Deux tendances se dégagent clairement du MWC 2019 : les écrans pliables et la 5G. Opérateurs, fabricants de smartphones, fournisseurs de service… Tous les acteurs de l’industrie du mobile font cause commune autour de la cinquième génération de réseaux.
Xiaomi s’est associé à Orange Espagne pour effectuer un appel vidéo en 5G avec sa version spéciale du Mi MIX 3 qui sera disponible en mai. Plus parlant pour illustrer l’intérêt de la 5G, une démonstration de Shadow sur des prototypes de OnePlus et Oppo. Les débits ultra-rapides de la 5G (supérieurs au Gigabit dans les meilleurs conditions) et sa latence ultra-faible sont de vrais bénéfices pour ce service de jeu en streaming qui a besoin d’une connexion optimale.
Points communs de tous les smartphones (ou prototypes) 5G présentés au MWC : ils sont massifs. Le Galaxy S10 5G a un écran 6,7", les Huawei Mate X et Galaxy Fold sont des tablettes pliables, Xiaomi a mis une batterie plus grosse et un nouveau système de refroidissement dans la version 5G du Mi MIX 3, et OnePlus présente son prototype de smartphone 5G dans un gros boîtier blanc qui n’augure rien de compact.
Cela s’explique par de nouvelles contraintes de conception. Contrairement à la 4G, le modem 5G de Qualcomm n’est pas intégré au Snapdragon 855, il s’agit d’une puce à part entière (pas loin d’être aussi grosse que le système sur puce) pour laquelle il faut donc trouver une place.
De la place, il en faut aussi pour plusieurs antennes 5G, car les ondes millimétriques responsables des débits ultra-rapides de la 5G peuvent être simplement bloquées par la main. D’où la nécessité d’incorporer plusieurs antennes dans les smartphones.
Cette situation va néanmoins s’améliorer à l’avenir. Qualcomm a annoncé lors du MWC (via GNT) le développement d’un système sur puce comprenant un modem 5G. Des échantillons seront livrés à ses partenaires dès le deuxième trimestre 2019 et les premiers smartphones équipés de cette puce tout-en-un devraient être disponibles au premier semestre 2020.
De quoi permettre des smartphones 5G un peu plus compact pile à temps pour le lancement de la technologie en France. Car les annonces du MWC le font peut-être oublier, mais les réseaux 5G sont quasi-inexistants à l’heure actuelle.
Comme pour la 4G et la 3G avant elle, il faudra du temps pour que la technologie soit déployée significativement. Des ouvertures commerciales sont prévues cette année aux États-Unis et au Royaume-Uni, notamment.
Le plan de l’Arcep pour la 5G dans l’Hexagone est le suivant : appel à candidatures pour l’attribution des fréquences mi–2019, attribution de ces fréquences début 2020, et premiers déploiements courant 2020. Dans ce contexte, l’absence supposée de compatibilité 5G dans les iPhone 2019 ne devrait pas leur être préjudiciable.