La 5G déploie à peine ses ailes que déjà, l'industrie se tourne vers… la 6G, bien sûr. Et Apple est intéressée au premier chef : le constructeur a rejoint la Next G Alliance, un groupe qui planche sur le développement de la 6G en Amérique du Nord « sur la prochaine décennie », tout en s'appuyant sur l'évolution à long terme de la 5G. Apple fait partie des « membres fondateurs » de cette organisation, au côté de Google, LG, Samsung, Intel, Microsoft, Nokia, Qualcomm, Facebook, ou encore des opérateurs Bell, AT&T, Telus ou encore T-Mobile.
La première réunion de l'alliance aura lieu la semaine prochaine. Il sera question de s'organiser afin de faire des États-Unis un leader de l'innovation et du développement de ces futurs réseaux. La mise en route de la 5G a été rendue plus difficile par les restrictions imposées à Huawei, un des principaux équipementiers réseau, mais qui n'est pas le bienvenu dans de nombreux appels d'offres en raison de ses liens supposés avec Pékin.
La guerre froide commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait aboutir à la création de deux types de 6G qui ne seraient pas interopérables. De sacrés secousses en perspective… Les premiers signaux 6G pourraient émettre à l'horizon 2030. Il y a quelques mois, Samsung dévoilait sa « vision » de la 6G, qui apportera une expérience « hyper connectée » dans chaque aspect de nos vies via les objets connectés (ils seront 500 milliards en 2030), les lunettes de réalité virtuelle et les casques VR, ou encore… les hologrammes.
Samsung imagine que les technologies 6G seront spécifiquement développées pour connecter des milliards d'appareils entre eux. Elles serviront également à propulser l'intelligence artificielle dans des secteurs comme la finance, l'industrie, les systèmes de communication sans fil, ainsi que dans des domaines comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre et des inégalités économiques et régionales.
« Un déploiement large de la 6G réduira les différences dans les infrastructures de transport et dans les opportunités économiques en fournissant des alternatives à l'exode rural, l'urbanisation massive et ses problèmes afférents », peut-on lire dans le document sans doute un brin angélique. Avant la 6G, il faut d'abord penser à la 5G, aussi bien techniquement (les opérateurs sont sur le coup) que socialement : il existe toujours des craintes sur la santé au sein de la population.
Source : Cnet