Le déploiement de la 5G a définitivement pris une tournure politique avec la dernière prise de parole d'Emmanuel Macron. Devant un parterre d'entreprises du numérique réunies à l'Élysée lundi 14 septembre, le président de la République a pris fait et cause pour le déploiement de la 5G. « Oui, la France va prendre le tournant de la 5G », a-t-il déclaré. Une déclaration qui se veut une réponse à une demande de moratoire formulée la veille par une soixantaine d'élus de gauche et écologistes.
« La France est le pays des Lumières, c’est le pays de l’innovation. […] On va tordre le cou à toutes les fausses idées », a rétorqué indirectement Emmanuel Macron aux élus qui s'inquiètent d'éventuels risques sanitaires et environnementaux liés à la 5G.
« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile ! Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l’écologie contemporaine », a raillé Emmanuel Macron, en référence à cette communauté religieuse qui rejette de nombreuses technologies.
« Sur la 5G et sur beaucoup d’autres sujets, on ne doit dépendre d’aucune puissance non européenne », a-t-il ajouté. La France a pris des dispositions légales afin d'écarter largement Huawei du marché des équipements réseau 5G.
Les enchères pour les fréquences 5G débuteront le 29 septembre et les premières offres commerciales devraient être disponibles d'ici la fin de l'année.