Orange veut « devenir le leader européen » de la #Generation5G, annonce son responsable des réseaux Arnaud Vamparys. L’opérateur compte préparer « activement l’arrivée de la 5G » avec « trois nouvelles expérimentations », dont de premiers tests dans le nord de la France, « entre mi-2018 et mi-2019 ».
Les technologies 5G n’ont pas été conçues pour remplacer les technologies 4G, mais plutôt pour les compléter, et ouvrir les réseaux cellulaires à d’autres usages. Orange s’intéresse par exemple à l’automobile connectée : l’opérateur va d’abord fournir une couverture 4G+ sur l’étendue de l’autodrome Linas-Montlhéry, puis déploiera à l’automne « une infrastructure mobile expérimentale » devant permettre d’éprouver les connexions 5G des voitures autonomes.
L’autodrome abrite en effet le Centre d’essai de véhicules autonomes de l’UTAC CERAM, où seront menés des tests pour l’ensemble de la filière automobile française. Dans le même temps, l’opérateur va mener une expérience « grandeur nature » d’un déploiement de la 5G comme solution de très haut débit fixe, dans des zones qui ne sont pas (encore) desservies par la fibre. Ne vous réjouissez pas trop vite : ce test se déroulera en Roumanie.
Plus près de nous, Orange va tester d’autres usages de la 5G : réseau local sans-fil d’entreprise, réalité augmentée mobile, internet des objets… « Entre la mi-2018 et la mi-2019 », l’opérateur lancera « une expérimentation technique de bout en bout » à Lille et Douai, sous réserve d’obtenir les autorisations nécessaires. À Saclay, elle étudiera les usages de la 5G en entreprise, pour la maintenance à distance par exemple.
Ces développements sont importants pour l’opérateur, qui espère lancer de premières offres commerciales entre 2020 et 2022, selon son PDG Stéphane Richard. Elles le sont plus encore pour l’industrie, qui travaille à la finalisation des normes. Orange va ainsi travailler avec Ericsson à Montlhéry et Lille, avec Samsung et Cisco en Roumanie, et avec Nokia et Kathrein dans la conception d’une antenne 4G/5G conçue pour être installée sur les sites mobiles existants.
Bien sûr, les autres opérateurs ne sont pas en reste. Après avoir obtenu l’autorisation de l’Arcep, Free a mené de premiers tests sur la bande 3600-3700 MHz en octobre dernier, autour de son siège dans le 8e arrondissement de Paris. Après avoir multiplié les annonces au début de l’année dernière, Bouygues et SFR semblent aujourd’hui plus en retrait, mais visent toujours un déploiement en 2020.