L’extinction du réseau 2G d’Orange se précise. L’opérateur historique a récemment détaillé sur son site son planning de mise à l’arrêt des antennes 2G, une mise à l’arrêt qui va se faire de manière progressive.
À partir du 31 décembre 2025, Orange coupera sa 2G dans une zone pilote composée de neuf départements du sud-ouest : Ariège, Haute-Garonne, Gers, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Tarn-et-Garonne. Dans ces départements, la 2G sera définitivement arrêtée le 9 mars 2026.
Dans un deuxième temps, à partir de fin septembre 2026, Orange va débrancher son réseau 2G dans le reste de la France métropolitaine. Fin décembre 2026, il ne devrait plus y avoir une once de 2G chez l’opérateur historique. Après quoi il s’attaquera à l’arrêt de la 3G, mais pas avant fin 2028. Les autres opérateurs français prévoient de couper leur 2G et leur 3G autour des mêmes périodes.
Les fréquences 2G/3G libérées seront réattribuées aux réseaux 4G et 5G afin d'en améliorer la couverture en zones urbaines et rurales. D’après une étude de l’Arcep, cette migration sera bénéfique en matière d’empreinte carbone, car les technologies récentes sont plus efficaces du point de vue des performances et de la consommation énergétique.
En coupant leurs réseaux 2G, les opérateurs vont aussi améliorer la sécurité des utilisateurs : à cause de ses failles, l’antique norme 2G permet de mener des attaques contre les téléphones, comme l’envoi en masse de SMS. C’est la raison pour laquelle Google recommande de désactiver manuellement la 2G sur les téléphones Android. Sur iPhone, impossible de faire de même, malgré la demande d’experts en sécurité.
Bien que l’extinction de la 2G ait été programmée dès 2022, des secteurs spécifiques craignent ne pas avoir suffisamment de temps pour remplacer ou mettre à jour leurs équipements. C’est le cas pour les ascenseurs, les alarmes ou encore les dispositifs de téléassistance, qui seraient encore 4 millions à être connectés en 2G. Interrogés par Le Monde, les professionnels de ces milieux estiment que cette bascule technologique coûtera plusieurs centaines de millions d’euros. La fin de la 2G pourrait aussi poser des difficultés pour le système d’appel d’urgence eCall intégré aux voitures depuis 2018.