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Test de l’enceinte sans fil Sony SRS-X7

Nicolas Furno

mardi 27 mai 2014 à 12:00 • 11

Accessoire

Avec la SRS-X7, Sony propose une enceinte sans fil extrêmement complète. Connectée au réseau local en Wi-Fi, elle est compatible AirPlay, mais aussi DLNA pour les produits proposés par les concurrents d’Apple. Elle est aussi compatible Bluetooth et s’accommode des autres sources avec son entrée audio standard.

Sur le papier, le constructeur promet une excellente qualité audio, sa batterie permet de couper totalement le fil et elle n’est pas vendue trop cher puisqu’on peut l’acheter pour 300 € environ. Sony a-t-il trouvé la bonne formule pour une enceinte sans fil ? Réponse dans notre test !

Une enceinte massive et transportable

Massif : c’est le premier adjectif qui vient en tête quand on prend l’enceinte en main pour la première fois. La SRS-X7 n’est clairement pas sur le segment des mini enceintes Bluetooth, mais plutôt sur celui des enceintes sans fil de salon. Avec ses 30 cm de long, 13,2 cm de haut et 6 cm d’épaisseur, l’appareil en impose, mais le plus impressionnant est sans doute son poids.

Avec ses 1,9 kg sur la balance, la SRS-X7 est très lourde pour une enceinte : à titre de comparaison, elle pèse autant qu’un MacBook Pro 15 pouces, par exemple. Autant dire que c’est lourd et on ne la portera pas en permanence avec soi. Le positionnement de ce produit est très clair : l’idée n’est pas de la glisser dans un sac pour l’utiliser n’importe où, mais plutôt de la déplacer d’une pièce à l’autre, à l’intérieur d’une maison.

Sur le plan esthétique, Sony a fait des choix assez sobres et passe-partout. L’enceinte est proposée dans deux coloris, un gris clair que nous avons essayé et un noir qui est plus sobre et peut-être plus élégant. Sur notre modèle, autant la grille à l’avant ne pose pas de problème, autant le faux aluminium en plastique sur le côté n’est pas très valorisant. Dans tous les cas, la SRS-X7 respire la solidité, un sentiment renforcé par son poids et donc sa densité hors norme.

On est en présence d’un produit bien construit qui ne devrait pas poser trop de problème au quotidien. En revanche, on se demande si le choix d’un plastique noir brillant sur le dessus était une bonne idée pour un produit mobile. Que l’on apprécie ou non le côté esthétique de cette surface, peu importe, mais cette surface très réfléchissante est aussi le seul moyen de contrôler l’enceinte et les traces de doigt sont vite très visibles. Au-delà, on peut se poser quelques questions sur l’espérance de vie de cette surface : ne va-t-elle pas s’abimer un peu trop vite ?

Sur le côté droit de cette surface, la SRS-X7 rassemble ses boutons. On trouve un bouton physique pour allumer et éteindre l’appareil et cinq boutons tactiles qui permettent de régler le volume, choisir la source et, plus rarement, lancer une mise à jour quand elle est proposée. Le choix du tactile se comprend par soucis d’esthétisme, mais il n’est pas toujours pratique. En voulant bouger l’enceinte, il nous est arrivé de changer de source par erreur avec la paume de la main, ce qui est assez pénible.

À l’arrière de l’enceinte, Sony a logiquement placé tous les connecteurs nécessaires. On trouve donc une entrée pour l’adaptateur secteur, l’entrée audio au format mini-jack, une prise ethernet, un port USB qui ne sert qu’à charger un appareil extérieur et trois boutons liés au réseau. Un bouton WPS permet d’utiliser cette méthode de connexion simplifiée, un autre bouton réinitialise l’appareil et un interrupteur coupe toutes les fonctions réseau de l’enceinte.

Pour finir ce tour du propriétaire, un mot sur une originalité esthétique et pratique de la SRS-X7. À l’arrière, on peut déployer une petite antenne qui évoque un peu les radios portables de la grande époque. Ce n’est pas qu’un gadget visuel, mais aussi un moyen d’étendre la portée de l’enceinte en Wi-Fi. Pratique si vous vous éloignez un peu trop du routeur et même si nous n’avons jamais vraiment noté de différence quand l’antenne était déployée, nous n’avons également jamais eu de problème à capter les réseaux Wi-Fi. Ajoutons que même si le constructeur ne le met pas en avant, l’enceinte fonctionne aussi en étant reliée au réseau local en Ethernet, ce qui est pratique pour les (très) grandes maisons.

Au-delà du poids ou des dimensions de l’enceinte, la SRS-X7 ne peut pas être qualifié de produit portable à cause de son autonomie. Sony annonce sur son site que l’on peut écouter de la musique pendant six heures et le constructeur se permet de qualifier cette performance pourtant moyenne d’« autonomie exceptionnelle ». Pourtant, cette autonomie annoncée ne vaut qu’en Bluetooth, et non en utilisant le réseau Wi-Fi. Nous l’avons essayée essentiellement avec AirPlay et l’autonomie réelle a été très décevante : difficile, en effet, de tenir plus de trois à quatre heures dans cette configuration.

C’est vraiment dommage, d’autant qu’avec une enceinte aussi grosse et surtout aussi lourde, on attendait mieux. En l’état, on ne peut même pas envisager de prendre l’enceinte seule, il faudra toujours garder le chargeur et son câble bien trop court avec soi. Pour cette raison, on cantonnera l’enceinte à une utilisation sédentaire, mais avec le confort de pouvoir la déplacer dans une autre pièce pour un petit moment.

Des basses, mais aussi du contrôle

Quand on écoute pour la première fois le son produit par la SRS-X7, on est surpris par la puissance dégagée par l’enceinte. Puissance, en particulier dans le bas du spectre : si les enceintes portables ont parfois du mal à créer de grosses basses, ce n’est absolument pas un problème pour celle de Sony. De fait, notre exemplaire configuré à la réception avec un égaliseur « R&B/Hip Hop » regorgeait de basses, au point que l’enceinte entre en résonance avec tout support sur laquelle on la pose.

Derrière la grille de l’enceinte, deux haut-parleurs chargés des médiums et aigus. Tout le reste est consacré aux basses fréquences.

Cette configuration conviendra aux amateurs de basses, mais elle manque d’équilibre pour tous ceux qui aiment des genres qui appellent plus de subtilité. Fort heureusement, Sony n’impose pas ce profil très typé. Si son produit contient le matériel nécessaire pour produire des basses en quantité, on peut calmer les ardeurs de l’énorme woofer (62 mm) au centre et des deux radiateurs passifs en bas pour accorder plus de place aux deux enceintes qui se chargent de l’essentiel du spectre sonore.

Pour régler le son de l’enceinte, il faut utiliser un appareil iOS ou Android et l’application SongPal [1.2.0 – Français – Gratuit - Sony Corporation]. Impossible d’accéder aux réglages sonores en utilisant un ordinateur, c’est une enceinte résolument moderne qui ne s’embarrasse pas des configurations non mobiles. Une fois installée, le plus simple est de se connecter à l’enceinte en Bluetooth, puis de partager avec la SRS-X7 les identifiants du réseau Wi-Fi pour que l’enceinte puisse accéder au réseau local. À défaut, notez qu’on peut aussi le faire en Ethernet, avec l’avantage d’une option supplémentaire : renommer l’enceinte.

Une fois la connexion établie, l’application permet de configurer l’enceinte. On peut régler des détails pratiques, comme la mise en veille automatique si elle n’est pas utilisée, mais aussi, et surtout, on peut modifier le rendu sonore. L’utilisateur a la main sur trois paramètres, à commencer par les modifications effectuées par Sony pour « améliorer » le son. Le constructeur ne manque pas d’éloges pour sa technologie d’amélioration qui est censée améliorer la musique, en particulier celle qui est compressée, mais on aura tout intérêt à tout couper pour améliorer la qualité sonore.

La fonction « Wide Stereo » est censée agrandir la scène sonore, mais comme souvent, c’est artificiel et le rendu est, à notre avis, systématiquement pire quand elle est active. « ClearAudio+ » regroupe plusieurs traitements conçus par Sony, mais là encore, le rendu est pire une fois activé à notre goût. Dernier point sur lequel jouer, l’égaliseur : on peut choisir l’un de deux qui sont proposés par défaut, opter pour le désactiver avec le « Flat » qui ne favorise aucune fréquence, ou bien créer le sien avec cinq bandes à modifier.

La bonne nouvelle, c’est que l’on peut vraiment modifier le rendu sonore de l’enceinte. Ce n’est pas qu’un gadget sans conséquence, la modification de l’un de ces paramètres s’entend indiscutablement. Ainsi, on peut enlever quasiment toutes les basses fréquences pour ne garder que les médiums et les aigus. À l’inverse, on peut transformer la SRS-X7 en vrai caisson de basses si c’est ce que l’on souhaite. Quoi qu’il en soit, on vous recommande de passer par ces réglages et de jouer avec les paramètres. À vous, ensuite, de choisir en fonction de vos goûts.

L’application a deux rôles : outre la configuration, elle permet aussi de choisir une source musicale. Sony affiche ainsi une grille de sources compatibles et on peut choisir l’entrée audio filaire ou une connexion sans fil, mais aussi un service de streaming. Il y a Spotify et Deezer, mais aussi le service de Sony, Music Unlimited. Parmi les sources, on peut aussi chercher sur le réseau local la musique partagée par un NAS ou par un ordinateur compatible DLNA. Si vous utilisez Plex par exemple, vous pourrez accéder à la musique par ce biais.

Pour les services en ligne, le streaming peut se faire directement si votre enceinte est connectée à internet : vous pouvez quitter l’application et même retirer votre téléphone du réseau, la musique reste active. C’est une excellente idée qui fonctionne très bien, même si on perd naturellement tout moyen de contrôler la musique sans un smartphone. Pour aller jusqu’au bout de l’idée et obtenir un produit encore plus autonome, un moyen simple de mettre en pause aurait été une bonne idée.

SongPal offre quelques options intéressantes, mais l’application mériterait d’être revue en profondeur pour gagner en ergonomie. La version actuelle est inutilement complexe et on se perd dans les menus et les réglages. On aimerait que l’autonomie soit accessible beaucoup plus rapidement, et ce d’autant plus que la batterie tient aussi peu longtemps, mais il faut souvent plusieurs manipulations pour obtenir l’information.

Si vous avez un appareil Android compatible NFC, la connexion Bluetooth est beaucoup plus simple.

Que vaut l’enceinte sur le plan sonore ? Une fois configurée à notre goût, c’est-à-dire en retirant tous les effets et en optant pour un égaliseur plat, la SRS-X7 sonne très bien. Les basses restent bien présentes, mais elles n’écrasent pas le reste du spectre sonore et on peut avoir des aigus nets, sans saturation. On peut sans problème augmenter le volume pour diffuser de la musique dans une pièce, et la qualité reste bonne. À noter que Sony a choisi de ne pas pousser le volume aussi haut que d’autres fabricants, ce qui peut poser problème dans certains cas, mais ce qui permet aussi de garder un son propre.

Par rapport à certains concurrents, cette enceinte est très directionnelle, c’est-à-dire que le son n’est pas diffusé largement autour d’elle, mais plutôt vers un point unique. C’est très bien pour écouter seul de la musique, un peu moins bien pour créer une ambiance musicale. Ce n’est pas un défaut, mais plutôt une caractéristique à connaître avant l’achat : ce produit signé Sony est plutôt conçu pour une écoute face à l’utilisateur.

En matière de qualité sonore, un autre élément doit être pris en compte. Si la SRS-X7 est très satisfaisante en Wi-Fi, elle est assez moyenne en Bluetooth. Contrairement à d’autres petites enceintes où la différence ne saute pas aux oreilles, passer d’AirPlay au Bluetooth est synonyme d’une dégradation très nette de ce que l’on entend. Autant dire que l’on apprécie la souplesse de cette connexion supplémentaire qui ne nécessite pas de réseau local, mais il s’agira plus de dépanner temporairement que d’une solution permanente.

Pour conclure

Vendue à peine 300 €, cette enceinte de Sony est un excellent produit si vous cherchez une enceinte sans fil. En fait, ce serait sans doute même la meilleure du marché, si elle n’était pas handicapée par son autonomie. Le constructeur annonce six heures pour la SRS-X7 et si on trouvait que c’était déjà un peu léger, ce n’est rien en comparaison de l’autonomie réelle.

Nous n’avons pas tenu une journée complète en écoutant de la musique en AirPlay et la batterie montrait des signes de faiblesse dès le quatrième album écouté. C’est trop peu en soi, mais c’est encore plus gênant pour une enceinte aussi imposante et lourde. On imagine bien qu’il faut de la puissance pour alimenter les haut-parleurs, le caisson de basses intégré et la puce Wi-Fi, mais on aurait apprécié au moins six heures d’autonomie dans ce mode.

Ce défaut excepté, nous n’avons pas grand-chose à critiquer concernant la SRS-X7. Certes, les basses très présentes à l’allumage, mais on peut calmer facilement leurs ardeurs et obtenir un rendu plus neutre. Le Bluetooth est utile en dépannage, surtout si vous utilisez un smartphone avec NFC et on apprécie l’ouverture de Sony qui ne se limite pas à AirPlay. Son application iOS aurait bien besoin d’être simplifiée, mais ce n’est au fond qu’un problème mineur au quotidien.

Dans cette gamme de prix, l’enceinte de Sony n’a en fait aucun concurrent. Avec la magnifique Aura, Harman Kardon parie aussi sur AirPlay et le Bluetooth, mais l’enceinte coûte 100 € de plus et elle n’a pas de batterie (lire : Test de l’enceinte sans fil Harman Kardon Aura). Bose de son côté commercialise au même prix la SoundLink III, mais elle se limite au Bluetooth.

Si vous cherchez la souplesse des deux protocoles sans fil, la SRS-X7 semble ainsi être le seul choix à 300 € et c’est incontestablement un très bon choix. Même pour de l’AirPlay pur, cette enceinte propose une bonne qualité sonore à un prix très raisonnable par rapport à la concurrence.

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