Pour remplir ses engagements en matière de couverture 4G, Free envisagerait de s’allier avec Orange. Selon BFM Business, les deux opérateurs songent à déployer ensemble entre 2 000 et 3 000 antennes par an d’ici 2020 dans les zones peu denses où le dernier entrant n’est pas présent.
Cette mutualisation permettrait à Free de couvrir le territoire à moindres frais, alors que les investissements vont augmenter de 30 % en deux ans, passant à 9 milliards d’euros au total, en raison des nouvelles obligations fixées en début d’année.
« La mutualisation est une évidence pour déployer plus vite », avait déclaré le mois dernier Maxime Lombardini, le directeur général de Free qui vient d’être remplacé sur fond de mauvais résultats. BFM Business note que l’opérateur est coincé : il ne peut pas dépenser le milliard d’euros supplémentaire qu’il faudrait pour que son réseau réponde aux derniers engagements. D’où ce projet de mutualisation.
Qu’est-ce qu’Orange aurait à y gagner pour sa part ? La poursuite d’un partenariat avec son plus gros client, alors que l’accord d’itinérance qui lie les deux parties prendra fin en 2020.
Free Mobile couvre actuellement 94,5 % de la population en 3G et 88 % en 4G. Lors de ses résultats financiers, l’opérateur a annoncé l’ouverture de 2 000 sites supplémentaires d’ici la fin de l’année, pour une couverture 4G proche de 90 %.
Il compte 13,8 millions d’abonnés au total, dont 8,3 millions d’abonnés 4G (ceux-ci consomment en moyenne 9,2 Go de données par mois). Pour relancer la machine économique, Free Mobile s’emploie à faire migrer les abonnés de l’offre à 2 € vers l’offre à 20 € (avec des promotions, notamment), et va lancer une nouvelle offre dans les prochaines semaines. S’agira-t-il d’un forfait intermédiaire, pour ceux qui n’ont pas besoin de l’internet illimité ou de 100 Go ?