Quasiment à égalité sur la couverture de la population en 4G — qui devrait être de 99 % d’ici la fin de l’année —, Orange, SFR et Bouygues Telecom débutent maintenant la bataille de la 5G. La cinquième génération de réseaux mobiles ne sera pas disponible pour les clients finaux avant 2020, mais cela n’empêche pas chacun de tirer la couverture à lui.
Bouygues Telecom a ouvert mardi 3 juillet à Bordeaux son premier pilote 5G, comprenant deux antennes-relais distantes d’une dizaine de kilomètres. Un test de débit avec du matériel Huawei a donné les résultats suivants : 2,3 Gbit/s en débit descendant, 260 Mbit/s en débit montant et une latence de 7,5 ms. Plus rapide que de la fibre optique à la maison (sauf pour la latence)…
À quoi servira une telle vitesse ? Au pilotage à distance de véhicules, à la transmission simultanée de nombreux flux vidéo 4K en direct, ou encore à la télémédecine mobile en réalité augmentée, répond Bouygues Telecom, qui avait organisé une conférence de presse pour l’occasion.
SFR et Orange ne sont pas restés les bras croisés ce jour-là. Ils ont tous les deux envoyé un communiqué de presse pour montrer qu’ils étaient actifs eux aussi. En partenariat avec Nokia, SFR s’est targué d’être le premier à avoir réalisé une connexion 5G New Radio sur la bande de fréquences 3,5 GHz, et a annoncé de nouvelles expérimentations à venir à Toulouse et Nantes. Orange a pour sa part annoncé l’élargissement de ses tests à Marseille.
Bref, tous (sauf Free) veulent faire savoir qu’ils sont dans les starting-blocks. Si le lancement commercial est prévu en 2020, la 5G mettra quelques années à se démocratiser, comme la 4G et la 3G avant elle. Il faudra en effet des smartphones compatibles pour en profiter — le premier iPhone 5G pourrait arriver en 2020. Bouygues Telecom s’attend à ce que 40 % de ses clients soient équipés en 5G en 2025.
Source : ZDNet