Les opérateurs français n'en peuvent plus d'attendre la décision de l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), qui doit dans les prochains jours dire si les équipements de Huawei sont les bienvenus dans les réseaux 5G. Selon Reuters, l'autorité rattachée auprès du Premier ministre devrait autoriser Huawei mais uniquement dans les parties « non essentielles » des futurs réseaux. Des éléments qui posent moins de risques de sécurité.
Pas d'interdiction des équipements Huawei donc, mais pas de présence non plus au cœur des réseaux 5G, là où circulent des données très sensibles comme les informations personnelles des utilisateurs. La France devrait donc suivre l'exemple britannique : le Royaume-Uni a pris des dispositions similaires il y a quelques semaines.
Une position d'équilibriste qui est également celle de la Commission européenne. Thierry Breton, le commissaire notamment chargé du numérique enjoint les opérateurs télécoms à sélectionner des partenaires sûrs pour les sites stratégiques (bases militaires, centrales nucléaires, métropoles…). Un partenaire « dangereux » est décrit comme étant très proche d'un État étranger, ce qui est le cas de Huawei.
La décision revêt une importance toute particulière pour Bouygues Telecom et SFR, dont les réseaux reposent beaucoup sur les équipements Huawei. Orange a de son côté déjà fait son choix, ce sera Nokia et Ericsson (lire : 5G : Orange dit non à Huawei).