Il y a un an jour pour jour, il devenait possible d'utiliser le forfait de son smartphone partout dans l'Union européenne comme dans son pays. Les frais d'itinérance venaient de sauter, après plusieurs années de discussions entre la Commission européenne, les opérateurs, les régulateurs nationaux. L'Arcep dresse un bilan, un an plus tard, de cette petite révolution.
L'autorité se réjouit tout d'abord de constater que les opérateurs jouent le jeu : ils respectent globalement leurs nouvelles obligations en la matière, ce qui est le résultat d'un « dialogue nourri ». L'Arcep n'a enregistré sur son service de signalement qu'une trentaine d'alertes liées à l'itinérance, soit 0,2% seulement du total des alertes.
Un an après la fin des frais d'itinérance, c'est carton plein pour les usages mobiles des Français dans le reste de l'UE : au deuxième semestre 2017, le nombre de SMS émis en itinérance a augmenté de 40% ; la consommation de données a été multipliée par quatre par rapport à l'année précédente. En roaming, les utilisateurs français ont consommé 354 Mo de données en moyenne par mois (contre 242 Mo par mois et par utilisateur à l'été 2017). L'Arcep note que cette consommation en itinérance est « nettement supérieure » à la moyenne européenne.
Avec ce bouchon qui a sauté et la communication qui s'en est suivie, il apparait naturel de voir les usages exploser de la sorte. Le même constat avait été fait par le Berec, l'équivalent européen de l'Arcep, qui avait relevé une consommation moyenne de données au sein de l'UE en hausse de 435% sur un an.
La prochaine étape, c'est le plafonnement des prix des appels et des SMS entre pays de l'Union européenne (lire : Les prix des appels et SMS vont être plafonnés en Europe).