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Test du Moto X 2014

Stéphane Moussie

jeudi 04 décembre 2014 à 17:30 • 13

Matériel

Avec le Moto X de première génération, Motorola a signé un smartphone très agréable à utiliser qui se distinguait non pas par des caractéristiques techniques impressionnantes, mais par des fonctions astucieuses. Le constructeur sino-américain remet le couvert avec un nouveau modèle, plus grand, plus puissant et aussi un peu plus cher (autour de 500 €). La magie opère-t-elle de nouveau ? Réponse dans notre test du Moto X 2014.

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Un design et une fabrication peaufinés

Le Moto X 2014 ressemble beaucoup au Moto X 2013, et ce n'est pas pour nous déplaire. Son design en rondeur est sobre et soigné. Il n'est pas fin, mais son dos bombé le rend agréable à prendre en main. L'écran occupe toujours une très grande partie de la face avant, de telle sorte que le smartphone est assez compact en regard de sa diagonale de 5,2". Ses dimensions (140,8 x 72,4 mm) sont plus proches de celles d'un iPhone 6 que d'un iPhone 6 Plus, alors que son écran se rapproche pourtant plus de celui de la phablette d'Apple.

Cette compacité reste relative : le manipuler à une main demande une dextérité qui n'était pas nécessaire pour la première génération équipée d'un écran 4,7". Cependant, cette utilisation à une main n'est pas aussi compliquée que je le pensais avant de l'essayer. Alors que je trouvais le format du premier Moto X vraiment idéal et que je croyais dur comme fer que 5,2" allait être bien trop grand pour mes mimines, je suis finalement agréablement surpris par ce gabarit. Utilisé quotidiennement pendant plus d'une semaine, je n'ai jamais pesté contre l'encombrement du Moto X 2e génération, et je partais pourtant avec un a priori négatif.

iPhone 6, Nexus 5, Moto X 2014 et iPhone 6 Plus. Cliquer pour agrandir

Motorola n'a pas fait qu'étirer son smartphone, il l'a aussi peaufiné. Le pourtour de l'appareil est en métal, ce qui lui confère un aspect et une prise en main premium qui n'étaient pas présents sur le premier modèle.

En encerclant l'appareil photo, le flash à double LED est bien mieux intégré à l'ensemble. Toujours au dos, le logo de Motorola (où repose l'index selon sa prise en main) est dorénavant en métal, pour là encore, une sensation plus haut de gamme. Preuve que le fabricant a vraiment apporté du soin aux détails, le bouton de verrouillage est strié afin qu'on le reconnaisse instantanément à l'aveugle — les boutons de volume sont situés juste en dessous.

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Autre différence avec la première génération, la présence d'un second haut-parleur en façade. Autant ces deux haut-parleurs bien visibles étaient assez grossiers sur le Moto E, autant ce sont des éléments distinctifs bien incorporés dans le Moto X.

Le verre Gorilla Glass 3 qui protège l'écran donne l'impression de déborder légèrement sur les bords, une sensation plaisante à l'usage puisque les doigts ne se cognent pas au pourtour. L'effet n'est pas aussi saisissant que sur les iPhone 6 car il y a une jointure entre le verre et le métal, mais il est tout de même présent et participe à rendre la prise en main agréable.

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Rien qu'avec ces améliorations, l'augmentation de tarif entre les deux générations (une centaine d'euros) nous paraît justifiée.

Moto Maker bleu blanc rouge

Le modèle de prêt que nous avons reçu est intégralement noir et son dos en plastique. Il est donc discret, mais grâce à Moto Maker on peut changer ça du tout au tout. Le service de personnalisation de Motorola est en effet maintenant disponible en France.

La customisation se fait en plusieurs étapes. D'abord, on choisit la face arrière. Une vingtaine de coloris sont proposés, mais ce n'est pas tout. Moyennant un petit surplus de 20 €, on peut opter pour une coque en bois (finition ébène, bambou, noyer ou teck) ou en cuir (noir, naturel, cognac ou bleu marine).

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On sélectionne ensuite la couleur de la face avant (noir ou blanc) et celle des détails (haut-parleurs et contour du logo Motorola). On passe après à la capacité de stockage (16 ou 32 Go) et au message optionnel à faire graver.

Enfin, au niveau logiciel, on peut écrire un message d'accueil, choisir un fond d'écran et ajouter son compte Google. Au déballage, il n'y aura qu'à saisir son mot de passe pour retrouver toutes ses données.

D'après les sites qui ont pu essayer ces options, la face arrière en bois est résistante, tandis que celle en cuir est très sujette aux petits accrocs. Il s'agit d'une usure normale pour cette matière, mais il faut le garder à l'esprit avant de se décider, au risque d'être déçu plus tard.

La finition bambou. Photo Computerworld

En tout cas, il faut saluer ce service que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Le smartphone est un objet éminemment personnel. En offrant la possibilité de créer un modèle quasiment unique, Motorola renforce cette appropriation.

Un écran un peu décevant

En s'agrandissant, l'écran gagne aussi des pixels. À l'écran 4,7" de 720p (312 ppp) succède un écran 5,2" Full HD (423 ppp). Avec une telle résolution, sans surprise, l'affichage est parfaitement détaillé, les pixels ne sont pas distinguables individuellement.

L'écran utilise la technologie AMOLED, qui a l'avantage d'afficher des noirs très profonds et de pouvoir « réveiller » les pixels indépendamment. Cette deuxième caractéristique est exploitée astucieusement, comme nous allons le voir par la suite.

Plus les points sont éloignés des carrés, moins c'est bon. Graphique phoneArena

En revanche, l'écran du Moto X 2014 retombe dans les mêmes travers que son prédécesseur. L’amplitude de la luminosité est un peu courte, on aurait aimé pouvoir la baisser et l'augmenter plus. Et surtout, la colorimétrie n'est pas bonne. Toutes les couleurs tirent vers le vert. C'est particulièrement frappant pour le blanc, qui ne l'est pas vraiment. C'est comme si un voile verdâtre ou grisâtre recouvrait l'écran.

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Des performances haut de gamme

Contrairement à l'année dernière, Motorola a opté pour un processeur haut de gamme, un Snapdragon 801 quad-core à 2,5 GHz en l'occurrence. C'est celui qui équipe bon nombre de concurrents directs du Moto X (Galaxy S5, Xperia Z3, HTC One (M8)...). Il est secondé par un GPU Adreno 330 cadencé à 578 MHz et 2 Go de RAM.

Geekbench 3, benchmark processeur

Évidemment, Android (4.4 KitKat) tourne à merveille. Tout est fluide et rapide. Les gros jeux ne lui font pas peur. Les temps de chargement sont courts et nous n'avons noté aucune saccade dans les jeux les plus gourmands. Avec cet équipement, on n'a pas de souci à se faire pour les performances du Moto X pour les deux prochaines années.

GFXBench 3.0, benchmark graphique

Il embarque également un processeur de langage naturel et un processeur de gestion contextuelle. Ce sont les équivalents au coprocesseur M7/M8 des terminaux iOS. Ils sont chargés de gérer les différents capteurs (micro, capteur de proximité...) de façon économe. Nous reviendrons sur leur intérêt concret par la suite.

Au niveau de la connectivité sans fil, le smartphone est équipé d'un modem 4G LTE et prend en charge le Wi-Fi 802.11ac double bande. Sur le réseau cellulaire de Bouygues Telecom à Lyon, nous avons atteint jusqu'à 73 Mbit/s. De plus, l'accroche au réseau 4G nous a paru très bonne.

En Wi-Fi, connecté à une borne AirPort Time Capsule 802.11ac 5 GHz, on est monté jusqu'à 156 Mbit/s. Un débit excellent du même niveau que les autres smartphones haut de gamme récents.

Alors que l'on pouvait s'attendre à une augmentation sensible de la capacité de la batterie, elle ne progresse que de 100 mAh pour atteindre 2 300 mAh. De fait, l'autonomie ne progresse pas, puisque le smartphone doit gérer plus de pixels. Le Moto X tient une journée en utilisation mixte (photo, web, YouTube, mail...), ce qui n'est pas mauvais dans l'absolu, mais décevant par rapport aux concurrents. Le Galaxy S5, équipé d'une batterie de 2800 mAh, peut se targuer d'une journée et demie, voire deux, d'autonomie.

Un appareil photo correct

L'appareil photo passe de 10 à 13 millions de pixels (ouverture f/ 2,25). Quand les conditions lumineuses sont favorables, le Moto X s'en sort bien. Les photos sont détaillées. Les couleurs tirent parfois un peu vers le rouge, mais ça reste mineur.

Photo prise avec le Moto X. Cliquer pour agrandir
Photo prise avec l'iPhone 6. Cliquer pour agrandir
Moto X. Cliquer pour agrandir
iPhone 6. Cliquer pour agrandir

C'est dans les environnements sombres que ça se gâte. Sans le flash, on est loin des clichés obtenus avec un iPhone 6. Les photos sont bruitées et sous-exposées.

Moto X. Cliquer pour agrandir
iPhone 6. Cliquer pour agrandir

Le flash annulaire à double LED est censé délivrer une luminosité « équilibrée et douce », ce qu'il fait effectivement, mais pas autant que le flash True Tone de l'iPhone 5s/6. Pour prendre en photo des personnes avec le flash, l'iPhone reste meilleur.

Moto X. Cliquer pour agrandir
iPhone 6. Cliquer pour agrandir

Enfin, le Moto X est capable de filmer en 4K (3840 x 2160). Le H.265 n'étant pas encore au rendez-vous, les vidéos 4K encodées en H.264 prennent énormément de place. Une minute pèse environ 400 Mo. Si vous comptez tourner des vidéos dans cette définition, un modèle 32 Go est indispensable (la différence de tarif est seulement de 50 €).

En somme, l'appareil photo est dans la moyenne des smartphones haut de gamme. Il n'est ni mauvais ni excellent comme celui de l'iPhone 6.

Un Android augmenté

Du côté du logiciel, la formule est connue. Comme les autres terminaux Motorola récents, le Moto X 2014 dispose d'une version d'Android sans surcouche. En plus, ces smartphones sont parmi les premiers servis quand une mise à jour d'Android sort. Au moment de la rédaction de ce test, Lollipop n'est malheureusement pas encore proposé sur notre terminal, mais ce n'est plus qu'une question de jours normalement. Ce suivi rapide est très appréciable alors que les mises à jour peuvent mettre plusieurs mois à arriver sur les appareils des autres fabricants.

Il est possible que Lollipop ait un effet bénéfique sur l'autonomie, de nombreuses améliorations ayant été apportées sur ce point, mais nous n'avons pas pu le vérifier, donc.

Motorola agrémente l'expérience originale d'Android (4.4 KitKat dans le cas présent) par quelques applications et services fort utiles.

Motorola Connect permet de lier le Moto X à d'autres appareils. C'est en passant par cette application que l'on active le transfert des appels et des SMS sur son ordinateur, via une extension pour Chrome. Ce n'est évidemment pas aussi bien intégré que les fonctions de Continuité d'iOS 8 et Yosemite, mais cela fonctionne simplement et tous les fabricants Android ne font pas cet effort de communication avec le Mac.

L'extension Chrome Motorola Connect

Motorola Connect sert aussi à paramétrer le Keylink, le porte-clé connecté de la marque, et Power Pack Micro, une mini batterie de 1 500 mAh... qui fait aussi office de porte-clé (cet accessoire doit bientôt sortir en France).

L'application baptisée simplement Moto regroupe différents paramètres et fonctions. Assistant permet de paramétrer le mode ne pas déranger (Lollipop en intègre un, mais pas les versions précédentes), le mode conduite en voiture et le mode « domicile ». Quand ce dernier est activé, le Moto X lit les SMS reçus et indique le nom de l'appelant.

Actions indique les mouvements reconnus par l'appareil. Quand une alarme sonne, on peut l'éteindre en balayant la main au-dessus du smartphone, sans le toucher. Quand il est en veille, il suffit d'approcher sa main pour afficher l'« Écran Moto », un écran de veille spécial. Enfin, quand on tient le Moto X, une rotation sèche du poignet active l'appareil photo. Les capteurs qui détectent ces gestes sont supervisés par le processeur basse consommation de gestion contextuelle. Cela permet de préserver l'autonomie du terminal.

Le deuxième coprocesseur s'occupe des fonctions vocales. Comme son prédecesseur, le Moto X 2014 est toujours à l'écoute et peut être réveillé en prononçant une commande vocale. C'est ensuite l'assistant Google Now qui prend le relai et tente de répondre à la requête.

La nouveauté de cette génération, c'est que la phrase de lancement est personnalisable. On peut remplacer le traditionnel « OK Google » par « Salut Moto », « Dis Siri », « Bonjour bonjour » ou n'importe quelle phrase qui passe par la tête. Après la phase d'apprentissage, cette commande vocale fonctionne bien, à condition de n'être pas trop loin de l'appareil.

Dernière particularité du smartphone, son Écran Moto. Ce système de notifications est le même que dans le Moto X de 1re génération, il a juste changé de nom (il s'appelait « écran actif »). Quand l'appareil est en veille, les notifications arrivent sur l'écran dans un mode spécial qui consomme très peu d’énergie. Les notifications prennent la forme d'icônes blanches. Grâce à la technologie AMOLED, seuls ces pixels affichés consomment de l’énergie.

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Dans le cas d’un nouveau mail, l'icône de Gmail entourée d’un cercle s’illumine pendant une poignée de secondes. Si on veut ouvrir le mail, on glisse son doigt vers le haut de l’écran (les premiers mots du courriel sont affichés) et on atterrit directement dans l’application Gmail. Si on veut simplement déverrouiller le téléphone sans accéder au mail, on glisse son doigt vers le bas. Quand on reçoit des notifications d'applications différentes, chaque app à son icône. L'Écran Moto est très futé car il offre plus d’informations que la LED des Nexus sans consommer trop d'énergie, mais aussi car il apparaît automatiquement quand on approche sa main ou qu'on saisit le téléphone.

Pour conclure

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Le Moto X 2014 est une belle évolution de la version originale et de fait un très bon smartphone. Avec son excellente fabrication en partie en métal, son écran 5,2" et son processeur puissant, ce Moto X est véritablement un appareil haut de gamme. Son système de notifications astucieux, sa commande vocale personnalisée, Moto Maker et le suivi rapide des mises à jour d'Android en font l'un des meilleurs smartphones de sa catégorie. Dommage que la mauvaise colorimétrie de l'écran et l'autonomie moyenne viennent ternir un peu le tableau, mais ce sont des défauts mineurs en regard de ses points forts.

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