SFR a ses entrées à la Répression des fraudes. D’après 60 Millions de consommateurs, l’opérateur au carré rouge y est régulièrement convoqué depuis le printemps dernier pour s’expliquer sur les nombreux dysfonctionnements qui touchent ses clients. L’association de défense des consommateurs, qui consacre au cas SFR un dossier dans son magazine de novembre, a réalisé une enquête de satisfaction d’où il ressort que les services de l’opérateur sont moins satisfaisants que chez la concurrence.
Il ressort que 38% des clients de SFR s’en disent insatisfaits, quand dans leur ensemble, ils sont pratiquement quatre fois moins nombreux chez Orange, Free et Bouygues Telecom. En fait, depuis son acquisition par Altice il y a deux ans, tout coince chez SFR. Et 60 Millions de consommateurs de relever une à une les difficultés auxquelles font face les clients de la marque : l’inefficacité du service rendu à la clientèle, les pannes qui durent, les hausses de tarifs insensées, des factures sans queue ni tête, le manque de transparence dans les tarifs, la difficulté pour résilier un abonnement, des durées d’engagement prolongées à l’insu des clients…
Une litanie presque grotesque qui montre à quel point la greffe entre SFR, Numericable et les services techniques et commerciaux d’Altice n’a pas pris, ou alors de travers (lire : Projets à l’eau et réorganisation houleuse : SFR, le bateau ivre ?). Tous les opérateurs rencontrent des difficultés techniques, mais SFR les cumule, ce qui explique pourquoi l’entreprise est dans le collimateur de la Répression des fraudes.