Le quotidien néerlandais De Telegraaf a rapporté que 4 pylônes cellulaires ont été endommagés ou volontairement incendiés à travers le pays, en l'espace d'une semaine. Des slogans anti-5G ont été peints près d'une des antennes détériorées, indique le quotidien.
Aux Pays-Bas, plusieurs groupes s'opposent à la mise en place de la 5G. Un potentiel danger des ondes émises par les antennes est souvent évoqué. À cela s'ajoute la crainte que la technologie puisse porter atteinte à la vie privée. Dans un communiqué, l'unité néerlandaise et de lutte contre le terrorisme (NCTV) indique « une évolution préoccupante » des dégradations de pylônes cellulaires. Ces incidents peuvent « avoir des conséquences sur la couverture du réseau de télécommunications et l'accessibilité aux services d'urgence » ajoute le gouvernement.
Pour l'heure, les principaux fournisseurs de télécommunications aux Pays-Bas sont encore en phase de test et n'ont toujours pas débuté le déploiement de la 5G à l'échelle nationale. Un déploiement qui risque d'être retardé si les incidents se poursuivent.
En Grande-Bretagne également, plus de 30 actes de vandalisme visant des pylônes cellulaires ont été répertoriés ce mois-ci. Les rapports de police indiquent que les techniciens ont été pris pour cible dans 80 autres incidents à travers le pays. Des ministres du gouvernement britannique ont même dû rejeter des théories selon lesquelles ces antennes 5G contribueraient à la propagation du Covid-19.
Ces théories et inquiétudes sur les risques pour la santé, sont particulièrement mises en avant sur les réseaux sociaux et amplifiées par des célébrités comme John Cusack et Woody Harrelson. Des groupes Facebook relayant ces théories sont disponibles dans plus de 30 pays, dont la Suisse, l'Uruguay et le Japon.
Sur YouTube, les vidéos qui tentent de démontrer un lien entre le coronavirus et la 5G sont visionnées plusieurs millions de fois. La plateforme a d'ailleurs annoncé procéder à la suppression de celles-ci. Toutefois, les contenus anti-5G qui ne mentionnent pas le virus seront toujours autorisés sur le site.
En France, l'hypothèse d'un lien entre la pandémie et la technologie de télécommunication gagne en popularité sur les réseaux sociaux. Une simple recherche sur Twitter ou Facebook permet d'accéder à divers contenus corroborant cette idée.
Source : Reuters