La mairie de Paris va obliger les opérateurs à réduire la puissance de leurs antennes mobiles sur la capitale. Depuis 2003 déjà, la municipalité encadre les opérateurs pour « limiter l’exposition des habitants et des visiteurs aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile ». L’idée cette fois est de renforcer cette charte et de réduire de 30 % encore la puissance des antennes.
Si elle passe devant le Conseil de Paris à la fin du mois, cette nouvelle charte fera de Paris la ville la plus restrictive en Europe, devant Bruxelles qui tenait cette position jusque-là. En France, le seuil d’exposition aux ondes électromagnétiques ne doit pas dépasser les 61 V/m (volts par mètre). Depuis 2003, la capitale française a considérablement baissé ce seuil maximum à 7 V/m et l’objectif est de passer à 5 V/m.
Anne Hidalgo veut aussi encadrer ce domaine en créant un Observatoire municipal des ondes qui mènera des analyses dans des lieux sensibles, en premier lieu les crèches, halte-garderies et écoles. Par ailleurs, tous les habitants pourront demander une mesure effectuée gratuitement chez eux, à la fois à l’intérieur des domiciles, sur les balcons et dans les parties communes des immeubles. Enfin, le délai de concertation avant de pouvoir installer une nouvelle antenne sera doublé, de deux à quatre mois.
Ces mesures relèvent du principe de précaution, puisqu’aucune étude scientifique n’a réussi à prouver la nocivité des ondes électromagnétiques. Paris compte actuellement 2 240 antennes-relais dédiées à la téléphonie mobile.
Source : Les Echos