Mi-avril, Bloomberg annonçait que Bouygues réfléchissait à faire une offre pour acquérir SFR. Une information que le premier intéressé avait démenti dans la foulée : « Bouygues étudie régulièrement les diverses hypothèses d’évolution du secteur des télécoms ; mais à ce jour il n’y a aucune discussion avec un autre opérateur et aucun mandat n’a été délivré à quelque conseil que ce soit. »
Le Figaro enfonce pourtant le clou. Selon le quotidien, au printemps, Bouygues « aurait pris contact avec des investisseurs et notamment le fonds CVC Partners pour formuler une offre de rachat. » Pas de précision sur l’aboutissement ou non du projet.
D’après une source du journal, si les quatre opérateurs pensent tous qu’il y a un acteur en trop, personne ne veut se vendre. Dans le cas où une consolidation se profilerait bel et bien, l’ARCEP n’y serait en tout cas plus opposée comme par le passé. L’autorité de régulation a récemment revu sa position en raison de la « mobilisation [financière] » des opérateurs ces dernières années.
Et s’il n’y a pas de retour à trois opérateurs à moyen terme, les négociations vont bon train pour les contenus, en particulier les droits sportifs. Le marché a été bouleversé par l’acquisition des droits des compétitions européennes de football par SFR (chaînes RMC Sport qui cherchent des distributeurs), la marche arrière sur la création de films et séries par ce même SFR (Altice Studio, qu’Orange pourrait reprendre pour compléter OCS) et la Ligue 1 qui appartiendra à Mediapro à partir de 2020.