L'attribution des fréquences 5G d'abord prévue pour le printemps, puis programmée pour cet été, sera-t-elle finalement repoussée à la fin de l'année, voire à 2021 ? C'est ce que voudrait Martin Bouygues, qui a récemment publié une tribune pour demander un nouveau report des enchères.
« [Les opérateurs] peuvent-ils raisonnablement acheter des fréquences dont les prix de base ont été fixés au début de l'année en pleine euphorie économique alors que la croissance pour 2020 s'annonce à - 8 % et que la récession va sans doute durer ? », questionne notamment le patron du groupe Bouygues, en sous-entendant bien sûr que la réponse est « non », d'après lui.
Cette demande surprise de Martin Bouygues ne suscite pas l'enthousiasme du gouvernement. « On va regarder ça de très près mais je ne suis pas totalement convaincue par les arguments qui sont déployés », a déclaré aujourd'hui Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, sur BFM Business.
« Faisons attention à ne pas prendre du retard [sur la 5G] et à ne pas se retrouver dans la situation qu'on a déjà vécue plusieurs fois en France où on va être plus intelligents que tout le monde et à la fin on est plutôt en retard sur le reste de la compétition », a-t-elle ajoutée. Sans écarter un possible report, le président de l'Arcep a lui aussi rappelé que les « options principales » étaient juillet ou septembre.