L'iPad fait autant de choses qu'un netbook, mais certains préfèrent les claviers physiques aux touches virtuelles. Plusieurs fabricants se sont jetés sur le créneau avec des housses-clavier ou des coques-clavier. Comme Logitech avec Zagg, Swiss Charger a fait le choix d'une coque-clavier, faisant office à la fois de protection et de clavier Bluetooth. Nous vous en proposons un aperçu.
Une coque en alu assortie à l'iPad
Fabriquée en aluminium, cette coque semble plutôt solide, et est en tout cas parfaitement assortie à l'iPad 2. Elle s'ajuste au plus près de la tablette, qu'elle maintient à l'aide de taquets. Une encoche facilite (un peu) la sortie de l'iPad, (trop ?) fermement retenue. Point positif : l'iKeyboard est doté d'aimants, et l'iPad sort de veille en même temps qu'elle sort de sa protection.
Cette protection, justement, n'est pas sans faille : le dos de l'iPad est exposé aux chocs et rayures, et la coque ne laisse aucun espace à un étui supplémentaire. Seul l'écran, donc, est protégé, de petits picots évitant le contact avec les touches du clavier et donc les traces. Attention aussi si vous mettez iPad 2 et Mac dans un même sac : alu contre alu, les marques sont fréquentes. L'ensemble est néanmoins assez élégant, et plutôt léger (293 grammes de plus) et fin (1,3 cm, moins de 2 cm une fois l'iPad inséré).
Mais la protection n'est qu'un rôle accessoire de l'iKeyboard, qui est avant tout un clavier externe facile à transporter. Une fois l'iPad dégagé, il vient se positionner dans une rainure, à l'horizontale ou à la verticale, le clavier faisant alors office de support. L'angle de vision, à 45°, est idéal.
Comme un air de MacBook.
Paramétrage
On trouve sur un coin de l'iKeyboard un (petit) interrupteur d'allumage, sur un autre une prise mini-USB utilisée pour le recharger. Une fois le clavier allumé, il faut cliquer sur un petit bouton de pairage pour démarrer la connexion Bluetooth.
Il suffit ensuite d'aller dans les réglages de l'iPad, section Général, sous-section Bluetooth, pour activer le connexion idoine et connecter le clavier. Après 15 minutes d'inactivité, celui-ci se met automatiquement en veille, et peut être réactivé en tapant simplement sur une touche. De même, si on éteint le clavier pour préserver la batterie, il cherchera automatiquement à se connecter à l'iPad à l'allumage.
On peut noter que la charge se fait par un port mini-USB, assez commun. L'autonomie annoncée est de 55 heures, elle est en fait plus proche des 50 heures en usage normal — comptez trois recharges de l'iPad pour une recharge du clavier. La charge est un peu lente, 5 heures pour une charge complète, 2 heures pour une charge partielle suffisante pour tenir aussi longtemps que l'iPad.
Un clavier (presque) bien pensé
Tous les claviers pour iPad ne sont pas égaux, certains adoptant des dispositions pour le moins étranges (lire : Test du clavier Bluetooth Kensington Keyfolio pour iPad). Tout n'est pas parfait sur ce clavier : la touche Majuscule droite est si petite qu'elle est inutile, la touche Majuscule gauche est disproportionnée. Elle entraîne un placement de la touche chevrons en haut du clavier, à la place de la touche arobase, déplacée comme touche alternative à la touche £ sur la droite du clavier (il faut donc un étrange Alt + `) pour entrer une arobase. Perdu ? Nous aussi.
Dans l'ensemble cependant, les conventions du clavier Apple sont respectées. On peut utiliser les touches de fonction pour réaliser un Commande + C ou un Commande + A, les touches fléchées pour naviguer (mais pas pour défiler, limite frustrante d'iOS) et ce clavier 82 touches possède un rang de touches dédiées à iOS. On y trouve une touche émulant le bouton d'accueil (double et triple tap fonctionnent), une autre pour lancer Spotlight, un réglage du volume et un de la luminosité, des touches de contrôle multimédia, une touche pour lancer le diaporama et une pour convoquer le clavier virtuel (utile pour certaines applications mal codées ne supportant pas les claviers externes, comme, au hasard, Facebook), ainsi qu'une étrange et très comique touche d'éjection, qui sert en fait à mettre en veille l'iPad.
Il est physiquement impossible de fabriquer des touches de taille standard avec un clavier de la taille de l'iPad (il faut au moins un pouce de diagonale de plus pour le faire, comme sur le MacBook Air 11", dont le clavier triche d'ailleurs un peu). Il faut néanmoins remarquer que celles de l'iKeyboard offrent un bon retour tactile, et sont suffisamment espacées pour qu'après un temps d'adaptation, la frappe soit rapide. Plus rapide qu'avec le clavier virtuel ? Non, mais tout autant. Et avec la sensation de taper « pour de vrai ».
Bref, le iKeyboard est un bon clavier Bluetooth pour iPad, forcément plus facile à transporter qu'un clavier Apple par exemple. Il répond certes à un besoin de niche, mais le fait avec une bonne qualité, une bonne autonomie, et un bon confort de frappe, malgré quelques incohérences. À 69 €, il peut paraître un peu cher, mais il provoque ce comportement étrange, de retour au MacBook Air, celui de poser les doigts sur l'écran pour faire bouger les fenêtres. Un bon signe, assurément.