Samsung fait une entrée remarquée sur le marché des traqueurs d’activité avec le Gear Fit, un bracelet reconnaissable à son écran Super AMOLED incurvé, là où ses concurrents ne proposent qu’un affichage basique. Cet écran brouille justement les frontières entre traqueur et montre connectée : le Gear Fit est capable de faire les deux à la fois, pour un prix raisonnable de 200 €. Mais le fait-il bien ? Réponse dans notre test.
Un joli écran
Jusqu’à présent, tous les traqueurs d’activité que nous avons testés — et il y en a eu — disposaient d’un affichage assez primaire, quand ils en avaient un. Le UP24 de Jawbone, au demeurant très réussi, n’intègre que deux LED pour signaler son état. Plus nombreuses sur le Nike+ FuelBand SE, les diodes donnent l’heure et quelques autres informations. Le Pulse de Withings était le plus évolué avec un écran OLED tactile monochrome.
Le Samsung Gear Fit vient dynamiter tout ce beau monde en étant équipé d’un écran tactile incurvé Super AMOLED de 1,84” (432 x 128 pixels). Ce bel écran relègue au rang d’antiquité tous les affichages sus-cités. Finie la série de LED primaires, l’écran du Gear Fit s’apparente véritablement à un écran de smartphone miniature. Il est réactif et les gestes sont naturels (des glissements verticaux et horizontaux pour naviguer et des tapotements pour confirmer). Les couleurs sont au rendez-vous — l’affichage monochrome de la Pebble devient tout à coup bien triste —, les noirs sont très profonds et le contraste est excellent.
On pouvait craindre avec ce type d’écran une lisibilité médiocre en plein soleil, mais il n’en est rien. En poussant la luminosité au maximum (il y a six paliers au total), le Gear Fit est toujours lisible. Il y a bien sûr quelques reflets inévitables à cause de l’écran brillant, mais on peut globalement lire ce qui est affiché sans avoir à cacher le bracelet du soleil.
Samsung pourrait encore améliorer la lisibilité en apportant de petites modifications logicielles. Certains éléments textuels en orange et gris gagneraient à être tout simplement en blanc comme le reste. De plus, la luminosité maximale (palier 6) ne dure que 5 minutes. Passé ce délai, c’est la luminosité par défaut qui est rétablie (palier 4). Cette mesure est évidemment prise pour préserver l’autonomie, ce qui est louable, mais on aimerait tout de même qu’elle soit débrayable. Dans le cas d’un footing de plusieurs dizaines de minutes en plein soleil, on est amené à manipuler le Gear Fit toutes les 5 minutes pour conserver un écran bien lisible. Un peu dommage.
Toujours dans l’optique de ne pas mettre à plat la batterie trop rapidement, l’écran ne reste jamais allumé très longtemps. Par défaut, il s’éteint au bout de 10 secondes sans action — ce délai est réglable. Pour l’allumer, il faut appuyer sur l’unique bouton physique situé sur le côté, ou, plus malin, simplement réaliser un geste du poignet comme on le ferait avec une montre classique pour regarder l’heure. Ce geste fonctionne très bien : il est naturel et reconnu à chaque fois.
Le fait que l’écran ne soit pas allumé en permanence est un compromis acceptable pour que l’autonomie soit satisfaisante — d’autant que Samsung a fait de sorte que l’on puisse l’allumer d’un mouvement rapide —, mais on se prête tout de même à rêver d’un écran qui ne dort jamais, et donc consultable d’un coup d’œil, sans avoir à effectuer la moindre action. C’est d’ailleurs la promesse faite par LG avec sa future G Watch sous Android Wear qui sera constamment allumée.
Outre son écran Super AMOLED, l’autre particularité du Gear Fit, c’est son format. Incurvé et tout en longueur, il permet au produit de bien s’adapter au poignet. De par ses dimensions (23,4 x 57,4 x 11,95 mm) et son poids (27 g), l’accessoire convient même aux petits poignets.
Par défaut, l’affichage est horizontal. Cette orientation est commode pour les contenus, qui peuvent s’étendre sur toute la longueur, mais pas pour le corps humain. Pour lire l’écran, on est obligé de contorsionner son bras dans une position très vite fatigante. Samsung a heureusement rapidement sorti une mise à jour qui permet de changer l’orientation.
L’affichage vertical permet donc de régler ce désagrément, mais il en amène un autre : il est moins adapté aux textes. Ce n’est pas un problème dans le menu et les fonctions de base du Gear Fit qui s’accommodent très bien de cette orientation, mais on voit que c’est moins commode pour le reste. L’écran étant étroit, les lignes contiennent automatiquement moins de mots et les césures sont très fréquentes. Résultat, la lecture est moins agréable et il faut beaucoup défiler. Sûrement conscient de cet inconvénient, Samsung a placé un bouton en haut à droite qui permet de changer l’orientation sans passer par les réglages.
Pour autant, nous jugeons toujours ce form factor pertinent : il est moins encombrant que celui d’une montre et de toute façon, on ne demande pas à une montre ou un bracelet d’être des appareils de lecture.
Un produit bien fini
Si l’écran du Gear Fit est la première chose qui saute aux yeux, il fait partie d’un ensemble tout aussi intéressant. Cet écran est intégré à un boîtier en plastique à la bordure chromée. Le design, qui ne cherche pas à faire des effets de style inutiles, est plutôt réussi. D’aucuns trouveront peut-être le contour brillant un peu tape-à-l’œil à la lumière du jour, tandis que d’autres le verront plutôt comme une touche chic.
Le boîtier qui contient toute l’électronique est relativement épais. Cela ne gêne absolument pas le port du produit, rappelons-le très agréable, mais on mesure, au sens propre du terme, les contraintes dont Samsung n’a pas pu s’affranchir.
On trouve un vrai micro-ordinateur dans ce boîtier. Sous l’écran se situe la carte-mère qui accueille :
- un processeur STMicroelectronics 180 MHz
- 128 Mo de mémoire flash
- un gyroscope/accéléromètre
- une puce sans fil Wi-Fi 802.11n, Bluetooth 4.0 et radio
Le Gear Fit n’utilise pas le Wi-Fi, trop énergivore, mais le Bluetooth 4.0 pour communiquer avec un smartphone. Une technologie standard donc, mais Samsung a restreint la compatibilité à une quinzaine de ses smartphones :
Samsung Galaxy S5 /Galaxy Grand 2 / Galaxy Note 3 / Galaxy Note 3 Lite / Galaxy Note 2 / Galaxy S4 / Galaxy S4 Zoom / Galaxy S4 Active / Galaxy S4 mini / Galaxy Mega / Galaxy S3 / Galaxy Note 10.1 (édition 2014) / Galaxy NotePRO (12.2) / Galaxy TabPRO (12.2/10.1/8.4)
Un choix que l’on peut comprendre en matière de stratégie — le fabricant veut créer son propre écosystème et y retenir les utilisateurs (c’est la grande spécialité d’Apple) —, qui reste néanmoins un obstacle pour ceux qui n’ont pas de smartphone Samsung et qui n’en veulent pas. Toutefois, comme souvent dans ces cas-là, il existe des astuces pour faire fonctionner le produit avec d’autres terminaux Android que ceux officiellement compatibles. Reste le cas de l’iPhone, pour lequel nous n’avons pas trouvé de moyen de le rendre compatible. Il faut donc nécessairement utiliser un smartphone Android, et de préférence un Galaxy, pour jouir du Gear Fit.
Le processeur 180 MHz fait bien son travail : la navigation est fluide et toutes les fonctions se lancent instantanément. Les 128 Mo de mémoire flash permettent quant à eux de stocker plusieurs jours de données sans problème.
Le Gear Fit ne fonctionne ni sous Android ni sous Tizen. Samsung a fait le choix d’un RTOS (système d’exploitation temps réel) à même de tourner correctement sur une configuration si limitée. Nous reviendrons plus tard sur ce que cette décision implique.
Sous la carte-mère se situe la batterie incurvée de 210 mAh. Samsung annonce une autonomie de 2 à 3 jours en utilisation standard, et jusqu’à 4 jours en utilisation modérée. Nous avons constaté pour notre part une autonomie moyenne de 4 à 5 jours. Celle-ci varie bien sûr énormément en fonction de l’usage : si l’on a activé les notifications pour les emails et qu’on en reçoit toutes les 5 minutes, l’autonomie sera amoindrie. En prenant donc soin de ne pas mettre en route les notifications pour toutes les apps, l’autonomie est acceptable.
Le défaut du Gear Fit à propos de l’autonomie se situe en fait par rapport à son moyen de recharge. Il n’a pas de port micro USB, mais cinq petits connecteurs sur lesquels il faut clipser un adaptateur. Ce petit bout de plastique est typiquement le genre de chose que l’on oublie ou que l’on perd rapidement.
Le choix de Samsung est néanmoins justifié par le fait que le Gear Fit est étanche de cette manière. Il est certifié IP67 : il est totalement protégé contre les poussières et résiste à une immersion jusqu’à 1 mètre pendant 30 minutes maximum. En outre, le produit a l’air de bien résister aux petits chocs. Cognés à plusieurs reprises (par inadvertance) contre des murs ou des tables, il n’a pas la moindre marque ni rayure.
Enfin, le bracelet est résistant et son attache solide. En plastique légèrement texturé et très souple, il est agréable à porter. Le fabricant a eu la délicate attention de permettre de le changer et de proposer d’autres coloris — ce n'est toutefois pas un bracelet standard, il faut obligatoirement se tourner vers les accessoires de Samsung. C’est toujours sympathique pour s’approprier un peu plus l’objet.
Un traqueur d’activité inabouti
Le Gear Fit a deux facettes : il est à la fois un traqueur d’activité, capable d’enregistrer l’effort physique quotidien, et une montre connectée, servant de relais au smartphone.
Intéressons-nous tout d’abord au traqueur d’activité. Les principales fonctions attendues sont présentes : suivi du sommeil, podomètre, suivi sportif et même cardiofréquencemètre. Toutes les données enregistrées sont directement lisibles sur le bracelet, un avantage certain par rapport à des produits concurrents comme le UP24 ou le Fitbit Flex qui obligent à sortir son smartphone pour consulter l’application associée.
Un historique est disponible pour chaque fonction sur le Gear Fit. Celui-ci se limite toutefois aux sept derniers jours. On aurait aimé pouvoir remonter encore plus loin en arrière. Il faut utiliser l’application S Health installée par défaut pour consulter l’intégralité des données... sauf pour le sommeil.
Sommeil
De manière étonnante, le suivi du sommeil est complètement absent de S Health. Les données enregistrées par le Gear Fit sont uniquement consultables sur celui-ci. De plus, les données sont bien minces : il y a l’heure de début du sommeil, l’heure du réveil, la durée du repos et le temps passé « sans mouvement ». Le tout est représenté par un graphique minimaliste à des années-lumière des informations très précises fournies par le UP ou le Pulse.
De plus, il faut activer manuellement le suivi et le stopper au réveil. Si on oublie de faire l’un ou l’autre, on a tout simplement pas de données ou bien on a un résultat complètement faussé que l’on ne peut pas modifier. La fonction est clairement inachevée.
Podomètre
Les données du podomètre sont sympathiques, à défaut d’être pertinentes. Comparés aux données de marche du Galaxy S5 et de l’iPhone 5c utilisés pendant notre test, le Gear Fit affiche un nombre de pas supérieur. On pourrait se dire que c’est normal étant donné que l’on porte en permanence le bracelet, alors qu’on laisse de temps en temps son smartphone posé quelque part. Sauf que la différence est trop importante pour être justifiée de cette façon. Le nombre de pas, et de fait la distance parcourue et le nombre de calories brûlées, est environ deux fois supérieur sur le Gear Fit. Le traqueur est visiblement trop sensible aux mouvements du poignet qu’il interprète souvent par erreur comme des pas.
Exercice
La fonction liée aux exercices sportifs est plus réussie. S Health est assez proche de l’excellent Nike+ Running [4.5.4 – Français – Gratuit – 50,5 Mo – Nike, Inc.] : on peut se fixer des objectifs selon différents critères (distance, temps, calories, intensité), un guide audio est disponible et on peut choisir la musique à diffuser.
Les informations fournies sont nombreuses et il y a même une carte similaire à celle de l’application de Nike si on emmène avec soi son smartphone (le Gear Fit ne possède pas de GPS).
Pendant l’activité sportive, le Gear Fit ne se limite pas à compter le nombre pas. Il mesure aussi en temps réel le pouls grâce à son capteur intégré et donne des indications. Si la fréquence cardiaque est basse, il va conseiller d’accélérer le rythme. Si au contraire elle est trop haute, il va afficher un « ralentir ».
Cette fonction utile est malheureusement gâchée par l’imprécision du cardiofréquencemètre qui a souvent un temps de retard sur la course. Dans l’exemple ci-dessous, alors que nous avons couru depuis presque 5 minutes, le Gear Fit affiche un rythme cardiaque inférieur à celui d’avant la course — et il ne faisait aucun doute à ce moment-là que notre rythme avait augmenté.
Il faut aussi compter sur un nombre restreint d’activités : course, marche, vélo et randonnée. Si on fait un autre sport, les données enregistrées par le Gear Fit ne seront pas forcément bien interprétées. Ses rivaux font mieux sur ce point : le FuelBand, par exemple, est capable de traduire en points NikeFuel (une unité de mesure synthétique) l’effort fourni pour des activités très différentes (basket, tennis, foot, course...). Le Shine fait de même, avec la natation en bonus.
Par ailleurs, il manque, à notre avis, un aspect communautaire. On ne peut pas partager ses performances avec ses amis et consulter les leurs comme le permettent la plupart des autres traqueurs. C’est dommage, car ce côté social entraîne souvent une certaine émulation et un esprit de compétition qui pousse à se dépasser. Nike, notamment, le fait très bien.
Les autres fonctions de S Health
Pour être exhaustif, notons que S Health dispose de trois autres fonctions qui ne sont pas liées au Gear Fit. L’application permet de suivre son poids (il faut l’indiquer manuellement chaque jour ou posséder la balance Bluetooth du fabricant pour une mise à jour automatique) et son alimentation (une opération fastidieuse qui consiste à entrer chaque aliment consommé manuellement). Dommage que ces données ne soient pas synchronisées avec le bracelet.
La troisième fonction indépendante de S Health est l’« entraîneur », qui est là pour nous « guider chaque étape de notre parcours vers une vie plus saine. » Cet entraineur, développé par Cigna, une compagnie américaine d’assurance santé, attribue un « score de style de vie » en se basant sur cinq critères : l’exercice, l’alimentation, le sommeil, le stress et le poids. De manière incompréhensible, cette fonction n’exploite pas les données d’exercice ou du sommeil du Gear Fit, mais demande de répondre à un questionnaire à chaque fois. L’intégration de ce coach est donc nulle et lui faire perdre de son intérêt.
Fonctions connectées
Grâce à son écran couleur et à sa connexion Bluetooth, le Gear Fit est plus qu’un traqueur. Associé à un smartphone, il devient un centre de notifications au poignet.
Système de notifications
L’application Gear Fit Manager sert à paramétrer le bracelet. On peut y télécharger et installer de nouveaux styles d’horloge, changer le fond d’écran et réordonner les différentes fonctions. Toutes les modifications sont appliquées en temps réel sur le Gear Fit.
Le plus intéressant concerne les notifications. Quelques options sont disponibles, et surtout, on peut sélectionner les applications qui ont le droit d’envoyer des alertes sur le bracelet. Toutes les apps installées sur le smartphone sont compatibles.
Pour la majorité des apps, les notifications affichées par le Gear Fit sont simplement des copiés-collés de celles du smartphone. Dans le cas de Dropbox par exemple, l’alerte avertit que le chargement automatique des photos est interrompu, car la batterie est faible. Un bouton permet de supprimer la notification et un autre permet d’ouvrir directement l’app Dropbox sur le smartphone.
Les notifications vont un peu plus loin pour une poignée d’apps. Quand on reçoit un appel téléphonique, le Gear Fit se met à vibrer et propose de rejeter l’appel ou d’envoyer un message textuel — il n’est pas possible de décrocher avec le bracelet, car il ne possède ni haut-parleur ni micro. Différents messages prédéfinis sont disponibles (« Je vous rappelle », « Que se passe-t-il ? ») et on peut en ajouter des personnalisés en passant par le Gear Fit Manager.
Les SMS bénéficient eux aussi des réponses rapides pour ne pas avoir à sortir son smartphone de sa poche.
Ce système fonctionne bien, les notifications arrivent instantanément et les réponses rapides partent tout aussi vite, mais il est limité. Certes, à l’heure actuelle, aucune montre connectée ne fait plus, mais l’arrivée très prochaine des appareils Android Wear va changer la donne. Plutôt que d’utiliser une réponse prédéfinie pas forcément précise (« J’aurai du retard »), on pourra dicter à sa montre une réponse personnalisée (« Le métro est en panne, j’aurai 10 minutes de retard »).
De plus, les notifications ne sont pas synchronisées. Si on les efface du smartphone, elles apparaissent toujours sur le Gear Fit où il faut les supprimer une à une.
Applications
Outre les fonctions de traqueur d’activité, le Gear Fit intègre une application basique de contrôle multimédia (morceau suivant/précédant, pause/lecture) et une app qui fait sonner son smartphone pour le retrouver facilement.
Samsung a mis à disposition un SDK pour créer des applications tierces pour le Gear Fit. On en recense moins d’une dizaine disponibles actuellement. Étrangement, le fabricant ne les met en avant nulle part, même pas dans sa boutique, il faut les chercher dans Google Play avec les mots-clés appropriés et faire le tri ensuite parmi tous les résultats. Les apps installées sont regroupées dans le sous-menu « App Connect ».
Nous avons testé News Republic, un agrégateur de sites d’actualités. L’application, qui nécessite l’installation de News Republic également sur smartphone, affiche juste les titres des articles avec une photo en arrière-plan — celle-ci met plusieurs secondes à s’afficher, certainement à cause du processeur 180 MHz. Un bouton permet d’ouvrir directement l’article sur l’application pour smartphone. C’est basique, mais ça marche et on n'en demande pas plus à un bracelet. Dommage toutefois que l’app ne respecte pas l’orientation verticale et que la traduction en français ne soit pas bonne (« dans 4 minutes » à la place de « il y a 4 minutes »).
L’utilisation d’un nouvel OS propriétaire présente des inconvénients en matière d’apps. Le premier est que l’écosystème part de zéro. Le deuxième est que les développeurs doivent utiliser des outils différents pour créer des applications sur Gear 2 (Tizen) et Gear Fit (RTOS). Le troisième inconvénient, c’est le manque de visibilité sur la compatibilité à moyen terme. Le constructeur mange en effet à tous les râteliers : le Gear Fit utilise un système unique, les montres Gear 2 fonctionnent sous Tizen et des appareils Android Wear sont déjà prévus.
La première génération (Galaxy Gear) utilisait, elle, une version personnalisée d’Android. En changeant son fusil d’épaule au bout de six mois pour la deuxième génération de Gear, Samsung a cassé la compatibilité des applications. Pas très rassurant comme message. Le fabricant compte-t-il vraiment supporter trois systèmes différents rien que pour les appareils vestimentaires ? On a des doutes.
Pour conclure
Le Gear Fit est un bel appareil gâché par un logiciel bâclé. Du côté du matériel, il y a certes encore du progrès à faire sur la finesse et l’autonomie, mais c’est globalement un premier jet réussi grâce notamment à ce joli écran incurvé. Le logiciel est, lui, clairement inabouti. Comment est-il possible que l’application S Health n’exploite pas les informations sur le sommeil récoltées par le Gear Fit ? Il manque également un aspect communautaire, sans parler des données qui nécessiteraient d’être pondérées pour être plus réalistes. Au bout du compte, on ne peut pas recommander le Gear Fit comme traqueur d’activité. D’autres produits sont plus précis et plus complets. Une grosse mise à jour logicielle comblerait bien des lacunes, mais on ne peut qu'avoir des doutes sur la politique du fabricant en matière de support après l'épisode Galaxy Gear.
Le Gear Fit est plus intéressant comme montre connectée... à condition d’avoir un smartphone Samsung. Excepté cette compatibilité limitée, le bracelet ne présente pas véritablement de défauts. Il remplit bien son rôle de centre de notifications déporté. Le problème, c’est qu’il risque d’être ringardisé très rapidement par les appareils Android Wear, plus intelligents et toujours allumés.