Qui dit nouvel iPad dit nouveaux accessoires. Qui dit nouvel iPad plus fin et plus léger dit nouveaux accessoires plus fins et plus légers : c’est par exemple le cas avec l’Ultrathin Keyboard Cover deuxième du nom. Logitech a-t-elle profité de cette cure d’amaigrissement pour résoudre les principaux défauts de son clavier ? La réponse dans notre test.
Comme son nom l’indique, l’Ultrathin Keyboard Cover est une sorte de Smart Cover avec clavier intégré, proposée en blanc, noir, argent et violet. Si ce nouveau modèle est plus fin et plus léger que son prédécesseur, il n’est ni vraiment fin (7,3 mm) ni vraiment léger (330 g). De fait, il double l’épaisseur de l’iPad Air et augmente son poids de 70 %.
Au moins son autonomie est-elle excellente, puisqu’un mois d’utilisation n’a pas été suffisant pour venir à bout de la charge initiale. Le clavier se met automatiquement en veille lorsqu’il est rabattu sur l’écran, un interrupteur permettant de l’éteindre complètement lorsqu’on le met de côté pour utiliser l’iPad sans être gêné (ce que l’on fera souvent, puisqu’on ne peut le rabattre au dos de l’iPad).
Les produits de Logitech sont traditionnellement de bonne qualité et l’Ultrathin Keyboard Cover n’a jamais fait exception. Recouvert de plastique brillant, le premier modèle était néanmoins très facile à recouvrir d’empreintes et facile à rayer. Ce problème est résolu, du moins sur le modèle blanc et argent que nous avons testé : il est fait d’aluminium et de plastique mat, seules les touches étant encore entourées de plastique brillant.
Ce genre de clavier externe manque structurellement de stabilité. Certes, la rainure dans laquelle on place l’iPad est aimantée, ce qui facilite la mise en place et évite que la tablette ne bouge trop, même en orientation portrait. Mais on n’utilisera pas l’Ultrathin Keyboard Cover ailleurs que sur une table : les housses complètes sont bien plus adaptées à l’usage sur les genoux.
Même sur une table, on ne sera pas tout à fait à l’aise avec l’Ultrathin Keyboard Cover, car il souffre des mêmes défauts que ses prédécesseurs. Le clavier de Logitech ne dispose que de cinq rangs au lieu de six : les touches de fonction et les touches chiffrées sont fusionnées et quelques autres touches sont réarrangées. Sur la version QWERTY de l’Ultrathin Keyboard Cover, ce jeu de chaises musicales ne pose pas trop de problèmes ; sur la version AZERTY, c’est déjà plus embêtant.
La touche ⇧
de gauche est trois fois plus petite que celle de droite pour laisser de la place à la touche <
— même la touche ⇪
est plus grande ! Vous ne trouverez pas de touche @
, remplacée par une touche pour revenir à l'accueil : pour taper un arobase, il faudra faire un fn M
qui ne correspond à rien de connu. Enfin, les touches ù
et ^
sont plus petites que le plus petit des petits doigts, alors qu'elles sont tout de même assez utilisées en français.
Résultat : on fait beaucoup de fautes avec ce clavier, trop même (et les claviers externes ne bénéficient pas de l'autocorrection). Sur le même test, on atteint ainsi :
- 110 mots par minute avec une précision de 99 % avec un clavier Bluetooth Apple ;
- 85 mots par minute avec une précision de 87 % avec le clavier logiciel d'iOS ;
- et 75 mots par minutes avec une précision de 66 % avec l'Ultrathin Keyboard Cover.
C'est le principal problème de ce clavier : il libère de la place à l'écran, mais ne permet pas pour autant de taper mieux et plus vite. En l'espèce donc, il nous est toujours impossible de le recommander sans de grosses réserves.