Un anniversaire chasse l'autre dans la téléphonie mobile. Après les 10 ans de l'iPhone hier, c'est Free Mobile aujourd'hui qui souffle sa cinquième bougie. Le 10 janvier 2012, Xavier Niel dévoilait le nouvel opérateur mobile d'Iliad au fil d'une conférence de presse choc.
Choc, par les annonces, avec des prix massacrés à la tronçonneuse. Choc aussi par le vocabulaire qui a fait les délices de la presse pendant des semaines. On a surtout retenu le qualificatif de « pigeons » répété plusieurs fois pour désigner les clients d'Orange, Bouygues et SFR, mais Niel a parlé aussi « d'embrouilles », « d'escroquerie », de « piège » au fur et à mesure qu'il détricotait les offres de ses concurrents et qu'il affirmait sa volonté de « rendre du pouvoir d'achat » aux français.
Avec un forfait illimité à 19,99 € et un autre dit "social" à 2 € (et même 0 € pour les abonnés Freebox), le patron de Free a parfaitement réussi son coup ce jour là. Ces deux forfaits, qui ont entrainé ceux des autres opérateurs dans leur sillage, sont toujours en vigueur aujourd'hui.
Les opinions restent partagées chez ceux qui ont utilisé ce réseau, entre ceux qui l'ont essayé et qui l'ont quitté, déçus par les performances dans leur coin de France. Et ceux qui en sont restés clients depuis le début ou l'ont rejoint plus tard (lire aussi Free Mobile : avez-vous perdu en débits d'itinérance depuis le 1er janvier ?). Mais le paysage de la téléphonie mobile en France en a été durablement transformé.
On a encore vu durant les dernières fêtes que la guerre des prix n'avait pas cessé. Au décompte de septembre dernier, Free Mobile revendiquait 12,38 millions d'abonnés, (deux fois plus que son nombre d'abonnés sur Freebox), c'est-à-dire autant que les abonnés sur mobiles chez Bouygues Télécom, son plus grand rival à l'époque.