Les théories du complot se propagent encore plus efficacement que le coronavirus. Outre Manche, une d'entre elles est très populaire : il y aurait un lien entre la 5G et le coronavirus. Les deux n'ont pourtant rien à voir, mais plusieurs hypothèses circulent : la 5G aurait un impact sur le système immunitaire, favorisant les infections au COVID-19. Ou encore : le virus « utiliserait » les fréquences de la 5G pour « communiquer » et choisir ses victimes.
Malgré le travail de vérification des faits réalisé ici, là et même dans nos colonnes, beaucoup sont malheureusement tentés d'y croire. La BBC rapporte les incendies volontaires de pylônes cellulaires dans plusieurs villes anglaises (Birmingham, Liverpool et Melling). Au moins un des pylônes en question, propriété de l'opérateur EE, ne distribuait que de la 2G, 3G et 4G.
Le DCMS, ministère anglais du numérique, de la culture, des médias et du sport a confirmé ces cas de vandalisme qui visaient des antennes, « mais aussi des agressions d'employés des télécommunications ». Les auteurs de ces faits « inspirés par des théories du complot cinglées qui circulent sur internet » seront poursuivis avec « la plus grande sévérité ».
Le DMCS demande aux réseaux sociaux de contrôler la propagation de fausses nouvelles : message reçu du côté de YouTube, qui s'est engagé à réduire le volume de contenus diffusant des théories du complot liant la 5G au coronavirus. Les opérateurs anglais sont également montés au créneau, expliquant que ces destructions de pylônes allaient perturber les services d'urgences du NHS, le système de santé britannique.