Les enchères pour la 5G se sont achevées après trois jours d'encan et 17 tours entre les quatre opérateurs. Ces derniers avaient déjà sécurisé 50 MHz chacun, contre un chèque de 350 millions d'euros. Ils devaient ensuite se partager 11 blocs de 10 MHz chacun, dans la bande de fréquence comprise entre 3,4 et 3,8 GHz.
Orange repart avec 4 blocs pour un total de 90 MHz, la plus forte dotation des enchères même si l'opérateur en avait demandé un de plus. SFR en voulait 3, il s'en octroie 3 (80 MHz en tout), tout va donc pour le mieux. Free Mobile et Bouygues Telecom repartent avec 2 blocs chacun (70 MHz), ce qui était le vœu du premier mais pas du second, qui en voulait 3. Un opérateur ne pouvait pas détenir plus de 100 MHz.
En argent sonnant et trébuchant, chaque bloc revient à 126 millions d'euros, contre 70 millions au début des enchères. Bien sûr, c'est Orange qui paiera le plus cher (854 millions), contre 728 millions pour SFR et 602 millions pour Free Mobile et Bouygues Telecom.
Le gouvernement, qui avant les enchères était déjà assuré de toucher 2,17 milliards d'euros, va finalement obtenir un total de 2,8 milliards. C'est assurément moins que les 6,5 milliards d'euros déboursés par les opérateurs italiens lors de l'attribution des fréquences 5G au pays. De ce côté-ci des Alpes, les opérateurs ont beaucoup insisté sur la nécessité de ne pas grever leur budget pour arracher des blocs afin d'investir dans les infrastructures.
Néanmoins, ils ne sont pas au bout de leur peine. L'Arcep va désormais organiser courant octobre une deuxième enchère dite de « positionnement » afin de déterminer la position des fréquences de chaque lauréat ; ces derniers pourront donner leurs préférences dans ce domaine. Ensuite, les opérateurs pourront commencer à déployer leurs réseaux 5G. Les premières offres commerciales pourraient débuter dès la fin de l'année.