Dans la longue affaire du subventionnement des smartphones, Free a réévalué son préjudice. L'opérateur réclame désormais 790 millions d'euros d'indemnisations à Orange et 722 millions à Bouygues Telecom, indique L'Express. Précédemment, le trublion demandait respectivement 612 millions et 619 millions.
Free estime que les smartphones vendus à bas coût contre des forfaits avec engagement s'apparentent à des crédits à la consommation déguisés, et constituent une concurrence déloyale. Le téléphone vendu avec le forfait, c'est « couscous-boulette », fustigeait Xavier Niel au moment du lancement de Free Mobile en 2012, « je prends le couscous, je mets les boulettes, je mélange tout ça et on ne sait plus ce que je paye. »
Dans un dossier similaire contre SFR, Free avait déclaré avoir remporté une victoire en 2018, mais il n'est pas certain que la décision de la Cour de cassation, qui portait sur une offre précise, s'applique à toutes les autres.
C'est dans une perspective environnementale que l'Arcep va s'emparer du sujet des smartphones subventionnés. L'autorité a été saisie par le gouvernement pour étudier « les pratiques commerciales des opérateurs et des distributeurs et leurs impacts sur la durée de vie des terminaux », le présupposé étant que le subventionnement entraîne un renouvellement plus rapide des appareils. Ce type d'offre est toutefois devenu largement minoritaire auprès des clients. Les forfaits sans engagement sont passés de 20 % du marché à 77 % à la fin de l'année dernière.