Et ce n’est pas une blague ! Maxime Lombardini, le directeur général de Free, a été entendu par la Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale il y a une semaine, et il a défendu le bilan de son entreprise. En particulier, il a répondu à la question d’un député qui l’interrogeait sur les performances pas toujours bonnes du réseau.
Le directeur a pris soin de distinguer le réseau propre de Free Mobile, celui qu’il a déployé lui-même avec ses antennes, et le réseau d’Orange qu’il utilise toujours en itinérance. Maxime Lombardini a rappelé que ce dernier était exploité avec une limite contractuelle imposée depuis 2017 et qui bloque les téléchargements à 1 Mbit/s. En itinérance, il reconnaît que « les mesures sont moins bonnes », ce qui est un bel euphémisme à l’usage, mais il affirme aussi que « sur notre réseau à nous, qui couvre aujourd’hui 93 % de la population, les mesures sont excellentes ».
Pas seulement excellentes, d’ailleurs : ce réseau 4G mis en place par Free serait même « en première place ou deuxième place, en termes de qualité, notamment en 4G », rien que ça ! De fait, on peut avoir d’excellents débits quand on a accès au réseau 4G de Free Mobile, mais il ne faudrait pas oublier pour autant que ce n’est pas aussi facile, surtout en dehors des grandes villes bien couvertes. Les antennes du quatrième opérateur français sont souvent plus neuves que celles de ses concurrents, c’est logique, et elles permettent sans doute d’offrir de meilleurs débits, toutes choses égales par ailleurs.
Reste que Free accuse toujours un retard conséquent en termes de couverture par rapport aux trois autres opérateurs français. Les dernières mesures de l’ANFR le montrent bien, il y a clairement deux groupes, avec les opérateurs historiques d’un côté et Free Mobile de l’autre, à la traine.
Maxime Lombardini a souligné que Free Mobile avait commencé bien après les trois autres, ce qui est indéniable. Il a aussi souligné que son entreprise avait respecté tous ses engagements de couverture jusque-là, contrairement aux opérateurs historiques, et ajouté encore que Free allait pouvoir exploiter la bande de fréquences des 700 Hz pour couvrir plus facilement le territoire et notamment les zones rurales.
« Déployer un réseau mobile en France ce n’est pas quelque chose de facile », juge Maxime Lombardini. On veut bien le croire, mais ce n’est pas en affirmant que son réseau est le meilleur qu’il le devient à l’usage. Pour que Free Mobile puisse vraiment concurrencer Orange, SFR ou Bouygues, il va devoir déployer beaucoup plus d’antennes qu’aujourd'hui. Pour l’heure, l’opérateur maintient un rythme régulier qui l’empêche de prendre le dessus, mais qui lui permet effectivement de remplir les objectifs fixés lors de sa création.
Source : Univers Freebox