Au 1er avril, l’ANFR comptabilisait 70 196 sites de réseaux mobiles autorisés en France. Le déploiement de la 5G poursuit doucement son cours, avec 42 625 sites « techniquement opérationnels », dont 41 968 en métropole (+0,6 %). Une fois n’est pas coutume, qui plus est dans la rubrique 4G, l’observatoire mensuel de l’agence des fréquences recèle une petite surprise. En déployant 149 nouvelles antennes, contre seulement 107 pour son concurrent, Free a doublé SFR. Le quatrième opérateur en date n’est plus le quatrième opérateur en sites.

Free est maintenant à la tête de 28 866 sites 4G, contre “seulement” 28 858 pour SFR. La différence est symbolique, bien sûr, mais l’histoire est faite de symboles. Free, qui a allumé son réseau mobile en 2011 et longtemps dépendu de l’infrastructure d’Orange, ne peut définitivement plus être considéré comme un opérateur de second rang. Bouygues Telecom et ses 29 490 sites 4G n’est plus très loin, mais Orange garde une avance confortable avec ses 31 728 sites.
Les chiffres de l’ANFR traduisent bien la dynamique du marché, alors que Bouygues Telecom a repris du poil de la bête et que SFR pourrait bientôt disparaitre. La performance de Free est d’autant plus remarquable que l’opérateur a parié sur le refarming de la bande des 700 MHz de son réseau 4G pour couvrir rapidement une grande partie du territoire en 5G. Seule Orange l’a suivie dans le domaine, SFR et Bouygues privilégiant les fréquences plus hautes, qui portent moins loin mais sont plus rapides.
Grâce à cette grande opération de reconversion, Free compte désormais 25 411 sites 5G, dont 21 095 opérationnels. La quasi-totalité utilise la bande des 700 MHz, mais un bon tiers émet aussi sur la bande des 3 500 MHz. Avec ses 12 877 sites 5G, Orange est le seul opérateur prenant en charge les trois principales bandes de fréquences. SFR (14 427 sites) et Bouygues (15 916 sites) utilisent la bande des 2 100 MHz et celle des 3 500 MHz.