Comme des millions d'utilisateurs de smartphones, vous avez sans doute subi à un moment ou à un autre une avanie avec votre opérateur. L'Arcep, le gendarme des télécoms, veut entendre votre voix. L'autorité a mis en ligne un site, jalerte.arcep.fr, sur lequel tout un chacun pourra faire connaitre le dysfonctionnement constaté dans les relations avec un opérateur de téléphonie fixe, mobile, internet, et même de courrier et de colis.
Il s'agit d'une plateforme de signalement : l'Arcep n'entend pas devenir le service client des opérateurs. Déposer un témoignage sur le site ne constitue pas non plus une saisine formelle du régulateur (il existe une procédure pour cela), qui ne proposera pas non plus de suivi personnalisé du dossier. Toutefois, le site donnera des conseils sur les voies de recours possibles à la fin du processus de dépôt du signalement.
Cette plateforme d'alerte est ouverte aux particuliers, aux élus, aux entreprises et aux collectivités. Elle fait non seulement office de soupape permettant aux utilisateurs — devenus des « micro-régulateurs » — de se défouler, mais aussi de base de données pour l'Arcep. Le régulateur va ainsi pouvoir suivre en temps réel les difficultés du moment, détecter les pics de dysfonctionnement et mettre en place des actions pour pousser les opérateurs à assurer un meilleur service.
L'objectif est de « penser des réponses systémiques améliorant le fonctionnement du secteur » dans un contexte de « fortes attentes des Français en matière de connectivité ». C'est dans ce même contexte qu'a été lancé le mois dernier le service « Mon réseau mobile » qui présente une carte détaillée de la couverture des opérateurs mobiles. De quoi mettre les opérateurs un peu plus sous pression.