Au début de l'année 2015, la RATP annonçait fièrement que le déploiement de la 3G et de la 4G dans le métro et dans les RER serait effectif « fin 2017 ». Ainsi que les usagers des transports parisiens ont pu le constater, cette promesse s'est brisée sur le mur de la réalité : dans les faits, accéder à internet ou à ses services web depuis un smartphone dans le métro relève souvent de l'exploit.
Devant les réactions moqueuses des internautes et le début de polémique, la Régie autonome a réagi par le biais d'un communiqué. Le transporteur y indique qu'un tiers des stations sont couvertes — on est très très loin de l'intégralité du réseau bien sûr, et il faudra deux ans de plus pour que cette couverture soit intégrale : « ce déploiement s’achèvera d’ici fin 2019 », assure cette fois la RATP.
Pour expliquer la lenteur du déploiement de la 3G et de la 4G, la RATP donne plusieurs raisons : l'exiguïté des locaux techniques (le métro parisien est centenaire après tout, et à l'époque les installations n'ont pas été pensées pour ces usages) ; la sécurité des équipements, en particulier la chaleur dégagée par ces nouvelles installations ; la nécessité de mener les travaux de nuit ; et enfin, l'obligation de travailler avec les quatre opérateurs.
On peut s'étonner de voir que ces contraintes n'étaient pas connues en 2015… La RATP donne aussi la feuille de route de la mise en place de la couverture réseau, alors que les lignes A et B du RER sont couvertes, ainsi qu'une partie de la ligne 1 du métro et 120 stations et gares.
Au 1er trimestre de cette année, les 60 plus grandes stations seront servies. Dès le second trimestre, ce sont 60 stations supplémentaires qui seront concernées. Le métro parisien comptant 365 stations, il faudra attendre fin 2019 pour que tout ce petit monde soit correctement couvert.
Pour rattraper un peu le coup, la régie explique qu'elle a été « un des premiers réseaux au monde à déployer la 2G », en 2000. D'autres métros historiques (New York, Madrid, Moscou) sont eux aussi en phase de déploiement de leurs réseaux cellulaires rapides. À Londres, la couverture intégrale attendra la fin 2019.
Dans d'autres grandes villes françaises, le déploiement va bon train si on ose dire. À Lyon, la 4G couvrira tout le réseau de métro en 2019 ; la 4G, c'est depuis début novembre une réalité pour les usagers du métro toulousain.
Restons dans les transports en commun, mais cette fois pour le réseau TER. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a fait le point sur le sujet au micro de RMC et BFM ce matin : d'ici 2020, tous les usagers des trains express régionaux bénéficieront du Wi-Fi… si les opérateurs jouent le jeu, précise-t-il. 80% des TGV sont désormais équipés en Wi-Fi, un investissement de 300 millions d'euros.