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Test de l'Amazon Kindle Voyage

Anthony Nelzin-Santos

lundi 08 décembre 2014 à 10:00 • 26

Matériel

Le Kindle Paperwhite est une excellente liseuse… mais ce n’est pas la meilleure, en tous cas pas face au Kobo Aura H20, doté d’un superbe écran E Ink Carta. Un écran que l’on retrouve dans le nouveau Kindle Voyage, successeur annoncé du Kindle Paperwhite. De quoi permettre à Amazon de revenir dans la course ? La réponse dans notre test.

Deux mois après sa présentation, le Kindle Voyage n’est toujours pas disponible en France et en Belgique, ni même au Canada. Vous pourrez cependant le trouver — directement ou via les sites d’enchères — aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne ou encore au Japon. C’est d’ailleurs du Japon que nous avons fait importer notre exemplaire de test, sans problème de format d’adaptateur secteur (puisqu’Amazon n’en fournit plus depuis des années), ni de langue et de compte (puisqu’on peut passer en français dès le premier démarrage). Seules les « offres spéciales » restent en anglais, mais c’est un moindre mal.

Au premier contact, le Kindle Voyage évoque moins le Kindle Paperwhite que les tablettes Fire : son dos anguleux est composé de cinq « facettes ». Le plastique brillant de la facette supérieure ne manquera pas de se rayer, mais il laisse mieux passer le signal des antennes qu’il recouvre. Les facettes latérales sont placées de telle sorte à accompagner le positionnement des doigts, et donc favoriser une bonne tenue de la liseuse…

…mais pas forcément une tenue parfaite. Le dos plat à bords arrondis du Kindle Paperwhite n’est pas spécialement ergonomique, mais il est sans doute plus neutre que celui du Kindle Voyage. Selon la taille de vos mains et votre manière de tenir une liseuse, ces facettes peuvent vous aider comme vous gêner. Au moins sont-elles symétriques, ce qui n’est pas le cas de celles du dos du Kobo Aura H20.

Autre avantage du Kindle Voyage sur son principal concurrent : son écran affleure à la surface, comme sur n’importe quel autre appareil à écran tactile. Voilà qui modernise considérablement l’apparence de la liseuse d’Amazon, qui en devient même sympathique grâce à l’apparence cartoonesque des boutons PagePress. Des boutons qui ne sont d’ailleurs ni des boutons poussoirs ni des boutons capacitifs, et demandent donc un temps d’adaptation.

Les zones PagePress surmontent des jauges de déformation, des composants dont la résistance électrique augmente à mesure qu’on les déforme. Plus on appuie fort sur ces zones, plus la résistance électrique des jauges augmente, jusqu’à ce qu’elle dépasse un seuil qui déclenche le tournage de la page. La zone inférieure permet d’avancer, la zone supérieure permet de reculer, la première étant logiquement bien plus grande que la deuxième.

Même si la « résistance » de cette zone peut être configurée, il faut toujours appuyer plus fort que lorsque l’on tape sur l’écran, mais jamais autant que sur un bouton poussoir. L’action est difficile à expliquer — disons que l’on clique sur place, comme si on voulait serrer le Kindle Voyage un peu plus fort. Des actuateurs piézoélectriques se chargent de fournir un retour haptique très discret et très localisé.

Au long cours, ne plus devoir déplacer le pouce et donc recouvrir le texte se révèle fort agréable… mais on ne peut s’empêcher de penser que tout cela est bien futile. Les boutons poussoirs procuraient la même sensation, sans impliquer autant de complexités. Des complexités aujourd’hui nécessaires pour se distinguer dans un marché nivelé par l’écran, fourni par un seul et unique fabricant.

Et il faut dire qu’à ce petit jeu, Amazon n’a pas son pareil. La finition est exemplaire, sans joints apparents ni craquements. Le bouton de mise en veille a été repositionné à un endroit où il est désormais bien difficile de l’activer par erreur. Et le rétroéclairage du Kindle Voyage est plus blanc et plus uniforme qu’aucun autre, et il peut désormais varier automatiquement en fonction des conditions de luminosité.

Il met parfaitement en valeur l’écran E Ink Carta, tout simplement superbe avec sa résolution de 300 ppp. Le passage du Kindle Paperwhite au Kindle Voyage est comparable à celui de l’iPhone 5s à l’iPhone 6 : le texte semble véritablement imprimé sur l’écran. Il est désormais impossible de distinguer les capsules « d’encre électronique », et l’on n’est plus gêné par des ombres à la surface de l’écran.

E Ink n’a donc jamais été aussi près du « rendu papier »… mais justement, tout le mérite en revient à E Ink. Amazon, elle, n’a rien changé du logiciel qui s’affiche sur cet écran. Son interface est efficace, mais sauf à passer en mode liste, on peine parfois à trouver ses livres au milieu des liens vers la boutique Kindle. Pire, le Voyage souffre des mêmes défauts typographiques que ses prédécesseurs.

Amazon vante « le texte de qualité laser » de sa liseuse — même si cela voulait dire quelque chose, ce serait faux. La légère augmentation de la résolution, l’amélioration du rétroéclairage et la « remontée » de l’écran ne font qu’accentuer l’inadéquation des choix d’Amazon. L’écran du Voyage est superbe, mais la firme de Jeff Bezos refuse de fournir un logiciel à sa hauteur.

Cela peut encore passer sur le Kindle à 59 €, équivalent électronique d’un roman de gare. Cela passe beaucoup moins bien sur un modèle à 189 € — d’autant moins bien qu’à ce prix, il faut encore composer avec de la publicité sur l’écran de veille. Quand le Kobo Aura H20 est proposé à 179,90 € avec un meilleur moteur typographique et une interface encore plus efficace, il est difficile de dire que le Kindle Voyage est repassé devant.

C’est une excellente liseuse, surtout si l’accès à l’immense catalogue d’Amazon vous importe plus que la compatibilité directe avec les fichiers ePub, mais la concurrence est tout aussi excellente. Elles ont toutes atteint un niveau de sophistication et de raffinement tel que l’on se demande bien comment elles vont pouvoir évoluer dans les prochaines années.

Sachant qu’Amazon ne devrait pas commercialiser son Kindle Voyage avant les fêtes de fin d’année, si vous souhaitez vous en procurer un dans les plus brefs délais, vous pouvez toujours jouer la carte de l’import.

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