Quand Free mobile a signé un accord d’itinérance avec Orange pour lancer son offre en 2012, l’ARCEP l’avait associée à un plan à suivre pour limiter progressivement l’utilisation du réseau de l’opérateur historique. L’idée était de forcer le nouveau-venu à construire son propre réseau, ce qu’il a fait petit à petit au fil des années. Au dernier comptage, l’itinérance était passée sous la barre des 10 %, ce qui veut dire que plus de 90 % des connexions se font désormais sur le réseau propre de Free.
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Tant mieux, parce que le réseau d’Orange va devenir encore plus insupportable dans quelques jours. Déjà limité depuis un an à 768 kbit/s, il va être bridé en 2020 à 384 kbit/s seulement, en réception comme en envoi. Un débit deux fois moins rapide, mais c’était déjà bien lent jusque-là. L’itinérance pourra servir pour passer des appels et envoyer ou recevoir des SMS, mais même la navigation sur des sites légers va sembler bien molle désormais.
L’accès à la 3G d’Orange sera totalement coupé à la fin de l’année, ce qui veut dire que Free mobile devra avoir terminé son réseau d’ici 2021 pour fournir un bon accès à internet à ses abonnés. L’accès au réseau 2G de l’opérateur historique lui assurera une dernière béquille jusqu’en 2022.
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