait pâlot. Qu’en est-il dans la réalité ?

Design

Avec l’iPhone 6, Apple a complètement redéfini sa manière de voir le smartphone : les écrans plus grands des deux modèles ont été l’occasion pour Jony Ive et son équipe de remettre à plat le langage du design de ses appareils. Apple n’a pas à se plaindre d’avoir rebattu les cartes… tout comme Samsung, qui s’est finalement décidé, avec les Galaxy S6, à dessiner et fabriquer de vrais modèles haut de gamme, avec les finitions et les matériaux qui siéent habituellement à ce marché (disparue la matière façon barquette de poulet au dos du Galaxy S5). Même LG a décidé de verser dans l’originalité avec le G4 et sa déclinaison avec un dos en cuir de plusieurs coloris.

One M9, Galaxy S6 Edge, iPhone 6 — Cliquer pour agrandir

À croire que HTC n’a pas senti le vent du changement : le One M9 est un décalque du One M8, qui lui-même partageait beaucoup de points communs avec le One M7. Autant dire qu’en ouvrant le paquet, aucune surprise ne nous a étreint, l’effet « wow » ayant disparu depuis belle lurette. Oh, il y a bien ici et là quelques différences visibles : une fine bordure autour de l’appareil, donne l’impression que le smartphone est composé de deux parties différentes imbriquées l’une dans l’autre.

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L’effet est discret mais réussi, et il participe de l’aspect premium du One M9, ce d’autant que nous avons pu tester un modèle dont les tranches sont de couleur dorée (la même teinte que l’iPhone) et le dos coloris argent. HTC propose également une version avec les tranches et le dos en coloris doré, ainsi qu’une déclinaison en robe gris acier plus passe-partout. Celui avec lequel nous avons pu jouer reste discret tout en apportant une petite touche bling-bling raffinée finalement élégante.

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On retrouve au dos les bandes caractéristiques de cette génération (qui font office d’antennes, comme pour l’iPhone 6), avec cette forme en T typique qui souligne la présence de l’appareil photo. Au contraire du One M8, son successeur ne compte qu’un seul capteur carré aux coins arrondis (le principal APN du M8 était rond). Juste à côté, on retrouve le flash dual tone. La tranche gauche regroupe les boutons permettant de modifier le volume, d’allumer/éteindre l’appareil, ainsi que le logement pour la carte microSD (jusqu’à 128 Go de stockage supplémentaire sur les 32 Go fournis en standard).

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La présence du bouton d’allumage sous les boutons de volume suit certes la tendance du marché (aussi bien l’iPhone 6 que le Galaxy S6 ont ce bouton de ce côté), mais la confusion est parfois de mise : il arrive trop souvent qu’on se trompe de bouton, et qu’on éteigne le smartphone alors qu’on souhaitait simplement baisser le son… Sur la tranche droite, le berceau n’attend qu’une carte nano SIM pour accéder au réseau cellulaire.

Le One M9 face au Galaxy S6 Edge — Cliquer pour agrandir

Pas de surprise sur la tranche inférieure, le port de recharge microUSB est voisin de la sortie audio. Ces ports donnent l'impression d'avoir été percés n’importe comment : alignés avec rien, décentrés, à cheval presque sur la tranche, leurs emplacements jurent avec le soin apporté aux finitions globales de l’appareil. C’est aussi le cas sur le Galaxy S6, mais Samsung a au moins essayé d’apporter un semblant d’équilibre et de symétrie sur la tranche inférieure du smartphone, ainsi qu’une touche de finition autour du port microUSB ; chez HTC, il faut se contenter d’un bête trou noir pas folichon.

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La prise en main du One M9 est évidemment très proche de celle que l’on connaissait de ses prédécesseurs. L’encombrement de l’appareil, son dos bombé lui permettent de tenir aisément dans la paume, mais les tranches se révèlent assez glissantes : il faudra le serrer assez fermement pour éviter de le faire tomber. C'est toutefois mieux que sur le M8 qui était une vraie savonnette, à la manière aussi de l'iPhone 6. Ce format est un peu bâtard : si on peut envisager utiliser l’iPhone 6 (de 4,7 pouces) d’une seule main — et encore —, les 5 pouces du One M9 nécessitent d’y aller avec les deux mains.

Malgré ces petites nouveautés, le One M9 ne provoque plus aucune surprise. L’objet est certes bien fini, mais venant de HTC ça n’a rien d’étonnant. Le hic, c’est que la concurrence a sérieusement haussé le niveau de son jeu, sans attendre que le constructeur veuille bien bousculer ses acquis. Résultat : avec une épaisseur de 9,6 mm et un poids de 157 grammes, on se retrouve avec un smartphone plutôt balourd. L’iPhone 6 affiche 6,9 mm d’épaisseur pour un poids de 129 grammes, le Galaxy S6 6,8 mm et 138 grammes sur la balance. Sans oublier ce design so 2012 qui a pris un petit coup de vieux.

Écran, haut parleurs : vieille marmite, meilleure soupe ?

Si le design du One M9 évolue par petites touches, d’autres composants n’ont pas changé. On retrouve ainsi l’écran de 5 pouces du M8 avec sa définition de 1 080 x 1 920, soit 441 pixels par pouce. Pas de course à l’échalote pour HTC, qui laisse les définitions QHD à la concurrence. Qu’on se rassure, il est impossible de distinguer les pixels sur l’écran du One M9.

On aurait par contre pu s’attendre, assez logiquement, à une qualité d’affichage identique entre les deux générations, mais le nouveau smartphone souffre d’un calibrage colorimétrique moins flatteur.

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Les rouge et jaune ressortent un ton en dessous, ce qui est particulièrement visible lorsqu'on compare l’affichage du One M9 à ceux, éclatants, d’un iPhone 6 ou d’un Galaxy S6. Cette impression de couleurs délavées ne pourra pas partir d’un coup de réglage magique : il est malheureusement impossible de modifier le calibrage du smartphone. On n’en mourra pas, c’est certain, mais le rendu de certains contenus — comme les jeux ou les photos — est moins séduisant sur le One M9.

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S’il est une signature distinctive d’HTC, c’est bien BoomSound : ce procédé audio exclusif développé avec Dolby, qui s’incarne au travers des deux grilles protégeant les haut parleurs, offre à l’appareil un des meilleurs sons du marché. C’est encore le cas sur le One M9, où l’écoute de fichiers audio ou vidéo est effectivement agréable aux oreilles, le son étant particulièrement bien défini et clair. Maintenant, cela reste une fonction assez anecdotique selon les usages. Dans un environnement calme comme chez soi, on regardera plus volontiers un film sur un téléviseur plutôt que sur le petit écran du smartphone.

À l’extérieur, dans un environnement plus ou moins bruyant, il est plus difficile d’apprécier la qualité d’un fichier audio. Seule l’écoute musicale dans un milieu calme (au bureau, par exemple), peut justifier pleinement BoomSound. Et si on ressent vraiment le besoin de partager ses goûts musicaux en plein air, le volume du Galaxy S6 est bien plus puissant que celui du One M9.

Appareil photo

HTC est désormais un citoyen de seconde zone quand vient le moment de s’approvisionner en capteurs photo de qualité, et cela se sent. Grâce à leurs statuts de meilleurs vendeurs de smartphones, Apple et Samsung s’accaparent les meilleures optiques du marché, ne laissant plus que des miettes aux autres constructeurs.

Et pourtant, l’appareil photo est devenu un enjeu majeur des smartphones, un argument de vente indispensable qui permet de faire basculer l’acte d’achat dans bien des cas — c’est d’autant plus vrai sur le marché très concurrentiel des mobiles Android haut de gamme : au contraire de l’iPhone, qui bénéficie de la puissance de l’écosystème iOS, les Samsung, Sony, LG et autre HTC ne peuvent tout miser sur Android.

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C’est pourquoi la qualité des images de l’APN est devenue aussi cruciale sur la scène Android. Depuis 2013 et le One M7, HTC mettait en avant une technologie baptisée UltraPixel, accompagnée d’un discours pertinent sur la course aux mégapixels : mieux vaut améliorer la qualité de capture en augmentant la taille des pixels, plutôt qu’en les multipliant. Sur le papier, cette théorie peut séduire (c’est aussi, en un sens, celle d’Apple), mais les résultats ont rarement été à la hauteur de l’argumentaire (voir ces quelques exemples).

Pour le One M9, HTC remise en partie ce beau discours au placard en optant pour un capteur photo de 20 mégapixels, au lieu des 4 UltraPixel des deux précédents modèles. Les images sont effectivement plus grandes, mais le nombre de mégapixels n'est pas nécessairement un signe de qualité. Nous avons opposé à l’appareil photo du One M9 celui de l’iPhone 6 Plus (qui se contente de 8 mégapixels) ; les résultats sont rarement à l’avantage du smartphone de HTC.

Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir
Avec le One M9 (HDR) — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus (HDR) — Cliquer pour agrandir
Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir
Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir
Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir
Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir

La qualité de ces photos n’est pas déshonorante en soi, le rendu est correct et les images sont plutôt bien détaillées (les pixels supplémentaires du capteur aident beaucoup), mais elles ont été réalisées dans des conditions de bonne luminosité où il est difficile de se louper. Le flash dual-tone a tendance à « lisser » les images et à escamoter les détails.

Avec le One M9 — Cliquer pour agrandir
Sur l’iPhone 6 Plus — Cliquer pour agrandir

HTC décroche également face à Samsung, qui offre avec le capteur 16 mégapixels du Galaxy S6 des photos qui rivalisent avec celles prises par un iPhone… elles font même souvent mieux (lire : Test du Samsung Galaxy S6 Edge). Chez Apple comme chez Samsung, beaucoup de temps et d’argent ont été investis dans le traitement logiciel des images et l’amélioration globale de l’application photo. Ces efforts paient : les applications de prise de vue des iPhone et des Galaxy S6 sont réactives et performantes.

Chez HTC, l’app photo n’est pas le foudre de guerre qui aurait pourtant été nécessaire pour être au niveau de la concurrence. Certaines opérations, comme la prise de vue HDR, nécessitent un certain temps de traitement ; le focus manuel n’est pas particulièrement véloce non plus. Globalement, l’expérience n’est donc pas vraiment concluante, même si le logiciel se rattrape quelque peu avec son mode pro, qui permet d’affiner les différentes options de prise de vue ; certaines sont amusantes.

L’effet Bokeh donne des résultats plus ou moins satisfaisants — Cliquer pour agrandir

Bokeh permet par exemple de flouter automatiquement l’arrière plan d’un objet, pour peu qu’on reste stable durant la prise de vue (les résultats sont parfois aléatoires, les flous pouvant apparaitre assez grossiers). Double-capture combine les deux images des deux capteurs photos de l’appareil. Photomaton permet de réaliser quatre égoportraits. On trouve aussi le classique panorama qui remplit convenablement son office. Tout cela peut donner lieu à des photos rigolotes, mais force est de constater qu’on ne les utilisera pas forcément tout le temps tous les jours.

HTC avait marqué sa différence sur le One M8 avec le système Duo Camera qui, couplé avec l’effet Ufocus, permettait de modifier a posteriori le focus d’une image : la zone choisie reste nette, le reste de l’image apparaissant floue. Ce procédé, qui n’est pas sans rappeler la technologie plénoptique du Lytro, pointe aux abonnés absents dans le One M9 mais il ne nous avait guère convaincus et il n'a pas été amélioré depuis. Petite consolation, le capteur à l’avant de 4 mégapixels, qui continue d’obéir aux préceptes d’UltraPixel, offre des résultats satisfaisants… et souvent plus flatteurs qu’avec la caméra FaceTime HD de l’iPhone, même si là encore le traitement logiciel a tendance à « rosir » les peaux et à les lisser, supprimant au passage des détails.

Avec le One M9 à gauche, l’iPhone 6 Plus à droite — Cliquer pour agrandir

Le One M9 souffre d’un problème plutôt embêtant : les photos qui s’affichent sur son écran, après la prise de vue, ne sont pas très belles. Elles apparaissent un peu délavées, avec des couleurs qui tirent vers le bleu. Heureusement, une fois sur l’écran du Mac, elles sont bien plus agréables et précises, mais on pourra difficilement faire une pré-sélection sur la base de ce que l’on voit sur le smartphone.

Android et logiciels

Comme tous les constructeurs de smartphones Android, HTC ne peut compter ni sur les composants matériels (qui sont, grosso modo, les mêmes pour tout le monde), ni sur le système d’exploitation pour se distinguer. Les fabricants doivent donc miser sur le design et les ajouts logiciels pour tirer leur épingle du jeu. Samsung a fini par revenir à un peu plus de sobriété, en masquant sur le Galaxy S6 la plupart des fonctions plus ou moins smart qui plombaient les préférences de ses prédécesseurs. Qu’en est-il d’HTC ?

De gauche à droite, les apps Thèmes, Zoe et Scribe — Cliquer pour agrandir

La surcouche Sense s’est toujours montrée mesurée dans l’ajout de fonctions. La version 7.0, qui s’installe par dessus Android 5.0 (5.0.2 sur notre modèle de test) respecte ce cahier des charges : c’est simple et sans chichis, avec des icônes d’applications à la mode flat design et des animations discrètes. À cette pondération dans les effets, on pourra préférer l’aspect plus ludique de Material Design, l’interface « brute » de Lollipop, mais cela donne aussi au One M9 un cachet professionnel.

Le panneau des applis récentes est beaucoup plus sage que le carrousel de Lollipop ; à droite, BlinkFeed — Cliquer pour agrandir

L’utilisateur habituel des produits HTC retrouvera rapidement ses petits, notamment l’agrégateur de contenus BlinkFeed (un panneau qui apparait à gauche de la page d’accueil principale à la place de Google Now). Zoe reste toujours une solution sympa pour créer et partager des diaporamas animés de photos et de vidéos. Scribe est une petite application pour créer des mémos, des listes de tâches ou des cartes à partir de thèmes très colorés. HTC ajoute aussi un outil de sauvegarde de données, un « club » pour récupérer des goodies, et d’autres petites mignardises du même genre. Ces logiciels ne vont pas chercher très loin, mais ce sont des ajouts qui donnent de la personnalité au One M9 et qui participent à l’attachement que l’on peut avoir à l'égard de l’écosystème de HTC.

Les trois sélections d’apps du One M9, pour le travail, les sorties et le domicile — Cliquer pour agrandir

Une des nouveautés de Sense 7.0 est la possibilité d’afficher, en page d’accueil, une sélection d’applications en lien avec ses activités du moment (au bureau, chez soi, ou à l’extérieur). Le smartphone détermine seul les logiciels mis en avant, en fonction de l’heure et de la localisation de l’utilisateur (il est possible de choisir soi même la collection d’apps). Au travail, le smartphone propose Scribe, l’agenda ou Drive ; à la maison, les apps YouTube et Musique sont mises en avant. Sense « apprend » les préférences de l’utilisateur au fil de son utilisation et affinera la sélection. Pour être tout à fait franc, on a plus vite fait d’arranger soi-même les icônes des apps jugées les plus utiles, plutôt que de laisser l’algorithme essayer de les deviner.

De gauche à droite, les thèmes Green Madness, Black-FR’s Blue Theme et Car — Cliquer pour agrandir

Mais la grande affaire de Sense 7.0, ce sont les thèmes. Cette collection de préréglages modifie en profondeur l’interface du smartphone : fond d’écran, polices de caractère, couleurs, dessin des icônes, sons… La sélection est large et il y en a pour tous les goûts (y compris les plus mauvais). La fonction est originale, elle permet de changer rapidement tout ou partie de l’apparence du One M9. Cela reste certes assez anecdotique, mais il y a de quoi se faire plaisir.

Performances

Pour équiper son One M9, HTC a choisi un Snapdragon 810 doté de quatre cœurs Cortex-A53 à 1,5 Ghz, et de quatre cœurs supplémentaires Cortex-A57 à 2 Ghz. Il est secondé par un Adreno 430 et 3 Go de RAM. C’est évidemment une coche au-dessus du M8 (Snapdragon 801, Adreno 330, 2 Go de RAM), et avec une telle puissance de feu, les applications s’ouvrent d’un claquement de doigt. Tout est fluide et réactif, comme sur tous les smartphones qui proposent de telles spécifications.

Sur le plan des performances pures, le One M9 se défend relativement bien. Nos différents benchmarks démontrent que le terminal tient son rang parmi les smartphones les plus rapides et les plus puissants du marché.

Test synthétique. Le plus grand est le meilleur.
Test graphique. Le plus grand est le meilleur.
Test graphique. Le plus grand est le meilleur.
Test JavaScript. Le plus petit est le meilleur.

Au passage, notons l’excellente tenue des iPhone 6 et 6 Plus qui figurent, pour chacun de ces tests, parmi les meilleurs. Quant au One M9, il assure dans toutes les catégories, exception peut-être d’une faiblesse dans le test Kraken, qui mesure les performances en JavaScript. On n’a cependant pas ressenti de ralentissements particuliers lors de nos surfs sur internet. En revanche, nous avons parfois senti que l’appareil chauffait légèrement quand le processeur était beaucoup sollicité, par exemple lors de séances de gros jeux 3D ou un enregistrement vidéo. Idéal pour chauffer les mains en hiver, c’est certain.

Réseau et autonomie

Sans surprise, le One M9 prend en charge la 4G+ (LTE-A) de catégorie 6, comme d’ailleurs le Galaxy S6. Les performances théoriques en upload sont de 50 Mbit/s, et de 300 Mbit/s en download. Sur le réseau Bouygues Telecom qui nous sert de référence à la rédaction, nous avons atteint 28 Mbit/s en réception, ce qui est très moyen quand on compare ce résultat aux iPhone 6 et 6 Plus, qui tournent autour des 60 Mbit/s, ou du Galaxy S6 Edge qui a signé un record en la matière avec 92 Mbit/s.

Les performances Wi-Fi (en 802.11ac à quelques mètres de la borne, dans un environnement saturé en ondes sans fil) sont plus conformes avec le statut de smartphone haut de gamme du M9, avec 94 Mbit/s en moyenne ; c’est mieux que le Galaxy S6 Edge (90 Mbit/s) et beaucoup mieux que les deux iPhone (55 Mbit/s). Au maximum, c’est moins bon puisque le M9 stagne à 94 Mbit/s, contre 150 Mbit/s pour le Galaxy S6, 162 Mbit/s pour l’iPhone 6 et 135 Mbit/s pour l’iPhone 6 Plus.

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En termes d’autonomie, le One M9 tient étrangement un peu moins bien la distance que son prédécesseur. Tout concourt pourtant à faire du nouveau smartphone un modèle du genre : l’écran 1080p est moins gourmand que le QHD du Galaxy S6, le processeur Snapdragon 810 est gravé plus fin (20 nm, contre 28 nm pour le Snapdragon 801 du M8) et la batterie est plus imposante (2 840 mAh, soit 240 mAh de plus). Alors ? Il nous est arrivé plus d’une fois de devoir brancher le M9 au courant le soir, après une journée bien chargée en notifications et utilisation de toute sorte. Le M8 savait lui pousser la roue jusqu’au lendemain…

La fonction Quick Charge permet de recharger rapidement une bonne partie de la batterie en moins d’un quart d’heure. Pour obtenir une recharge complète, il faudra attendre deux heures. Mais pour en profiter, il faudra acheter un adaptateur secteur qui n’est pas fourni en standard (on en trouvera à 12 euros sur Amazon). Dommage que HTC ait raté l’occasion de faire ce petit plaisir à ses clients.

Pour conclure

L’an dernier, HTC conservait une longueur d’avance sur son rival Samsung, mais c’était presque sans combattre : à performances équivalentes, le One M8 était autrement plus sexy que le Galaxy S5 malgré un capteur photo clairement en deçà. Avec le One M9, HTC a su améliorer le dernier point (même si c’est loin d’être parfait), mais pour le reste le constructeur s’est largement reposé sur ses lauriers, quand son concurrent mettait les bouchées doubles et réinventait son navire amiral de belle façon.

Le One M9 a indéniablement pris un coup de vieux. HTC n’a pas su sortir de sa zone de confort alors que ses principaux compétiteurs — même Apple qui navigue pourtant très loin devant lui — ont remis en question leur vision de ce que doivent être des smartphones haut de gamme. Résultat : la gamme 2015 de HTC ne provoque aucun enthousiasme, ou si peu. Le One M9 reste certes un mobile solide et sérieux, mais rien de particulièrement emballant ne se dégage de ce modèle.

La gamme One va devoir très sérieusement se réinventer au plus vite si HTC nourrit encore des ambitions sur le marché du premium l’année prochaine. Car la concurrence, et les clients, n’attendront pas.

Merci à Stéphane qui a contribué à ce test.

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